Reléguée en Ligue 2, l’Entente Sportive de Bingerville a bataillé dur pour revenir parmi l’élite en 2010. Malgré son parcours honorable, le club a été maintenu en Ligue 2, suite à un litige mal tranché, à en croire son président Diabaté Bachir. Pour dire sa part de vérité, il s’est confié à l’IA, à l’occasion de l’AG élective du club à Bingerville samedi dernier.
Vous étiez seul candidat à votre propre succession. Réélu, quelles seront vos priorités ?
Les gens auraient pu dénoncer ma candidature si j’avais mal travaillé. C’est la confiance qui a fait que les gens ont voulu que je rempile. Et j’en suis heureux. J’ai encore suffisamment d’énergie et je suis prêt à me battre encore pour que Bingerville franchisse un autre palier. Notre priorité, c’est le retour de l’équipe à Bingerville. Et là c’est clair et net. Nous sommes à 5 mn d’Abidjan mais nous n’avons ni terrain d’entraînement, ni de terrain de compétition. Alors qu’on sache ce que représente le fait de jouer chez soi. Et c’est ça notre défaut. Au nombre de nos priorités, il y a aussi la recherche des partenaires à l’extérieur. Nous parvenons à financer tant bien que mal nos compétitions avec un budget minime mais beaucoup reste encore à faire. Par ailleurs, nous mettrons tout en œuvre pour que nos joueurs soient dans de bonnes conditions. Surtout pour que ceux-ci reviennent au sein de l’élite. Le statut des joueurs est lié à l’environnement qui est tel qu’on n’a pas suffisamment les moyens pour s’occuper d’eux. Mais à Bingerville on arrive à respecter tous les engagements que nous prenons. C’est pour cela qu’on ne s’engage pas avec n’importe qui. Seulement avec les joueurs qui épousent notre philosophie, qui connaissent notre environnement et qui nous acceptent tel que nous sommes. C’est pour cette raison que malgré les difficultés que nous avons rencontrées pendant la saison 2010, les joueurs ont accepté de renouveler leurs contrats. Tenez-vous bien c’est un contrat de longue durée parce qu’ils veulent relever le défi.
A l’Assemblée générale qui a vu votre reconduction à la tête du club, vous dénonciez le manque de soutien des autorités de Bingerville au club. A quoi vous vous attendiez véritablement ?
Je ne demande pas grand-chose seul un coup de fil me suffit. Je ne peux pas comprendre que je parte à une compétition et qu’après je ne reçois aucun coup de fil d’une autorité. Fut-ce après une victoire ou une défaite. Il ne faut pas que les gens pensent que c’est forcement l’argent qui résout tout. Je dis non. La dernière fois que le Maire de Bingerville nous venait en aide c’était en 2004. Il nous a remis une somme de 10.000.000FCFA. Je sais que c’est dur à tous les niveaux au moins une autorité peut passer voir les joueurs lorsqu’ils sont au vert pour leur adresser seulement des mots d’encouragement en leur disant ceci : « Nous vous soutenons. Vous ne nous voyez pas mais nous sommes en contact avec le président. Nous ne sommes pas là mais nous sommes de cœur avec vous ». Ce sont des propos qui soulagent et encouragent. Les jeunes peuvent même donner le meilleur d’eux à l’idée de se voir soutenir par les autorités de la ville. On ne peut obliger personne à soutenir financièrement ou matériellement le club. Celui qui le fait c’est tant mieux. Nous ne sommes pas tous habitants de Bingerville. C’est les liens que nous avons depuis notre enfance avec Bingerville, qui nous permettent de nous engager pour le club. Contrairement à ce que les gens pensent, nous n’avons rien mais nous ne baissons pas les bras. L’an dernier, le Sous-préfet de Bingerville nous a aidés financièrement. Quant à Madame le Député, elle a frappé à la porte de plusieurs entreprises afin de nous venir en aide mais en vain. En somme, nous ne sommes pas aidés mais nous ne comptons que sur nous-mêmes. Ces autorités peuvent même nous surprendre lors d’un match. Et c’est réconfortant.
Un mot sur le litige qui a maintenu l’ESB en Ligue 2 et surtout votre démission dont on parle au sein de la Conférence des présidents de clubs.
C’était la déception parce qu’on a été promu effectivement en Ligue 1 à travers nos résultats. Nous avons obtenu 47 points avec les deux meilleurs joueurs toutes compétitions confondues.
Pour des problèmes administratifs, nous n’avons pu être au sein de l’élite. Ce sont des gens qui décident mais je été déçu. Si Bingerville avait été traité comme un club, il ne serait pas resté en D2.
Aujourd’hui, Bingerville est traité comme un club à part pour la simple raison que le président fondateur est membre de la fédération. Quand quelqu’un doit être primé ou lésé c’est nous. Et ça nous pénalise. Malheureusement, il est difficile de l’enlever de la tête des gens. Quand on gagne, on dit qu’on est aidé et quand on perd, on dit qu’on ne vaut rien. Je pense que c’est eu égard à tout ce qui s’est passé par rapport à l’affaire Man. Le président de Man m’avait appelé pour me dire que certains membres de la conférence des présidents lui ont demandé d’aller en recours et que la décision serait prise pour me faire tomber. J’ai eu certains dirigeants à qui j’ai manifesté mon indignation. Je ne sais pas ce que j’ai apporté à la conférence quand j’étais secrétaire. Je reconnais également que je n’ai rien fait pour entraver la bonne marche de la conférence. Après avoir analysé tout ça j’ai consulté mon Comité directeur qui m’a demandé de mettre au profit du club l’énergie que je déploie pour la conférence des présidents. C’est pourquoi j’ai présenté ma démission au vice président Abi Richmond. Avant la notification de la décision de recours je suis resté sur cette position. Je garde de bons rapports avec les autres présidents mais j’ai décidé de partir pour être moi-même. On est en sport, il faut que je sois Fair Play.
Koné Yacouba
Vous étiez seul candidat à votre propre succession. Réélu, quelles seront vos priorités ?
Les gens auraient pu dénoncer ma candidature si j’avais mal travaillé. C’est la confiance qui a fait que les gens ont voulu que je rempile. Et j’en suis heureux. J’ai encore suffisamment d’énergie et je suis prêt à me battre encore pour que Bingerville franchisse un autre palier. Notre priorité, c’est le retour de l’équipe à Bingerville. Et là c’est clair et net. Nous sommes à 5 mn d’Abidjan mais nous n’avons ni terrain d’entraînement, ni de terrain de compétition. Alors qu’on sache ce que représente le fait de jouer chez soi. Et c’est ça notre défaut. Au nombre de nos priorités, il y a aussi la recherche des partenaires à l’extérieur. Nous parvenons à financer tant bien que mal nos compétitions avec un budget minime mais beaucoup reste encore à faire. Par ailleurs, nous mettrons tout en œuvre pour que nos joueurs soient dans de bonnes conditions. Surtout pour que ceux-ci reviennent au sein de l’élite. Le statut des joueurs est lié à l’environnement qui est tel qu’on n’a pas suffisamment les moyens pour s’occuper d’eux. Mais à Bingerville on arrive à respecter tous les engagements que nous prenons. C’est pour cela qu’on ne s’engage pas avec n’importe qui. Seulement avec les joueurs qui épousent notre philosophie, qui connaissent notre environnement et qui nous acceptent tel que nous sommes. C’est pour cette raison que malgré les difficultés que nous avons rencontrées pendant la saison 2010, les joueurs ont accepté de renouveler leurs contrats. Tenez-vous bien c’est un contrat de longue durée parce qu’ils veulent relever le défi.
A l’Assemblée générale qui a vu votre reconduction à la tête du club, vous dénonciez le manque de soutien des autorités de Bingerville au club. A quoi vous vous attendiez véritablement ?
Je ne demande pas grand-chose seul un coup de fil me suffit. Je ne peux pas comprendre que je parte à une compétition et qu’après je ne reçois aucun coup de fil d’une autorité. Fut-ce après une victoire ou une défaite. Il ne faut pas que les gens pensent que c’est forcement l’argent qui résout tout. Je dis non. La dernière fois que le Maire de Bingerville nous venait en aide c’était en 2004. Il nous a remis une somme de 10.000.000FCFA. Je sais que c’est dur à tous les niveaux au moins une autorité peut passer voir les joueurs lorsqu’ils sont au vert pour leur adresser seulement des mots d’encouragement en leur disant ceci : « Nous vous soutenons. Vous ne nous voyez pas mais nous sommes en contact avec le président. Nous ne sommes pas là mais nous sommes de cœur avec vous ». Ce sont des propos qui soulagent et encouragent. Les jeunes peuvent même donner le meilleur d’eux à l’idée de se voir soutenir par les autorités de la ville. On ne peut obliger personne à soutenir financièrement ou matériellement le club. Celui qui le fait c’est tant mieux. Nous ne sommes pas tous habitants de Bingerville. C’est les liens que nous avons depuis notre enfance avec Bingerville, qui nous permettent de nous engager pour le club. Contrairement à ce que les gens pensent, nous n’avons rien mais nous ne baissons pas les bras. L’an dernier, le Sous-préfet de Bingerville nous a aidés financièrement. Quant à Madame le Député, elle a frappé à la porte de plusieurs entreprises afin de nous venir en aide mais en vain. En somme, nous ne sommes pas aidés mais nous ne comptons que sur nous-mêmes. Ces autorités peuvent même nous surprendre lors d’un match. Et c’est réconfortant.
Un mot sur le litige qui a maintenu l’ESB en Ligue 2 et surtout votre démission dont on parle au sein de la Conférence des présidents de clubs.
C’était la déception parce qu’on a été promu effectivement en Ligue 1 à travers nos résultats. Nous avons obtenu 47 points avec les deux meilleurs joueurs toutes compétitions confondues.
Pour des problèmes administratifs, nous n’avons pu être au sein de l’élite. Ce sont des gens qui décident mais je été déçu. Si Bingerville avait été traité comme un club, il ne serait pas resté en D2.
Aujourd’hui, Bingerville est traité comme un club à part pour la simple raison que le président fondateur est membre de la fédération. Quand quelqu’un doit être primé ou lésé c’est nous. Et ça nous pénalise. Malheureusement, il est difficile de l’enlever de la tête des gens. Quand on gagne, on dit qu’on est aidé et quand on perd, on dit qu’on ne vaut rien. Je pense que c’est eu égard à tout ce qui s’est passé par rapport à l’affaire Man. Le président de Man m’avait appelé pour me dire que certains membres de la conférence des présidents lui ont demandé d’aller en recours et que la décision serait prise pour me faire tomber. J’ai eu certains dirigeants à qui j’ai manifesté mon indignation. Je ne sais pas ce que j’ai apporté à la conférence quand j’étais secrétaire. Je reconnais également que je n’ai rien fait pour entraver la bonne marche de la conférence. Après avoir analysé tout ça j’ai consulté mon Comité directeur qui m’a demandé de mettre au profit du club l’énergie que je déploie pour la conférence des présidents. C’est pourquoi j’ai présenté ma démission au vice président Abi Richmond. Avant la notification de la décision de recours je suis resté sur cette position. Je garde de bons rapports avec les autres présidents mais j’ai décidé de partir pour être moi-même. On est en sport, il faut que je sois Fair Play.
Koné Yacouba
