Les résultats du deuxième tour de l`élection présidentielle qui a eu lieu le 28 novembre en Côte d`Ivoire ne sont pas sujets à polémique : le scrutin s`est déroulé en présence d`observateurs des Nations unies et il a présenté une victoire indiscutable pour l`ancien premier ministre du pays, M. Alassane Ouattara. " Les élections se sont déroulées normalement. "
C`est ce qu`a déclaré l`ambassadeur des États-Unis en Côte d`Ivoire, M. Phillip Carter, lors d`une conférence de presse qu`il a donnée au département d`État le 4 février et au cours de laquelle il a en outre indiqué qu`il ne restait plus guère de temps à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir honorablement et sous le couvert d`une amnistie.
L`impasse en Côte d`Ivoire est avant tout une question africaine et ivoirienne, a insisté le haut responsable. " Les Africains examinent actuellement les ressources et les moyens dont ils disposent pour favoriser la mise en place de la transition politique de manière aussi pacifique que possible. La Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a fait savoir qu`en cas d`échec, elle envisagerait l`usage de la force militaire, mais en dernier ressort seulement ", a ajouté l`ambassadeur.
Actuellement à Washington où il assiste à une conférence du département d`État destinée aux chefs de mission, le diplomate de carrière a dit qu`il s`attendait à la poursuite des pressions " dans le domaine diplomatique, politique, économique et financier pour persuader Laurent Gbagbo de renoncer à la voie dans laquelle il s`est engagé. Ces pressions vont se maintenir. Pendant combien de temps, c`est ce qui reste à déterminer. "
Ce qui est clair pour le moment, a dit M. Carter, c`est que Laurent Gbagbo s`efforce " de mobiliser le soutien de certains partenaires de longue date " pour justifier sa tentative de s`accrocher au pouvoir. Mais ce qui est clair aussi, a-t-il ajouté, c`est que les Africains dans l`ensemble " reconnaissent que l`élection s`est déroulée dans de bonnes conditions et qu`il faut en accepter l`issue. Annuler les résultats du scrutin signifierait un recul considérable pour la démocratie en Afrique subsaharienne, compte tenu de l`investissement considérable des institutions nationales et de la communauté internationale, du fait que l`élection s`est faite dans la transparence [en présence d`observateurs internationaux ] et que l`issue du scrutin est une question de fait et qui n`est pas sujette à interprétation ".
Les Africains " sont conscients des atteintes aux droits de l`homme qui sont observées à Abidjan et dans l`ouest du pays. La fenêtre est en train de se refermer pour un départ honorable et pacifique de Gbagbo accompagné d`une amnistie. " L`ambassadeur a condamné la violence postélectorale qui avait fait environ 250 morts. Le bilan devrait malheureusement s`alourdir, a-t-il ajouté.
Selon l`ambassadeur, M. Gbagbo commence à sentir la morsure des sanctions qui lui ont été imposées : " La situation financière se complique " pour les banques du pays ainsi que pour la ville d`Abidjan qui sombre dans la crise du fait du ralentissement de l`activité économique.
" M. Gbagbo s`est mis à pirater, à voler de l`argent aux sociétés parapubliques afin de régler les salaires, a poursuivi le diplomate. Il s`est mis à extorquer aux entreprises locales des avances sur leurs dus fiscaux, à accentuer la pression sur diverses entreprises qui exploitent des ressources naturelles, que ce soit le café, le cacao, le pétrole, le bois, etc. Elles résistent. Nous assistons à une tentative de sa part de mobiliser toutes les ressources qu`il peut pour avoir de quoi payer les salaires et probabler acheter des armes supplémentaires. " Il a poursuivi : " On verse beaucoup d`encre sur l`isolement de M. Ouattara au Golf Hôtel. Je dirais qu`ils sont l`un et l`autre isolés. M. Gbagbo est enfermé dans son palais présidentiel avec ses cohortes, de plus en plus isolé au sein de la communauté internationale aussi bien financièrement que politiquement, diplomatiquement et économiquement. M. Ouattara, quoique isolé matériellement au Golf Hôtel, a l`appui de pratiquement toute la communauté internationale et du système financier mondial, et il a réussi à dépêcher à l`étranger des représentants diplomatiques et ministériels. On peut en conclure qu`à l`heure actuelle, le temps joue en faveur d`Alassane Ouattara et pas nécessairement en faveur de Laurent Gbagbo. "
Les États-Unis examinent " la panoplie entière " des instruments qui peuvent être déployés contre M. Gbagbo, a dit M. Carter.
" Nous avons pris des mesures significatives. Nous soutenons la CEDEAO et, fait encore plus important, nous soutenons le président Ouattara. Le président Obama l`a félicité de son élection et nous avons engagé tant bien que mal le dialogue avec son gouvernement. Nous travaillons avec nos partenaires africains. "
Toutefois, les États-Unis ne mènent nullement le jeu dans cette affaire, a souligné l`ambassadeur : " Ceci est une affaire africaine. Nous travaillons avec la CEDEAO. Nous nous entendons avec l`Union africaine. Nous nous accordons avec nos partenaires pour le développement, à savoir l`Union européenne et d`autres. Nous agissons dans le contexte du Conseil de sécurité (de l`ONU) ", qui se penchait le 4 février sur la situation en Côte d`Ivoire. " Ainsi, nous sommes activement engagés sur le front diplomatique et, bilatéralement, nous avons appliqué des interdictions de visa à plusieurs individus et des sanctions financières à cinq personnes ", dont Laurent Gbagbo et sa femme. Cette liste va d`ailleurs s`allonger, a ajouté M. Carter.
Ces mesures auront un effet certain sur les relations que les différents acteurs ivoiriens pourront entretenir avec l`extérieur, en particulier M. Gbagbo qui est soumis à une " pression croissante " en tentant de s`accrocher au pouvoir pendant que M. Ouattara s`emploie " à se doter des instruments de la gouvernance ". Jour après jour, M. Gbagbo voit son aptitude à gouverner s`effriter et c`est pour cette raison, a dit M. Carter, que la pression doit être maintenue, par la voie tant bilatérale que multilatérale, dans le contexte de la CEDEAO, de l`Union africaine et des Nations unies afin que la démocratie finisse par l`emporter en Côte d`Ivoire.
Source : http://www.america.gov/fr
C`est ce qu`a déclaré l`ambassadeur des États-Unis en Côte d`Ivoire, M. Phillip Carter, lors d`une conférence de presse qu`il a donnée au département d`État le 4 février et au cours de laquelle il a en outre indiqué qu`il ne restait plus guère de temps à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir honorablement et sous le couvert d`une amnistie.
L`impasse en Côte d`Ivoire est avant tout une question africaine et ivoirienne, a insisté le haut responsable. " Les Africains examinent actuellement les ressources et les moyens dont ils disposent pour favoriser la mise en place de la transition politique de manière aussi pacifique que possible. La Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a fait savoir qu`en cas d`échec, elle envisagerait l`usage de la force militaire, mais en dernier ressort seulement ", a ajouté l`ambassadeur.
Actuellement à Washington où il assiste à une conférence du département d`État destinée aux chefs de mission, le diplomate de carrière a dit qu`il s`attendait à la poursuite des pressions " dans le domaine diplomatique, politique, économique et financier pour persuader Laurent Gbagbo de renoncer à la voie dans laquelle il s`est engagé. Ces pressions vont se maintenir. Pendant combien de temps, c`est ce qui reste à déterminer. "
Ce qui est clair pour le moment, a dit M. Carter, c`est que Laurent Gbagbo s`efforce " de mobiliser le soutien de certains partenaires de longue date " pour justifier sa tentative de s`accrocher au pouvoir. Mais ce qui est clair aussi, a-t-il ajouté, c`est que les Africains dans l`ensemble " reconnaissent que l`élection s`est déroulée dans de bonnes conditions et qu`il faut en accepter l`issue. Annuler les résultats du scrutin signifierait un recul considérable pour la démocratie en Afrique subsaharienne, compte tenu de l`investissement considérable des institutions nationales et de la communauté internationale, du fait que l`élection s`est faite dans la transparence [en présence d`observateurs internationaux ] et que l`issue du scrutin est une question de fait et qui n`est pas sujette à interprétation ".
Les Africains " sont conscients des atteintes aux droits de l`homme qui sont observées à Abidjan et dans l`ouest du pays. La fenêtre est en train de se refermer pour un départ honorable et pacifique de Gbagbo accompagné d`une amnistie. " L`ambassadeur a condamné la violence postélectorale qui avait fait environ 250 morts. Le bilan devrait malheureusement s`alourdir, a-t-il ajouté.
Selon l`ambassadeur, M. Gbagbo commence à sentir la morsure des sanctions qui lui ont été imposées : " La situation financière se complique " pour les banques du pays ainsi que pour la ville d`Abidjan qui sombre dans la crise du fait du ralentissement de l`activité économique.
" M. Gbagbo s`est mis à pirater, à voler de l`argent aux sociétés parapubliques afin de régler les salaires, a poursuivi le diplomate. Il s`est mis à extorquer aux entreprises locales des avances sur leurs dus fiscaux, à accentuer la pression sur diverses entreprises qui exploitent des ressources naturelles, que ce soit le café, le cacao, le pétrole, le bois, etc. Elles résistent. Nous assistons à une tentative de sa part de mobiliser toutes les ressources qu`il peut pour avoir de quoi payer les salaires et probabler acheter des armes supplémentaires. " Il a poursuivi : " On verse beaucoup d`encre sur l`isolement de M. Ouattara au Golf Hôtel. Je dirais qu`ils sont l`un et l`autre isolés. M. Gbagbo est enfermé dans son palais présidentiel avec ses cohortes, de plus en plus isolé au sein de la communauté internationale aussi bien financièrement que politiquement, diplomatiquement et économiquement. M. Ouattara, quoique isolé matériellement au Golf Hôtel, a l`appui de pratiquement toute la communauté internationale et du système financier mondial, et il a réussi à dépêcher à l`étranger des représentants diplomatiques et ministériels. On peut en conclure qu`à l`heure actuelle, le temps joue en faveur d`Alassane Ouattara et pas nécessairement en faveur de Laurent Gbagbo. "
Les États-Unis examinent " la panoplie entière " des instruments qui peuvent être déployés contre M. Gbagbo, a dit M. Carter.
" Nous avons pris des mesures significatives. Nous soutenons la CEDEAO et, fait encore plus important, nous soutenons le président Ouattara. Le président Obama l`a félicité de son élection et nous avons engagé tant bien que mal le dialogue avec son gouvernement. Nous travaillons avec nos partenaires africains. "
Toutefois, les États-Unis ne mènent nullement le jeu dans cette affaire, a souligné l`ambassadeur : " Ceci est une affaire africaine. Nous travaillons avec la CEDEAO. Nous nous entendons avec l`Union africaine. Nous nous accordons avec nos partenaires pour le développement, à savoir l`Union européenne et d`autres. Nous agissons dans le contexte du Conseil de sécurité (de l`ONU) ", qui se penchait le 4 février sur la situation en Côte d`Ivoire. " Ainsi, nous sommes activement engagés sur le front diplomatique et, bilatéralement, nous avons appliqué des interdictions de visa à plusieurs individus et des sanctions financières à cinq personnes ", dont Laurent Gbagbo et sa femme. Cette liste va d`ailleurs s`allonger, a ajouté M. Carter.
Ces mesures auront un effet certain sur les relations que les différents acteurs ivoiriens pourront entretenir avec l`extérieur, en particulier M. Gbagbo qui est soumis à une " pression croissante " en tentant de s`accrocher au pouvoir pendant que M. Ouattara s`emploie " à se doter des instruments de la gouvernance ". Jour après jour, M. Gbagbo voit son aptitude à gouverner s`effriter et c`est pour cette raison, a dit M. Carter, que la pression doit être maintenue, par la voie tant bilatérale que multilatérale, dans le contexte de la CEDEAO, de l`Union africaine et des Nations unies afin que la démocratie finisse par l`emporter en Côte d`Ivoire.
Source : http://www.america.gov/fr