Football : Election au Comité exécutif de la FIFA - Anouma, la voix de la Côte d’Ivoire

Le président de la Fif, Jacques Anouma, est de nouveau sur le pont. Candidat pour être membre du comité exécutif de la FIFA. Au-delà de sa la modeste personne, le patron du football ivoirien porte la voix de la Côte d’Ivoire à ce noble niveau du football mondial. Un énorme défi. Depuis qu’il a intégré le CE de la FIFA, Anouma est resté toujours éveillé en pensant à un nouveau mandat. Mais ces derniers jours, lui et ses hommes ne dorment plus. Ils sont devenus des « nomades ». Ils voyagent, nuit et jour, à travers toute l’Afrique pour faire campagne. Du lobbying auprès des 53 pays qui constituent la Confédération africaine de football. Moins la Côte d’Ivoire bien sûr. Et toutes les occasions ont toujours été bonnes pour lui pour « draguer » ses électeurs. Ces derniers mois, il a mis le turbo. Car il ne veut, pour rien au monde, rater un des deux postes réservés à l’Afrique au comité exécutif de l’instance mondiale du football. Les deux représentants africains au Comité exécutif de la FIFA pour les quatre prochaines années (2011-2015) seront connus le mercredi 23 février 2011 au Soudan à Khartoum. En marge de la 33ème Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (Caf). Il n’y va pas seul. La candidature nigériane alors amenée par Amos Adamu a été retirée. A cause de son implication dans l’affaire de corruption qui a secoué négativement la toiture de la Fifa avant les désignations des pays organisateurs des Mondiaux 2018 et 2022. D’autres candidats font également écran au patron du football ivoirien. Danny Jordan (Afrique du Sud), Suketu Patel (Seychelles), et Mohamed Raouraoua (Algérie). Comme Anouma, ces candidats sont aussi en campagne. Chacun avec ses moyens de bord. Ce n’est pas aisé. Ça coûte de l’argent, du temps. Et demande beaucoup de techniques d’approche. Cela, Jacques Anouma le sait. Lui qui a déjà « lâché » ses lieutenants sur le terrain pour sillonner toute l’Afrique et « draguer » les électeurs. Si l’Afrique de l’Ouest apparaît comme un acquis en raison du forfait d’Adamu, il devra, en revanche, cravacher dur et ferme pour attirer la sympathie des présidents des zones de l’Afrique centrale, du Nord, de l’Est et du Sud. Tous ces compartiments ayant leurs représentants dans la bataille. Et c’est là qu’il faudra démontrer sa capacité de persuasion et de management. Anouma est lancé depuis longtemps. Sa machine électorale aussi. A travers lui, c’est la Côte d’Ivoire qui est engagée. Son soutien au plan national et ouest-africain devrait couler de source. Mais une élection reste une élection. Et les voix ne sont jamais acquises d’avance. D’ors et déjà, il a la bénédiction de sa mère patrie. Car le défi est d’abord national avant d’être personnel.
Tibet Kipré

Leg : Jacques Anouma va encore porter la voix de la Côte d’Ivoire à la FIFA.