La Rti nage en plein dans la désinformation et dans la manipulation. Et, tous les moyens sont bons pour intoxiquer le peuple.
La Radio télévision ivoirienne (Rti), dans l’optique de remonter des Ivoiriens contre une quelconque intervention militaire en Côte d’Ivoire pour déloger le président sortant Laurent Gbagbo, a entrepris ces derniers jours de soûler ses téléspectateurs avec un film documentaire sur l’intervention de l’Ecomog en Sierra Leone. « Cry Freetown», tel est l’intitulé du support que la télé Lmp utilise pour endoctriner les esprits des téléspectateurs qui ont encore le courage de se brancher sur cette chaîne. Mais, seulement voilà, nous aurions voulu passer sous silence cette campagne d’intoxication si nous n’avions pas eu le privilège de visionner ce film documentaire, en 2000, à l’ex-Iiao de Grand Bassam au cours d’un séminaire de l’Unesco organisé à l’intention des journalistes ivoiriens. L’honnêteté intellectuelle nous commande de restituer les faits sans les sortir de leur contexte. Le séminaire initié par l’Unesco avait pour objet d’ouvrir les yeux des journalistes ivoiriens sur leurs écrits qui inciteraient à la guerre civile. « Cry for Freetown » n’est rien d’autre qu’un documentaire sur la guerre civile au Rwanda. Il a été projeté devant une cinquantaine de journalistes pour les placer devant leurs responsabilités en leur montrant les conséquences de leurs écrits. La Rti, à l’image de la ‘‘radio mille collines’’, a choisi de couper les commentaires qui accompagnent le film pour servir aux téléspectateurs des commentaires biaisés, tendancieux avec des morceaux choisis à dessein. Dans son commentaire, le journaliste stagiaire Mambo Abé présente un jeune combattant qui est en réalité un sniper comme une victime de la barbarie des soldats de l’Ecomog. Ce ‘‘gosse innocent’’ comme tente de faire passer la Rti est une véritable machine à tuer. Sous l’effet de la drogue et perché sur l’immeuble au bas duquel il était assis en pleurs, il tirait sur tout ce qui bougeait. Il poussera l’outrecuidance en ouvrant le feu sur une patrouille des soldats de l’Ecomog. Repéré, le jeune sniper tente, en bon stratège, d’avoir les soldats de la Cedeao par les sentiments. Il descend en toute vitesse de sa position de tir pour s’installer au pied de l’immeuble. C’est un gosse tout en pleurs qu’ils retrouvent. Les soldats fouillent de fond en comble l’immeuble sans succès. Guidés par leur instinct, ils demandent au jeune garçon de se déshabiller. Stupéfaction ! Sur le ventre du jeune garçon, ils découvrent plusieurs traces de piqures qui montrent son appartenance à l’une des factions rebelles. Ces sanguinaires qui n’hésitaient pas à couper les bras et les pieds de leurs victimes, les auteurs de la fameuse solution : « Manche longue ou manche courte » en Sierra Leone. Les soldats comprennent dès lors qu’ils avaient affaire à un ennemi dangereux. Il sera conduit dans un centre baptisé « Family home movement » dirigé par Giuseppe Barton pour une cure de désintoxication et de rééducation. La Rti a choisi délibérément de priver ses téléspectateurs de ces pans importants pour la compréhension du film. Dans la version, sans trucage, du documentaire, on retrouve vers la fin le jeune garçon dans le centre où il fait des révélations sur les circonstances de son enrôlement par les rebelles. Il reconnaît avoir été formé pour tuer, sans remord, parce qu’il agissait sous l’effet de la drogue. Dans le centre de rééducation, le jeune sniper a retrouvé plusieurs autres camarades de sa génération arrachés aux griffes des rebelles. Voilà l’histoire, la vraie, que la Rti a voulu tronquer pour les besoins de la politique de confiscation du pouvoir par le président sortant. Alors pour pousser les partisans de Laurent Gbagbo à s’opposer à l’arrivée de l’Ecomog en Côte d’Ivoire, Mambé Abé présente des extraits du documentaire pour montrer le côté inhumain des soldats de la Cedeao. C’est simplement ridicule et pitoyable. Tous ceux qui militent contre l’intervention militaire pour enlever le squatter du palais au Plateau gagneraient à faire plier leur champion. Malgré cette campagne d’intoxication de Lmp TV qui n’est d’ailleurs pas à son premier montage grotesque, les Ivoiriens doivent se tranquilliser. Les soldats de l’Ecomog viendront pour déloger Laurent Gbagbo. Ils ne viennent pas pour faire la guerre à la Côte d’Ivoire.
K. Marras. D
Leg/ Moïse était devenu un instrument de destruction humaine aux mains des miliciens.
La Radio télévision ivoirienne (Rti), dans l’optique de remonter des Ivoiriens contre une quelconque intervention militaire en Côte d’Ivoire pour déloger le président sortant Laurent Gbagbo, a entrepris ces derniers jours de soûler ses téléspectateurs avec un film documentaire sur l’intervention de l’Ecomog en Sierra Leone. « Cry Freetown», tel est l’intitulé du support que la télé Lmp utilise pour endoctriner les esprits des téléspectateurs qui ont encore le courage de se brancher sur cette chaîne. Mais, seulement voilà, nous aurions voulu passer sous silence cette campagne d’intoxication si nous n’avions pas eu le privilège de visionner ce film documentaire, en 2000, à l’ex-Iiao de Grand Bassam au cours d’un séminaire de l’Unesco organisé à l’intention des journalistes ivoiriens. L’honnêteté intellectuelle nous commande de restituer les faits sans les sortir de leur contexte. Le séminaire initié par l’Unesco avait pour objet d’ouvrir les yeux des journalistes ivoiriens sur leurs écrits qui inciteraient à la guerre civile. « Cry for Freetown » n’est rien d’autre qu’un documentaire sur la guerre civile au Rwanda. Il a été projeté devant une cinquantaine de journalistes pour les placer devant leurs responsabilités en leur montrant les conséquences de leurs écrits. La Rti, à l’image de la ‘‘radio mille collines’’, a choisi de couper les commentaires qui accompagnent le film pour servir aux téléspectateurs des commentaires biaisés, tendancieux avec des morceaux choisis à dessein. Dans son commentaire, le journaliste stagiaire Mambo Abé présente un jeune combattant qui est en réalité un sniper comme une victime de la barbarie des soldats de l’Ecomog. Ce ‘‘gosse innocent’’ comme tente de faire passer la Rti est une véritable machine à tuer. Sous l’effet de la drogue et perché sur l’immeuble au bas duquel il était assis en pleurs, il tirait sur tout ce qui bougeait. Il poussera l’outrecuidance en ouvrant le feu sur une patrouille des soldats de l’Ecomog. Repéré, le jeune sniper tente, en bon stratège, d’avoir les soldats de la Cedeao par les sentiments. Il descend en toute vitesse de sa position de tir pour s’installer au pied de l’immeuble. C’est un gosse tout en pleurs qu’ils retrouvent. Les soldats fouillent de fond en comble l’immeuble sans succès. Guidés par leur instinct, ils demandent au jeune garçon de se déshabiller. Stupéfaction ! Sur le ventre du jeune garçon, ils découvrent plusieurs traces de piqures qui montrent son appartenance à l’une des factions rebelles. Ces sanguinaires qui n’hésitaient pas à couper les bras et les pieds de leurs victimes, les auteurs de la fameuse solution : « Manche longue ou manche courte » en Sierra Leone. Les soldats comprennent dès lors qu’ils avaient affaire à un ennemi dangereux. Il sera conduit dans un centre baptisé « Family home movement » dirigé par Giuseppe Barton pour une cure de désintoxication et de rééducation. La Rti a choisi délibérément de priver ses téléspectateurs de ces pans importants pour la compréhension du film. Dans la version, sans trucage, du documentaire, on retrouve vers la fin le jeune garçon dans le centre où il fait des révélations sur les circonstances de son enrôlement par les rebelles. Il reconnaît avoir été formé pour tuer, sans remord, parce qu’il agissait sous l’effet de la drogue. Dans le centre de rééducation, le jeune sniper a retrouvé plusieurs autres camarades de sa génération arrachés aux griffes des rebelles. Voilà l’histoire, la vraie, que la Rti a voulu tronquer pour les besoins de la politique de confiscation du pouvoir par le président sortant. Alors pour pousser les partisans de Laurent Gbagbo à s’opposer à l’arrivée de l’Ecomog en Côte d’Ivoire, Mambé Abé présente des extraits du documentaire pour montrer le côté inhumain des soldats de la Cedeao. C’est simplement ridicule et pitoyable. Tous ceux qui militent contre l’intervention militaire pour enlever le squatter du palais au Plateau gagneraient à faire plier leur champion. Malgré cette campagne d’intoxication de Lmp TV qui n’est d’ailleurs pas à son premier montage grotesque, les Ivoiriens doivent se tranquilliser. Les soldats de l’Ecomog viendront pour déloger Laurent Gbagbo. Ils ne viennent pas pour faire la guerre à la Côte d’Ivoire.
K. Marras. D
Leg/ Moïse était devenu un instrument de destruction humaine aux mains des miliciens.