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Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Le Patriote

Battu aux élections, sanctions économiques, Ecomog… - Le désarroi gagne le camp de Laurent Gbagbo

© Le Patriote
Simone Gbagbo, l`épouse du président Laurent Gbagbo, lors d`une réunion en sa faveur le 15 Janvier 2011 au Palais de la Culture à Abidjan
A doses homéopathiques, la communauté internationale est en train d’administrer une dose paralysante au régime FPI pour le mettre hors d’état de nuire. Le travail de sape opéré par l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, la CEDEAO et l’UEMOA, commence à payer. Au point que la déprime gagne de plus en plus Laurent Gbagbo et ses camarades. Malgré les apparences, la sérénité n’est plus de mise dans le camp LMP. Le bras de fer engagé par la refondation est en train de tourner en faveur du gouvernement légitime de Côte d’Ivoire dirigé par lé président Alassane Ouattara. Sur le plan diplomatique, c’est la déroute totale. Aujourd’hui, seuls les ambassadeurs nommés par le président Ouattara sont reconnus à l’extérieur. Les ambassadeurs Marie Gosset, Philipe Djangoné, Alcide Djédjé, Pierre Kipré et autres ont été priés de quitter Bruxelles, Londres, New York, Paris et Washington. Ils ont été remplacés par les ambassadeurs Sara Amani, Youssoufou Joseph Bamba, Ally Coulibaly et Daouda Diabaté. Tous nommés par le président Alassane Ouattara. Ces diplomates n’ont eu aucune difficulté à présenter leurs lettres d’accréditation aux autorités des Etats auprès desquels ils ont été affectés. Par contre, la volonté de maintenir coûte que coûte les prédécesseurs à leur poste a été balayée du revers de la main. Les pays comme le Canada, les Etats-Unis, la France, la Belgique ainsi que les institutions internationales telles que les Nations unies et l’Union européenne ont opposé une fin de non recevoir à la requête du camp Gbagbo. Malgré la menace de la mise en œuvre du principe de la réciprocité, les représentants du président Gbagbo ont été déclarés persona non grata dans les chancelleries dans lesquels ils ont exercé pendant de nombreuses années. La mise en œuvre du principe de réciprocité pour faire reculer les pays concernés n’a rien donné de concret. Les Etats-Unis, le Canada, la France, la Grande Bretagne et l’ONU ont été priés de quitter le territoire ivoirien. Mais cette décision a été un coup d’épée dans l’eau. « Nous ne reconnaissons que les décisions du gouvernement Ouattara », ont répété les pays concernés. Aujourd’hui, les représentants de ces Etats sont encore sur le sol de Côte d’Ivoire. Au plan financier, c’est la bérézina pour les frontistes. Le 23 décembre dernier en Guinée-Bissau, les ministres de l’Economie et des Finances de l’UEMOA ont reconnu le président Alassane Dramane Ouattara comme le seul détenteur de la signature à la BCEAO. Samedi 22 janvier dernier à Bamako, le sommet des chefs d’Etat confirme cette décision. Mieux, le gouverneur de la BCEAO Henri-Philipe Dacoury-Tapley qui n’a pas voulu s’en tenir à cette décision, a été contraint à la démission par les chefs d’Etat pour faute lourde. Cette gifle a fait beaucoup mal au camp Gbagbo qui voit ainsi ruinés ses derniers espoirs dans la bataille pour le contrôle des comptes de la Côte d’Ivoire à la BCEAO. En dépit des protestations de Laurent Gbagbo, aujourd’hui pour sortir de l’argent de la banque centrale pour le compte de la Côte d’Ivoire, il faut désormais la signature du président Alassane Dramane Ouattara. Enfin, au plan économique, l’asphyxie du camp Gbagbo est en passe de réussir. Après l’embargo sur les ports d’Abidjan et de San Pedro, les Etats-Unis ont demandé aux sociétés américaines exportatrices de cacao d’arrêter de le faire. Cargill et ADM, pour ne citer que ces firmes, ont décidé d’arrêter pour un mois leurs exportations pour ne pas avoir à payer le DUS (Droit unique de sortie) au gouvernement Gbagbo. Même si l’Union européenne traîne encore les pas, il faut croire qu’avec la mesure d’embargo sur les ports ivoiriens, les trafics entre les pays membres de l’Union et la Côte d’ivoire risquent d’être sérieusement perturbés. Toute chose qui ne manquera certainement pas de réduire considérablement les ressources financières du côté des refondateurs. Au cours d’une réunion, l’ancien directeur général de PETROCI, Kassoum Fadika, a reconnu que l’embargo portuaire et les sanctions économiques contre le régime FPI et ses caciques ne seront pas sans conséquences. Actuellement dans le camp de l’ancien président de la République, l’heure est au désarroi et au doute. Car les tenants de la refondation savent que les jours sont désormais comptés pour le régime de Laurent Gbagbo. Surtout avec l’option militaire qui commence à se préciser de jour en jour.
Jean-Claude Coulibaly

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