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Politique Publié le vendredi 21 janvier 2011 | Nord-Sud

Pression de l`UA pour faire partir Gbagbo/ ADO révèle: “Atta Mills, ATT et Compaoré ont donné leur ok”

© Nord-Sud
Contestation du résultat des élections : le premier ministre kenyan, Raila Odinga à Abidjan
Le médiateur de l`Union africaine (UA) pour la crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, est arrivé lundi 17 janvier 2010 à Abidjan, porteur d`une "nouvelle offre de paix" au President Laurent Gbagbo et aussi s`entretenir avec Le President Alassane Ouattara. Photo: Le Président Alassane Ouattara
L`unanimité au sein de la communauté internationale africaine pour contraindre Laurent Gbagbo à partir se renforce.

Les indécis se ravisent. Selon le président élu, Alassane Ouattara, les présidents ghanéen et malien (jusuqe-là hésitants) et burkinabé ont donné leur feu-vert pour que l`Union africaine (UA) contraigne Laurent Gbagbo à céder le pouvoir. «Raila Odinga devait consulter, dans la journée (d`hier), les dirigeants angolais et sud-africain (il sera chez Jacob Zuma demain, ndlr) pour tenter de consolider les efforts de l`Union africaine afin de contraindre Laurent Gbagbo à démissionner», «Il a déjà obtenu, après les avoir rencontrés, le soutien des présidents du Ghana, du Mali et du Burkina Faso, membres de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cedeao) qui considère Alassane Ouattara comme le président légitime du pays », a-t-il révélé dans des propos rapportés par Reuters.
Le président estime que d`éventuelles sanctions internationales contre le président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir, devraient épargner le peuple ivoirien.
« Toutes les mesures que nous voulons mettre en place, doivent être des mesures ciblées sur ceux qui sont responsables de cette situation: M. Laurent Gbagbo, son gouvernement, ses proches», a-t-il dit. «Mais je veux épargner la grande majorité de la population », a-t-il ajouté en réponse à une question sur la possibilité d`un embargo sur les exportations de cacao dont la Côte d`Ivoire est le principal producteur mondial.
« Les sanctions économiques, oui, mais il faut les étudier - sur quelle période et contre qui? - pour ne pas aggraver la souffrance des Ivoiriens », a poursuivi l`ancien Premier ministre.
Laurent Gbagbo a besoin d`environ 100 millions de dollars par mois pour payer les salaires de la fonction publique et de l`armée. Selon ses proches, il peut compter sur les revenus du cacao et a toujours accès aux comptes de l`Etat ivoirien à la Banque centrale des Etats de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO).
Le club de Londres des créanciers privés a fait savoir, début janvier, que la Côte d`Ivoire n`avait pas remboursé près de 30 millions de dollars d`intérêts, sur un emprunt de 2,3 milliards de dollars, comme prévu à l`échéance du 31 décembre. Il s`est dit toutefois persuadé que le pays paierait à la fin de la période de grâce de trente jours, fixée au 1er février.
« Nous allons respecter nos engagements (...) M. Laurent Gbagbo ne sera plus là, très prochainement j`espère, et nous allons pouvoir renouveler avec les institutions de Bretton Woods », a assuré l`ancien responsable du Fonds monétaire international (FMI). «Après toutes ces médiations, tout le monde se rend compte que la seule solution, c`est de faire partir M. Laurent Gbagbo par d`autres mesures, y compris la force», a-t-il dit.

Bamba K. Inza avec Reuters

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