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Art et Culture Publié le vendredi 21 janvier 2011 | Le Temps

Ouattara Gnonzié (ministre de la Communication au président du Cnp) -«Je demande à Eugène Kacou de faire en sorte que les journaux soient respectueux de la Constitution ivoirienne»

Le ministre de la Communication, M. Ouattara Gnonzié notamment, a visité le Cnca et le Cnp dans l’après-midi du mercredi 19 janvier 2011. Au terme de cette démarche et après avoir échangé avec les différents responsables, Franck Anderson Kouassi pour le Cnca et Eugène Dié Kacou pour le Cnp, Gnonzié a fait cette déclaration dont la teneur est la suivante :« Nous avons entamé des visites de prise de contact pour mieux nous imprégner des conditions de fonctionnement des organismes qui sont placés sous la tutelle du ministère que je dirige. Cet après-midi (le 19 janvier 2011, ndlr), nous avons visité le Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca). Et le Conseil national de la presse (Cnp) qui sont les deux organismes de régulation. Le premier pour l’audiovisuel, le second pour la presse écrite. De part et d’autre, les responsables nous ont fait part de leurs préoccupations. Des souhaits qu’ils formulent, pour que leurs organismes puissent fonctionner au mieux afin qu’ils puissent atteindre les objectifs que leur a fixés le Gouvernement. En ce qui nous concerne, nous avons exprimé les vives préoccupations du Gouvernement. J’allais même dire que nous avons exprimé la vision du Gouvernement. Qui est forcément préoccupé par le paysage politique ivoirien actuel qui se manifeste par une guerre médiatique contre la Côte d’Ivoire.

Un certain nombre de journaux se comportent d’une manière telle que les Ivoiriens sont constamment effrayés, apeurés, démoralisés
Et au plan interne, nous relevons qu’un certain nombre de journaux se comportent d’une manière telle que les Ivoiriens sont constamment effrayés, apeurés, démoralisés. Au point que lorsqu’ils regardent les «Une » de leurs journaux en sortant de chez eux le matin, beaucoup d’entre eux se demandent s’ils doivent aller au travail. Parce qu’ils ont l’impression que le ciel va leur tomber sur la tête dans les minutes qui suivent. Et nous avons indiqué que le Président Laurent Gbagbo est un homme soucieux de toutes les libertés. Nul ne peut le prendre à défaut sur cette aire-là. Pendant toute sa carrière politique jusqu’à ce qu’il accède à la magistrature suprême. C’est bien lui le Président Laurent Gbagbo, qui par la loi de 2004, a fait en sorte que, plus jamais, aucun journaliste ne soit emprisonné pour des délits de presse. Donc, un tel personnage ne peut être accusé d’être liberticide. Nous avons demandé aux organes de régulation, notamment au Cnp, de tout entreprendre auprès des entreprises de presse afin qu’elles soient respectueuses des lois en Côte d’Ivoire, de la législation de la presse, de notre Constitution. Parce que, dans un pays ou un environnement où on ne respecte pas la loi, où on ne respecte aucun règlement, ce n’est plus un pays. On s’aventure dans la jungle où il n’y a pas de loi et où les plus forts dévorent les plus faibles. Et lorsqu’il n’y a plus de loi, c’est le désordre.

«Le Gouvernement prendra alors ses responsabilités»
Nous invitons les entreprises de presse et les journalistes qui y exercent de faire en sorte que les libertés ne tuent pas les libertés. Nous avons aussi indiqué que, le Gouvernement, tout en respectant la loi, est obligé de prendre ses responsabilités. Certains ont coutume de dire qu’il n’y a pas de loi pour ceux qui ne respectent pas la loi. Nous ne dirons pas cela. Mais nous avons vu ce qui s’est passé aux Etats- Unis le 11 septembre 2001, quand des terroristes se sont attaqués aux tours jumelles qui se sont effondrées en tuant des milliers d’Américains. Le lendemain, on n’a vu aucun journal, fusse-t-il de l’opposition, qui a applaudi cet acte terroriste. Tous les journaux avaient fait chorus derrière le Gouvernement américain pour condamner cette attaque contre l’Amérique. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation presque similaire et nous observons tous les jours qu’aux alentours de notre pays, il y a des gens qui s’organisent pour venir attaquer la Côte d’Ivoire. Et puis, il se trouve des Ivoiriens, parce qu’ils sont de l’opposition, ils écrivent, bravo, on vous attend, venez nous tuer. Face à cela, le Gouvernement sera obligé de prendre ses responsabilités en respectant la loi. Nous avons discuté avec les différents responsables, et je pense que nous nous sommes bien compris ».
Propos recueillis par Eugène Djabia
NB : Le titre et les intertitres sont de la Rédaction.

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