Départ de Ouattara de l’Hôtel du Golf : Démonstration de force des Atchan Goto

Depuis sa défaite à l’élection présidentielle, Ouattara Alassane ne cesse de lancer des mots d’ordre de désobéissance civile et de «ville morte». En organisant aussi des guérillas dans les communes d’Abidjan et de l’Intérieur du pays. Endeuillant ainsi des familles ivoiriennes. C’est pourquoi, le Conseil de sécurité Atchan Goto qui regroupe toute la jeunesse des 60 villages du District d’Abidjan a décidé de dire non à ces pratiques qui conduisent le pays vers le chaos. Hier, ils étaient nombreux, jeunes et vieux à prendre d’assaut la voie menant de l’Ambassade des Usa vers l’Hôtel du Golf. Tous en tenue de guerre, banderoles rouges et pagne Baoulé noué autour de la hanche. Cette kyrielle de jeunes étaient pour la plupart des Tchagba et des Blessoué, génération garante de la sécurité et la défense chez le peuple Ebrié . Chants et danses parfois au son de grelots ont rythmé l’ambiance sur cette voie de l’Ambassade des Usa-Riviera. C’est donc à travers ces chants qu’ils ont voulu aller dire à Ouattara et ses hommes de quitter sur la terre de leurs ancêtres. Quand ils ont été arrêtés dans leur élan par les Forces de défense et de sécurité aux environs des feux tricolores, non loin du Golf . «Oui, nous sommes là pour débarrasser le village d’Anono d’un monstre monté de toute pièce et endoctriné par les Blancs. Ce monstre et ce traitre, c’est Ouattara Alassane. Pour nous, ce monsieur constitue une insulte pour l’Afrique. Ne pas le combat-tre, nous rendrait complices de l’assassinat de Patrice Emeri Lumumba, jetterait l’opprobre sur Nelson Mandela et déshonorait la mémoire de Kwame Nkrumah», a déclaré Aguédé Paulin, président du Conseil de sécurité Atchan Goto à toute la jeunesse Atchan qui a effectué le déplacement. Aguédé Paulin a saisi l’occasion pour inviter le peuple de Côte d’Ivoire à se mettre debout pour le combat de l’indépendance totale de la Côte d’Ivoire. Parce que, selon lui, les Ivoiriens ne doivent pas avoir peur des Etats-Unis et de la France. Car ils n’ont jamais gagné de guerre. Allusion faite à la débâcle de la France en Algérie et l’affront essuyé par les Américains au Vietnam. Pour ce faire, Aguédé Paulin a déclaré depuis hier soir «zone rouge», tout le District d’Abidjan. Il a ajouté que des check points seront dressés à des endroits stratégiques pour mettre en déroute tous les déstabilisateurs. Avant de dire ceci à la jeunesse ivoirienne : «L’heure est arrivée pour notre patrie de passer par le feu comme l’Afrique du Sud de Nelson Mandela et la Chine de Mao Tsé-Toung pour compter parmi les pays du monde».

Renaud Djatchi