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Politique Publié le jeudi 10 février 2011 | Le Temps

Côte d’Ivoire/ De la crise ivoirienne à la crise internationale : Ce qui oppose l’Afrique du Sud à la France

La prise en main du dossier relatif au règlement de la crise ivoirienne par l’Union africaine n’est pas du goût de la France. Qui manœuvre pour faire échouer la mission. Les raisons…
C’est un fait désormais connu. La situation post-électorale en Côte d’Ivoire n’oppose plus seulement Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. Bien au contraire. Cette crise montée de toute pièce par Choï, Représentant spécial de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire et la France de Nicolas Sarkozy, pour installer Alassane Ouattara, candidat malheureux de la présidentielle du 28 novembre dernier à la place de Laurent Gbagbo, vainqueur de ce scrutin, a fini par prendre une tournure internationale. Désormais, ce sont deux positions africaines qui s’affrontent. D’une part, l’Afrique digne pilotée par l’Afrique du Sud et l’Angola face à l’Afrique de l’Ouest, manipulée par la France et dont le chef de file se trouve être le Nigeria. Ainsi, dans cette situation post-électorale, il s’agit ni plus, ni moins de percevoir cette crise comme un conflit entre Ouattara, candidat malheureux de la présidentielle du 28 novembre 2010 et le vainqueur Laurent Gbagbo. Au-delà de ces personnalités, ce sont deux pays, notamment la France, soutenue par l’Union européenne et l’Afrique du Sud qui, elle, bénéficie de l’onction de tous les pays africains jaloux de leur souveraineté et mus par une volonté d’affirmation sans condition de leur indépendance. Mais comment en est-on arrivé à cette guerre de tranchée ? Tout commence par le refus légitime de Laurent Gbagbo, Président élu, de céder son fauteuil à son adversaire, candidat malheureux. Et ce, malgré toutes les pressions, menaces et sanctions de la France et de son alliée, l’Union européenne. Mais vu l’intransigeance de Laurent Gbagbo à plier aux injonctions indignes de l’Occident, Sarkozy fait intervenir le Nigeria à qui, il promet son soutien pour son entrée au Conseil de sécurité de l’Onu, contre la candidature de l’Afrique du Sud, mais à la seule condition de faire débarquer de gré ou de force Laurent Gbagbo. C’est cette proposition qui, affirme une source bien introduite, a fait courir le président nigérian en menaçant d’intervenir militairement à travers l’Ecomog pour déloger Laurent Gbagbo. Une si bonne raison qui pousse Gudloock à grincer les dents contre Laurent Gbagbo. De son côté, l’Afrique du Sud qui, depuis plus de deux ans, lorgne le Conseil de Sécurité de l’Onu perçoit l’attitude de Sarkozy comme une provocation de trop. Et décide d’agir avec le soutien des pays africains qui croient bien heureusement que l’indépendance totale de l’Afrique passe par les Africains et non par certains pays d’Europe comme la France. Il est bien de noter, par ailleurs, que depuis la fin de l’apartheid, le pays de Nelson Mandela a toujours cru bon de soutenir les pays africains qui se battent pour leur indépendance aussi bien sur le plan économique que politique. Or, ce n’est un secret pour personne, la crise post-électorale tire sa source de cette volonté du président Laurent Gbagbo de délivrer son pays de la machine de l’Occident. Une bonne raison pour Zuma de s’opposer à la France coloniale. Non seulement pour l’émergence d’une Afrique digne, mais et surtout pour mener un combat contre le néocolonialisme.

Simplice Zahui
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