La Communauté économique des Etats d’Afrique de l`ouest (Cedeao), veut se donner les moyens de régler rapidement la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Et, depuis la fin de la médiation engagée par l’organisation sous-régionale, en collaboration avec l’Union africaine, le recours ‘’à la force légitime’’ fait son bonhomme de chemin. Ainsi, dans la perspective du vote d’une résolution autorisant le déploiement des troupes de l’Ecomog pour aider Laurent Gbagbo à déménager du palais présidentiel, la Cedeao a décidé de dépêcher des émissaires auprès des Etats-Unis et de l’Onu. Objectif : sensibiliser le président américain, Barack Obama et le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon sur la nécessité de rétablir au plus vite la démocratie en Côte d’Ivoire. Si l’on en croit les médias nigérians qui donnent la nouvelle de cet autre lobbying engagé par la Cedeao et qui vient compléter celui du Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, le président sierra-léonais, Ernest Koroma dirige la délégation qui comprend également le président de la Commission de la Cedeao James Victor Gbeho et le ministre nigérian des Affaires Etrangères, Odein Ajumogobia.La délégation devrait rencontrer, aujourd’hui, Barack Obama et demain, Ban Ki-moon. Déjà, lundi dernier, le ministre Odein Ajumogobia avait, au nom de la Cedeao, écrit au Conseil de sécurité, pour requérir son aval pour déloger Laurent Gbagbo : «La Cedeao demande un soutien international sans équivoque par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies pour autoriser l`usage de la force».
M. Dossa avec l’Afp
M. Dossa avec l’Afp