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Politique Publié le jeudi 10 février 2011 | Le Temps

Chronique des crimes de La France néocolonialiste en Côte d’Ivoire

De Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy, le projet de ce pays, qui se targue pourtant d’être l’avocat des Droits de l’Homme, est passé de l’ombre à la lumière. Des faits du néocolonialisme français en parlent.
Un panel de 5 chefs d’Etat africains a été constitué, la semaine dernière, suite au 16e Sommet de l’Union africaine (Ua) à Addis-Abeba (Ethiopie) pour la résolution de la crise ivoirienne post- électorale. Ce groupe comprend la Mauritanie , l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, la Tanzanie et le Tchad. Mais, déjà, que de sons discordants qui laissent supposer que la France de Sarkozy, l’Onu de Ban Ki-moon et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à la sauce sénégalaise d’Abdoulaye Wade, assaisonnée d’épices nigérians de Jonathan Goodluck et du Burkinabé Blaise Compaoré, sont déterminés à empêcher l’éclatement de la vérité en Côte d’Ivoire. Eux reconnus comme des ennemis notables du poumon de l’Afrique de l’Ouest qui manœuvrent, depuis la mise en place du panel conformement aux désirs des présidents de l’Afrique digne, pour imposer Alassane Dramane Ouattara comme président de la République aux Ivoiriens. Parce que Sarkozy le veut ainsi.
Un projet que les dignes filles et fils de la Côte d’Ivoire s’attellent à rejeter, même au prix de leur sang, en s’opposant au rêve fou et démoniaque de la France néocolonialiste et de son candidat perdant qui vit désormais reclus avec des centaines de ses rebelles, depuis la mi-décembre 2010, au Golf Hôtel d’Abidjan. Lieu d’où il appelle comme un sourd, des forces étrangères à bombarder la Côte d’Ivoire qu’il prétend aimer afin que les mafieux de la planète lui permettent de s’installer par la force dans le fauteuil présidentiel qui lui a déjà échappé par les urnes depuis le 28 novembre 2010. Du jamais vu, serait-on tenté de crier si la France , depuis 2002, n’avait pas habitué les Ivoiriens à une interminable série de crimes perpétrés sur leur propre sol ! Le scandale du 21e siècle.
En effet, le 13 décembre 2010, dans un entretien exclusif accordé à la radio française Kernews 91.5 Fm, Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères ivoirien, dénonce l’ingérence des Nations unies, manipulées par la France et les Etats-Unis, dans la gestion de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire qui a vu la victoire du candidat de Lmp, Laurent Gbagbo, avec 51, 45 % des suffrages exprimés. Cela, au détriment de son rival du Rhdp, Alassane Ouattara, crédité de 48,55 %. «Cette ingérence s’est faite d’abord au Conseil de sécurité, à New York, puisque le représentant des services extérieurs des Nations unies a reçu de fortes pressions pour que le président de la Commission électorale indépendante (Cei) qui, normalement siège de façon collégiale et par consensus, soit amené dans les locaux de l’Onuci à Abidjan pour proclamer les résultats. Monsieur Choï a refusé et il m’a appelé à cet effet. C’est ainsi que ce président de la Cei, Monsieur Youssouf Bakayoko, a été amené à l’Hôtel du Golf, le Qg de campagne de Monsieur Ouattara pour proclamer de faux résultats devant la presse étrangère dont France 24», révèle le diplomate ivoirien. De vrais faux résultats qui seront dans la précipitation reconnues par Choï et consorts. «A l’analyse de ces résultats, le taux de participation passe de 70% à 81%. Nous avons donc constaté que plus de 630 000 voix ont été ajoutés au bénéfice du candidat Ouattara après la fermeture des bureaux de vote. Voilà ce qui se passe et cela a été fait par la France et les États-Unis dont les ambassadeurs sont très actifs en Côte d’Ivoire».
Selon Alcide Djédjé, la veille, le président Sarkozy a envoyé un courrier au président de la Commission électorale indépendante pour lui demander de proclamer les résultats sur-le-champ. «J’étais moi-même en face de militaires français qui, à 22 h 40, tentaient de remettre ce courrier au président de la Commission électorale indépendante. Cela nous a été signalé par les militaires ivoiriens. Je me suis rendu sur les lieux moi-même et j’ai appelé l’ambassadeur de France qui a demandé aux militaires de retourner au camp Licorne, ils semblaient très embarrassés. Ce sont ces instructions du président Sarkozy qui ont été exécutées le lendemain.
Puis, le président Sarkozy, et aujourd’hui, le président Wade, ont appelé le président Jonathan Goodluck pour orienter la décision de la Cedeao. Plus grave encore, l’ambassadeur américain à Abidjan que j’ai reçu dans mon bureau, savait la veille la position que l’Union africaine allait prendre», insiste le ministre des Affaires étrangères ivoirien avant de conclure : «Il s’agit non seulement d’une ingérence dans les affaires intérieures mais aussi d’une manipulation des Institutions telles que la Cedeao et l’Union africaine pour que Alassane Ouattara soit déclaré président.
Malheureusement pour eux, il n’a aucune prise sur la réalité du terrain ici en Côte d’Ivoire. Donc, nous avons formé notre gouvernement parce que le président Gbagbo a été élu président de la République, suite à ses réclamations et aux décisions du Conseil constitutionnel qui l’a proclamé vainqueur». Et Sarkozy perd la tête deux semaines après ce hold-up électoral manqué, le 17 décembre 2010, Nicolas Sarkozy déclare que Laurent Gbagbo doit quitter le poste qu’il occupe «en violation de la volonté du peuple ivoirien». C’était lors d’une conférence de presse, à l’issue du Conseil européen. Pour le président français, son homologue ivoirien doit lui obéir «avant la fin de la semaine» sous peine d’encourir des sanctions européennes et d’avoir affaire au tribunal pénal international. «Est-ce qu’il veut laisser l’image d’un homme de paix ? Il est encore temps, mais le temps presse et il doit partir. Ou est-ce qu’il veut laisser l’image de quelqu’un qui a fait tirer sur des civils parfaitement innocents ? Et, dans ce cas-là, il y a des juridictions internationales comme la Cour pénale», persiste Nicolas Sarkozy. Aussitôt, ses menaces sont relayées par l’Union européenne à travers son Conseil et par Washington qui signifie à Laurent Gbagbo qu’il dispose d’un « temps limité » pour quitter le pouvoir et que son épouse et lui ont désormais «leur destin entre leurs mains ».
A l’instigation de Nicolas Sarkozy, Laurent Gbagbo et son épouse, Simone Gbagbo, la « dame de fer» du régime, sont « nommément inscrits sur la liste des sanctions» européennes, tout comme des personnalités du pays jugées proches du couple présidentiel et «qui refusent de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 28 novembre». Les visas vers l’Union européenne de ces personnes sont interdits et leurs avoirs gelés, pour ceux qui en ont. L’appel de Laurent Gbagbo à la constitution d’un Comité d’évaluation pour enquêter sur la réalité de l’élection présidentielle ivoirienne est difficilement perçu hors du pays, dans un premier temps. Mais dans un second temps, sur le continent noir, les agitations schizophréniques et les injonctions néo-colonialistes de Sarkozy au président ivoirien finissent par réveiller bien des soupçons. Des voix s’élèvent pour réclamer que l’on cherche à voir plus clair dans le dossier ivoirien. Et que cela doit se faire malgré l’opposition des loups habitués aux manœuvres obscures sur le continent noir au risque d’être effrayés par l’éclat de la lumière de la souveraineté qui pointe à l’horizon.
Neuf années de tentative de recolonisation ! Pour tout comprendre, il faut remonter le temps. En effet, l’horreur tombe sur le peuple ivoirien dès l’aube de la nuit du jeudi 19 septembre 2002, où tout bascule. Dans la Côte d’Ivoire naguère havre de paix, l’insoutenable se déclenche. Des tirs de canon et d’armes lourdes réveillent brusquement le pays du cacao, dès 3h du matin. Le président de la République, Laurent Gbagbo, se trouve en visite de travail en Italie. Les principales villes du pays telles qu’Abidjan, Bouaké et Korhogo sont simultanément attaquées par une horde de rebelles sans foi ni loi. Ils sont recrutés au Burkina Faso, au Liberia, au Mali et dans le Nord de la Côte d’Ivoire.
A suivre

Coordination des communicateurs bénévoles pour le rayonnement de la démocratie
Le coordonnateur exécutif
Eric Ané
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