La décision de Laurent Gbagbo de mettre fin à l’accréditation de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a beau être considérée comme «nulle et de nul effet », par le gouvernement d’Alassane Ouattara, rival du chef d’Etat ivoirien sortant, autant que par Paris, elle risque de créer quelques désagréments aux voyageurs français. Vendredi, des Français arrivés à l’aéroport d’Abidjan avec un « visa Coulibaly » — du nom du nouvel ambassadeur ivoirien en France favorable à Ouattara et reconnu par Paris — ont été refoulés à l’aéroport par des policiers qui les attendaient. Ce qui confirme que les visas Coulibaly ne seront pas acceptés par les douaniers restés fidèles à Gbagbo et que les Français ne pourront plus voyager en Côte d’Ivoire, sauf ceux qui disposent d’un visa de l’administration du président sortant. Quant à l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, prié de repartir en France par le gouvernement Gbagbo, il dispose d’un « délai raisonnable» pour faire ses valises. Les choses pourraient s’accélérer car la France a donné samedi trois jours à Kipré, l’ambassadeur pro-Gbagbo à Paris, pour quitter la résidence et céder la place à Ali Coulibaly, celui de Ouattara.
Le Parisien
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