Le conseiller économique et social libanais Roland Dagher pro-Gbagbo tient depuis quelques jours un discours d`incitation à s`en prendre aux ressortissants de la sous-région ouest-africaine.
Roland Dagher vient de donner la preuve qu`il mérite de figurer sur la liste des personnes sanctionnées par l`Union européenne (Ue). Dans des propos repris, hier, par le confrère Notre Voie, le conseiller économique et social libanais pro-Gbagbo incite explicitement à agresser les ressortissants des pays de la sous-région. « On ne peut pas ignorer que tôt ou tard, l`Ivoirien, acculé, finira par trouver un bouc-émissaire. Ce bouc-émissaire, ce n`est pas l`Europe, puisqu`elle se trouve loin. Mais nos pauvres frères burkinabè, maliens, nigérians qui travaillent avec nous depuis 30 voire 40 ans », prévient Roland Dagher. Bravo à M. Dagher ! Qui, à l`évidence, ne pouvait pas être mieux inspiré. Inciter à s`attaquer aux ressortissants de ces pays, il fallait le faire.
Ces propos sont dangereux et celui qui les a tenus est un ennemi de la cohésion au sein de l`Afrique de l`Ouest. Comment peut-on faire une telle projection si l`intention n`est manifestement pas de motiver « l`Ivoirien » à s`en prendre à ses « pauvres frères burkinabè, maliens, nigérians » ? Ces mots sont d`autant plus dangereux qu`ils n`ont rien de différents du refrain que chante depuis quelque temps La minorité présidentielle (Lmp). Roland Dagher suit ainsi les traces des leaders de Lmp qui ont déjà embouché la trompette de la violence contre les ressortissants de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cedeao).
l`évocation de l`intervention militaire par la Cedeao pour chasser le mauvais perdant du pouvoir, les hommes de Laurent Gbagbo sont montés au créneau pour menacer les populations de la Cedeao de représailles. « Tous les pays d`Afrique de l`Ouest ont des ressortissants en Côte d`Ivoire, ils savent que s`ils attaquent la Côte d`Ivoire de l`extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l`intérieur », dixit Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement illégitime, le lundi 27 décembre 2010. Lisons entre les lignes : on ajoutera les ressortissants de la Cedeao à la liste de nos ennemis et on leur fera leur fête. Sinon, pourquoi faire allusion à ceux-ci alors qu`on parle de guerre civile ; lequel conflit est censé opposer les nationaux du pays ? Heureusement que le sieur Don Mello a eu la gentillesse de mettre fin à toutes supputations en précisant : « Est-ce que le Burkina Faso est prêt à accepter le retour de 3 millions de Burkinabè de Côte d`Ivoire dans leur pays d`origine ? ». Une façon de dire que ces derniers seront clairement visés. C`est dans un tel contexte où les « étrangers » sont déjà dans le viseur de ses ``amis`` que M. Dagher a fait sa sortie. Lorsque son message sera entendu et que la mèche se mettra à brûler, il pourra se vanter d`avoir incité à la violence contre ses « pauvres frères burkinabè, maliens et nigérians ». Eux qui ont, vu la proximité de leurs pays avec la Côte d`Ivoire, plus de droit que lui de se prononcer dans cette crise post-électorale. Les juridictions pénales internationales aussi s`en souviendront.
Bamba K. Inza
Roland Dagher vient de donner la preuve qu`il mérite de figurer sur la liste des personnes sanctionnées par l`Union européenne (Ue). Dans des propos repris, hier, par le confrère Notre Voie, le conseiller économique et social libanais pro-Gbagbo incite explicitement à agresser les ressortissants des pays de la sous-région. « On ne peut pas ignorer que tôt ou tard, l`Ivoirien, acculé, finira par trouver un bouc-émissaire. Ce bouc-émissaire, ce n`est pas l`Europe, puisqu`elle se trouve loin. Mais nos pauvres frères burkinabè, maliens, nigérians qui travaillent avec nous depuis 30 voire 40 ans », prévient Roland Dagher. Bravo à M. Dagher ! Qui, à l`évidence, ne pouvait pas être mieux inspiré. Inciter à s`attaquer aux ressortissants de ces pays, il fallait le faire.
Ces propos sont dangereux et celui qui les a tenus est un ennemi de la cohésion au sein de l`Afrique de l`Ouest. Comment peut-on faire une telle projection si l`intention n`est manifestement pas de motiver « l`Ivoirien » à s`en prendre à ses « pauvres frères burkinabè, maliens, nigérians » ? Ces mots sont d`autant plus dangereux qu`ils n`ont rien de différents du refrain que chante depuis quelque temps La minorité présidentielle (Lmp). Roland Dagher suit ainsi les traces des leaders de Lmp qui ont déjà embouché la trompette de la violence contre les ressortissants de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cedeao).
l`évocation de l`intervention militaire par la Cedeao pour chasser le mauvais perdant du pouvoir, les hommes de Laurent Gbagbo sont montés au créneau pour menacer les populations de la Cedeao de représailles. « Tous les pays d`Afrique de l`Ouest ont des ressortissants en Côte d`Ivoire, ils savent que s`ils attaquent la Côte d`Ivoire de l`extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l`intérieur », dixit Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement illégitime, le lundi 27 décembre 2010. Lisons entre les lignes : on ajoutera les ressortissants de la Cedeao à la liste de nos ennemis et on leur fera leur fête. Sinon, pourquoi faire allusion à ceux-ci alors qu`on parle de guerre civile ; lequel conflit est censé opposer les nationaux du pays ? Heureusement que le sieur Don Mello a eu la gentillesse de mettre fin à toutes supputations en précisant : « Est-ce que le Burkina Faso est prêt à accepter le retour de 3 millions de Burkinabè de Côte d`Ivoire dans leur pays d`origine ? ». Une façon de dire que ces derniers seront clairement visés. C`est dans un tel contexte où les « étrangers » sont déjà dans le viseur de ses ``amis`` que M. Dagher a fait sa sortie. Lorsque son message sera entendu et que la mèche se mettra à brûler, il pourra se vanter d`avoir incité à la violence contre ses « pauvres frères burkinabè, maliens et nigérians ». Eux qui ont, vu la proximité de leurs pays avec la Côte d`Ivoire, plus de droit que lui de se prononcer dans cette crise post-électorale. Les juridictions pénales internationales aussi s`en souviendront.
Bamba K. Inza