Que valent les sanctions de l’Union européenne ? Le chef d'Etat français, M. Nicolas Sarkozy, avait intimé l’ordre au Président Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir "avant la fin de la semaine", notamment au plus tard le 19 décembre 2010. Comme on pouvait s'y attendre, l'ultimatum, lancé par M. Nicolas Sarkozy à Bruxelles n'a pas produit d'effets. M. Laurent Gbagbo est toujours au Palais présidentiel. L'Union européenne (Ue) a, par la suite, entrepris de mettre des menaces à exécution, en usant d’un certain nombre de mesures dites « sanctions ».
En effet, les pays membres de l’Union européenne ont décidé, lundi 21 décembre dernier, de sanctionner le Président Laurent Gbagbo, accusé par ceux-ci, de « se maintenir au pouvoir après un coup de force institutionnel », a indiqué Mme Maja Kocijancic, la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Mme Cathérine Ashton. Ainsi, M. Laurent Gbagbo, y compris 18 personnes de son entourage, dont son épouse Simone, subiront des restrictions dans la délivrance de visas pour les pays de l'Ue, et leurs avoirs dans ces pays seront gelés. Selon un diplomate européen cité par l'Afp, les interdictions de visa devraient être rapidement effectives, mais le gel des avoirs prendra plus de temps, du fait de la procédure «plus lourde». Interrogations. Les sanctions de l'Union Européenne poussent à plusieurs interrogations dont les principales pourraient être les suivantes : pour qui se prend cette organisation pour distribuer, comme ça, des sanctions, à l’emporte-pièce, à des citoyens d'un pays indépendant depuis 1960 ? Qu’est-ce qui l’autorise à sanctionner les gens ? D’où tire-t-elle sa légitimité ?...
Et puis, franchement, avant d'être sanctionné, le bon sens demande qu'un être humain, si tant est qu’il est considéré comme tel, doit pouvoir avoir l’opportunité de répondre, devant un tribunal, des actes que l'on lui reproche ; car, selon la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, en son article 9, « Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable », bien entendu devant les tribunaux… Les sanctions de l'Union européenne montrent combien on se fout royalement de nous les Africains. Et, bêtes que nous sommes, nous les Africains, nous applaudissons et claironnons fièrement ces « décisions » qui n’ont pas d’autre objet que de nous infantiliser, de nous instrumentaliser, de nous déshumaniser, comme à l’époque coloniale, cette époque glorieuse où l'on avait droit de vie et de mort sur ses « sujets ». A la seule différence que, ici, ce n'est plus la France seule, mais une « Union » regroupant plusieurs pays coloniaux d'hier. Ne sont-ce pas là le comble du complot contre l’Afrique et la preuve évidente et mal dissimulée de la pérennisation de la colonisation et de l’esclavage ?
Naïveté et inconscience. Alors, je pose la question suivante : Quand est-ce que, nous les Africains, nous allons nous réveiller et apprécier à sa juste valeur ce genre de méprise et de mépris ? Par ailleurs, on pourrait légitimement se demander ce que valent ces sanctions pour les sanctionnés en question ? Je réponds tout net : ces sanctions sont nulles et sans effet, quand on sait que les personnes concernées ne vivent pas en Europe, n'utilisent pas les services européens pour leurs besoins quotidiens et vitaux. De plus, c’est un principe universellement reconnu et sacré dans le monde civilisé que « ce sont les personnes ayant le droit de vote, de représentation et de participation dans une organisation qui sont moralement et légalement soumises aux lois, règlementations et décisions de cette organisation, que ce soit au plan local ou à l’échelle internationale ». De ce fait, il est clair que les Africains, et dans le cas d’espèce, M. Laurent Gbagbo et son entourage ne sont aucunement concernés, ni moralement, ni légalement, par les sanctions de l’Union européenne. De la même manière, un citoyen français, anglais, allemand, espagnol, entre autres Européens, se considère ni moralement, ni légalement obligé d’obéir aux injonctions d’un parti politique chinois ou d’une Union africaine, ou d’un syndicat américain, par exemple, s’il n’est ni de loin, ni de près concerné par les activités et les statuts de telles organisations. Il faut le savoir. De ce fait, les Africains qui considèrent et épinglent ces décisions et s’en enorgueillissent, font tout simplement preuve d’une naïveté déconcertante et d’une crédulité sans égal. Ces Africains-là oublient ou feignent d’ignorer que l'Union européenne les utilise simplement comme des paillassons pour entrer chez nous et faire ce qu’elle veut sur nous et de nous. Ces individus sont des suppôts pour perpétuer la domination occidentale et l’esclavage permanent des Noirs, tel qu’édicté par le « Code noir » promulgué par Louis XIV en 1685. Le pire est que ces Africains-là ont vendu leurs âmes au diable, et sont prêts à tout et à n’importe quoi pour plaire à leurs maîtres, prêts à utiliser des rebellions et des mensonges, prêts à violer les lois et la Constitution de leurs pays, prêts à tuer leurs compatriotes…, juste pour avoir le sentiment d’être « quelqu’un », sinon c’est pour obtenir des positions et des gains qui, du reste, sont éphémères ; du moins c’est pour récolter des miettes qui les rabaissent plutôt que de les élever. Ces Africains-là sont les vrais bourreaux des Africains et de l’Afrique. C’est la honte. En tout cas, j'ai mal, tout simplement mal… C’est ce que je pense.
Léandre Sahiri
En effet, les pays membres de l’Union européenne ont décidé, lundi 21 décembre dernier, de sanctionner le Président Laurent Gbagbo, accusé par ceux-ci, de « se maintenir au pouvoir après un coup de force institutionnel », a indiqué Mme Maja Kocijancic, la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Mme Cathérine Ashton. Ainsi, M. Laurent Gbagbo, y compris 18 personnes de son entourage, dont son épouse Simone, subiront des restrictions dans la délivrance de visas pour les pays de l'Ue, et leurs avoirs dans ces pays seront gelés. Selon un diplomate européen cité par l'Afp, les interdictions de visa devraient être rapidement effectives, mais le gel des avoirs prendra plus de temps, du fait de la procédure «plus lourde». Interrogations. Les sanctions de l'Union Européenne poussent à plusieurs interrogations dont les principales pourraient être les suivantes : pour qui se prend cette organisation pour distribuer, comme ça, des sanctions, à l’emporte-pièce, à des citoyens d'un pays indépendant depuis 1960 ? Qu’est-ce qui l’autorise à sanctionner les gens ? D’où tire-t-elle sa légitimité ?...
Et puis, franchement, avant d'être sanctionné, le bon sens demande qu'un être humain, si tant est qu’il est considéré comme tel, doit pouvoir avoir l’opportunité de répondre, devant un tribunal, des actes que l'on lui reproche ; car, selon la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, en son article 9, « Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable », bien entendu devant les tribunaux… Les sanctions de l'Union européenne montrent combien on se fout royalement de nous les Africains. Et, bêtes que nous sommes, nous les Africains, nous applaudissons et claironnons fièrement ces « décisions » qui n’ont pas d’autre objet que de nous infantiliser, de nous instrumentaliser, de nous déshumaniser, comme à l’époque coloniale, cette époque glorieuse où l'on avait droit de vie et de mort sur ses « sujets ». A la seule différence que, ici, ce n'est plus la France seule, mais une « Union » regroupant plusieurs pays coloniaux d'hier. Ne sont-ce pas là le comble du complot contre l’Afrique et la preuve évidente et mal dissimulée de la pérennisation de la colonisation et de l’esclavage ?
Naïveté et inconscience. Alors, je pose la question suivante : Quand est-ce que, nous les Africains, nous allons nous réveiller et apprécier à sa juste valeur ce genre de méprise et de mépris ? Par ailleurs, on pourrait légitimement se demander ce que valent ces sanctions pour les sanctionnés en question ? Je réponds tout net : ces sanctions sont nulles et sans effet, quand on sait que les personnes concernées ne vivent pas en Europe, n'utilisent pas les services européens pour leurs besoins quotidiens et vitaux. De plus, c’est un principe universellement reconnu et sacré dans le monde civilisé que « ce sont les personnes ayant le droit de vote, de représentation et de participation dans une organisation qui sont moralement et légalement soumises aux lois, règlementations et décisions de cette organisation, que ce soit au plan local ou à l’échelle internationale ». De ce fait, il est clair que les Africains, et dans le cas d’espèce, M. Laurent Gbagbo et son entourage ne sont aucunement concernés, ni moralement, ni légalement, par les sanctions de l’Union européenne. De la même manière, un citoyen français, anglais, allemand, espagnol, entre autres Européens, se considère ni moralement, ni légalement obligé d’obéir aux injonctions d’un parti politique chinois ou d’une Union africaine, ou d’un syndicat américain, par exemple, s’il n’est ni de loin, ni de près concerné par les activités et les statuts de telles organisations. Il faut le savoir. De ce fait, les Africains qui considèrent et épinglent ces décisions et s’en enorgueillissent, font tout simplement preuve d’une naïveté déconcertante et d’une crédulité sans égal. Ces Africains-là oublient ou feignent d’ignorer que l'Union européenne les utilise simplement comme des paillassons pour entrer chez nous et faire ce qu’elle veut sur nous et de nous. Ces individus sont des suppôts pour perpétuer la domination occidentale et l’esclavage permanent des Noirs, tel qu’édicté par le « Code noir » promulgué par Louis XIV en 1685. Le pire est que ces Africains-là ont vendu leurs âmes au diable, et sont prêts à tout et à n’importe quoi pour plaire à leurs maîtres, prêts à utiliser des rebellions et des mensonges, prêts à violer les lois et la Constitution de leurs pays, prêts à tuer leurs compatriotes…, juste pour avoir le sentiment d’être « quelqu’un », sinon c’est pour obtenir des positions et des gains qui, du reste, sont éphémères ; du moins c’est pour récolter des miettes qui les rabaissent plutôt que de les élever. Ces Africains-là sont les vrais bourreaux des Africains et de l’Afrique. C’est la honte. En tout cas, j'ai mal, tout simplement mal… C’est ce que je pense.
Léandre Sahiri