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Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Temps

Déstabilisation de la Côte d’Ivoire - La coalition rebelle-Onuci veut prendre Toumodi

© Le Temps Par G. Lasme
Présidentielle - sécurité : Deploiement de 1500 soldats des FAFN.
Le départ de 1500 soldats Fafn pour la sécurisation du second tour a debuté a Bouaké le jeudi 25 novembre 2010 en présence du CEMA Soumaila Bakayoko ,le Cdt Shérif Ousmane et des forces licornes
Chaque jour qui passe profite à Laurent Gbagbo, plongeant la coalition Onuci-rebelles dans une crise de nerfs. Celle-ci s’apprête à s’adonner à un baroud d’honneur. La ville de Toumodi, stratégique à plusieurs égards est dans leur viseur. Tout sur la réunion secrète au cours de laquelle l’articulation de la conspiration a été dessinée.

Une réunion nocturne, discrète et secrète, s’est tenue à Toumodi, précisément au quartier Toumodikro, au domicile du chef comité, et a vu la participation de certaines autorités politiques du Rhdp (Pdci et Rdr) national, de l’Onuci, de la Licorne et des militaires de la rébellion suivante. Ce sont, entre autres:
- M. Allah Kouadio Rémi
Tamini Adjoua N’Go Louise (Responsable Rdr du département de Toumodi)
- M. Amon Tanoh Marcel
- M. Hamed Bakayoko
- Mme Traoré Karidia
- M. Hamadoun Touré
- M. Patrice Kouamé. (Président du Conseil général de Toumodi)
- Le commandant adjoint de la Licorne
- M. Chérif Ousmane et certains chefs rebelles
- Le proviseur du Lycée moderne de Toumodi
- Etc.
Au niveau local, il y avait environ une trentaine de chefs de village, avec une forte présence des chefs de village de la sous-préfecture d’Angoda et des chefs de l’axe Toumodi-Yamoussoukro.
Les décisions qui ont sanctionné cette réunion sont les suivantes:
- Chasser de Toumodi et si possible, assassiner toutes les autorités ou personnes susceptibles de faire échouer ou faire obstacle à l’action de la prise de Toumodi par la rébellion (commissaire de police, Commandant de brigade, Secrétaire général de préfecture, Présidente de tribunal, etc.);
- Attaquer simultanément Toumodi, Yamoussoukro et Tiébissou. Prendre ces trois villes, ou à défaut, prendre vaille que vaille, Toumodi qui devra servir de base arrière à la rébellion, Bouaké étant loin d’Abidjan et ne permettant pas de mieux coordonner les actions et isoler Yamoussoukro et la couper d’Abidjan;
- Lors de l’attaque, le commissariat de police et la gendarmerie devront être incendiés et les Fds, pourchassés, assassinés et boutés hors de la ville pour l’installation de la rébellion des Fafn. Aussi, la population devra sortir massivement, lors de l’attaque, sur les axes Toumodi-Abidjan, Toumodi-Oumé, Toumodi- Dimbokro et si possible Toumodi-Yamoussoukro si cette ville n’a pu être prise par la rébellion, ceci, en vue d’empêcher les Fds de venir en renfort à leurs frères de Toumodi en difficulté. Les chefs de village sur ces axes devront sensibiliser et mobiliser leur population à cet effet;
- Des rebelles sont déjà prédisposés dans les endroits suivants: Domicile Allah Kouadio (certains chefs de guerre et éléments de l’Onuci), dans les villages Lallièkro, Tontonou, village situé entre Tontonou et Kpouèbo (village très dangereux, habité par des malfaiteurs), Zahakro, Dougba, N’Doukahankro, Kouamé Bonou (il y a un stock d’armes lourdes dans un campement loin du village), Abli, dans les quartiers Mossikro, cimetière des musulmans, etc.;
- Pour l’attaque, la population de Toumodi organisera une marche insurrectionnelle, avec pour cible, les services de l’Etat, et lorsque les Fds voudront intervenir pour rétablir l’ordre (les manifestants seront tellement violents que les Fds se verront dans l’obligation de tirer), et les rebelles, déjà actionnés, entreront en scène, et poursuivront le massacre jusqu’à la prise de la ville. Les domiciles des Fds devront être indiqués aux rebelles pour incendie et pillage ;
- L’attaque devra intervenir avant le samedi prochain, 29 janvier 2011, ou à défaut, juste après la réunion de l’Ua, pour avoir un semblant de feu vert à l’option militaire,
- Tous les villages du département, et surtout ceux sur les grands axes, devront ériger des barrages et soutenir activement la rébellion, des jeunes dans les villages sont recrutés à cet effet, par un certain Jean-Marie (fils de la responsable Rdr de Toumodi);
- Assassiner le Président Gbagbo dans une embuscade qui lui sera tendue à Cocody par un commando composé d’éléments de la Licorne, du Nigeria, des Américains, des Burkinabè. Le Président Gbagbo devra être assassiné coûte que coûte. Avec lui, le ministre Blé Goudé Charles, le Dg Gossio Marcel, les Généraux Mangou, Kassaraté, Guiai Bi Poin, Dogbo Blé et tous les Généraux et Officiers supérieurs favorables au Président Gbagbo, tous les ministres de l’actuel gouvernement, le Premier ministre Aké N’Gbo, M. Dacoury-Tabley, M. Djedji Amondji Pierre, M. Diagou Gomont, tous les hauts cadres apportant appui et soutien sans faille au Président Gbagbo, Mme Bro Grébé, M. Affi N’Guessan, etc. Un commando préparé à cet effet est en train d’étudier le plan d’attaque et ce serait imminent;
- Les assassinats de plusieurs cadres proches du Président sont prévus sur l’axe Toumodi-Yamoussoukro, précisément, entre les villages Dougba et N’Doukahankro. Les attaques se passeront comme si l’on a affaire à des coupeurs de route. Des informateurs seront positionnés à Toumodi ville et une fois un cortège s’aventure vers Yamoussoukro, ils informent ceux qui sont commis, devant là-bas, pour ces crimes;
- L’attaque d’Abidjan partira de Toumodi, une fois cette ville est prise. Et les attaques se feront simultanément du côté d’Agboville et de Dabou, en même temps que les villes de Daloa et San Pedro, avec une grande participation de l’Onuci et de la Licorne qui prédisposent les armes sur tous les points d’attaque et dans différents villages;
Les combattants sont Ivoiriens, Nigérians, Burkinabè, Sénégalais, Libériens;
- 1500 combattants sont déjà disposés à Toumodi;
- La résidence d’Allah Kouadio est une cache d’armes, et le jour de l’attaque, cette résidence devra être sécurisée par les manifestants, et dans le cafouillage, les armes seront sorties pour être utilisées;
- Les villages de la sous-préfecture d’Angoda sont priés de laisser passer les rebelles déguisés en des trafiquants de motos (ils passent presque chaque jour pour rallier Abidjan);
Onuci entraine au maniement de nouvelles armes les combattants;
- Le Président Gbagbo devra partir, peu importe la situation, et il devra être assassiné, quoi qu’il en soit, parce qu’il est mauvais, méchant, Satan, contre les Baoulé, etc.;
- Ecomog est déjà à Bouaké et attend certains équipements pour passer à l’action qui devra intervenir dans l’intervalle du 26 janvier au 6 février 2011;
- Cette action est la dernière et elle devra réussir par tous les moyens;
- Casse des prisons de Toumodi et Dimbokro pour que les prisonniers, déjà informés, appuient les rebelles dans les combats, et attaquent la Maca pour libérer les prisonniers;
- Toumodi doit être prise, car c’est un endroit stratégique, et tous les moyens seront utilisés à propos;
- Empêcher les enfants d’aller à l’école pour suivre le mot d’ordre de grève;
- Le proviseur du lycée recrute des élèves qu’il fera passer pour des Fescistes pour des actes de vandalisme sur les populations;
- Chaque village présent a reçu la somme de soixante mille (60000) francs et deux liqueurs pour se taire;
- Les chefs de village devront sensibiliser, discrètement, leurs populations pour apporter tout le soutien et l’appui nécessaire à la rébellion, comme ce qui s’est passé à Bouaké;
- Prochaine réunion lorsque tout sera prêt pour l’attaque, afin de dire aux populations comment elles doivent se tenir pour ne pas entraver les actions et déplacements de rebelles.

Deadly Sanake
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