A peine installé dans son fauteuil de gouverneur intérimaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) que le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré, a décidé de casser les cadres ivoiriens d’une part, et de continuer sa mission de désorganisation du système bancaire de l’espace Uemoa, d’autre part.
Visiblement, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest est dans la tourmente. Depuis quelques mois. Surtout avec la décision maladroite de M. Jean-Baptiste Compaoré, vice-gouverneur de la Bceao, et ses mandants de couper l’agence nationale pour la Côte d’Ivoire du siège de la Banque d’émission des pays membres de l’Uemoa. Pis, après la démission forcée de l’Ivoirien Philippe Henri Dacoury-Tabley qui était à mi- mandat. Le vice-gouverneur Compaoré, a décidé d’entreprendre une chasse aux sorcières contre les cadres ivoiriens. «Des proches de M. Compaoré n’hésitent pas à nous demander de démissionner compte tenu de la situation. Certains cadres parmi nous ont été déjà confinés dans de petits bureaux et à des emplois inférieurs n’ayant aucun rapport avec notre spécialité. Le comble, c’est que les Burkinabè et les Sénégalais font désormais la loi». Et oui, la politique politicienne est désormais entrée dans la gestion au quotidien de la Bceao. C’est dans une telle atmosphère emprunte de suspicion et de délation, que le frère du «beau Blaise» a décidé de brandir des "sanctions" contre les banques opérant en Côte d`Ivoire et qui travailleraient avec le camp du président Laurent Gbagbo. Malheureusement, Ce que le vice- gouverneur Compaoré oublie, c’est qu’en menaçant de sanctionner les établissements de crédits de l’Union monétaire ouest- africaines (Uemoa), les conséquences néfastes sur l’économie ivoirienne seront durement ressenties sur les populations burkinabé, qui n’échappent pas aux aléas des agissements de ce gouverneur par intérim. En attendant de s’apprêter à gérer les conséquences de la prochaine dévaluation, le vice- gouverneur Compaoré devrait avoir à l’esprit qu’au moins et officiellement, 4 millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire. Ceux-ci participent efficacement et voire plus que lui Jean-Baptiste Compaoré individuellement pris, au développement chaque année, du Burkina Faso. Ce pays est devenu exportateur de fèves de cacao produit dans la zone Ouest, (Vavoua et Bangolo sous contrôle de la rébellion de Guillaume) issues de la fraude et de la contrebande depuis l’éclatement de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002. La cagnotte que son ainé Blaise Compaoré et son filleul Ouattara se partagent se chiffre au bas mot à 100 milliards de Fcfa par an. «Jean Baptiste Compaoré gagnerait dès maintenant à donner de sages conseils à son ainé, Blaise Compaoré. Car, il a pourri l’atmosphère entre nos frères ivoiriens avec qui nous vivons ici en bonne intelligence depuis plus d’un demi- siècle.
On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis… » estime un riche opérateur économique burkinabé basé à Abidjan. A rappeler qu’officiellement, le montant des transferts des masses laborieuses des Burkinabè qui gagnent bien leurs vies en Côte d’Ivoire se chiffre à plusieurs dizaines de milliards de Fcfa par an. Pour être plus précis, voici des données officielles du gouvernement burkinabé. « Sur la base des données du ministère de l'Economie et des Finances (Dgep/Dpam du Burkina Faso, sur les 29 dernières années, le Burkina Faso a reçu au total de ses fils à l'étranger plus de mille deux cents (1200) milliards de francs Cfa soit une moyenne annuelle de 41,58 milliards de Fcfa dont 91,05% proviennent de la Côte d'Ivoire » in : « Rattachement des Burkinabè de l’étranger à leur pays d’origine et leur apport au développement », par Edouard Bouda. Sans commentaire.
Elysée Koffi
Visiblement, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest est dans la tourmente. Depuis quelques mois. Surtout avec la décision maladroite de M. Jean-Baptiste Compaoré, vice-gouverneur de la Bceao, et ses mandants de couper l’agence nationale pour la Côte d’Ivoire du siège de la Banque d’émission des pays membres de l’Uemoa. Pis, après la démission forcée de l’Ivoirien Philippe Henri Dacoury-Tabley qui était à mi- mandat. Le vice-gouverneur Compaoré, a décidé d’entreprendre une chasse aux sorcières contre les cadres ivoiriens. «Des proches de M. Compaoré n’hésitent pas à nous demander de démissionner compte tenu de la situation. Certains cadres parmi nous ont été déjà confinés dans de petits bureaux et à des emplois inférieurs n’ayant aucun rapport avec notre spécialité. Le comble, c’est que les Burkinabè et les Sénégalais font désormais la loi». Et oui, la politique politicienne est désormais entrée dans la gestion au quotidien de la Bceao. C’est dans une telle atmosphère emprunte de suspicion et de délation, que le frère du «beau Blaise» a décidé de brandir des "sanctions" contre les banques opérant en Côte d`Ivoire et qui travailleraient avec le camp du président Laurent Gbagbo. Malheureusement, Ce que le vice- gouverneur Compaoré oublie, c’est qu’en menaçant de sanctionner les établissements de crédits de l’Union monétaire ouest- africaines (Uemoa), les conséquences néfastes sur l’économie ivoirienne seront durement ressenties sur les populations burkinabé, qui n’échappent pas aux aléas des agissements de ce gouverneur par intérim. En attendant de s’apprêter à gérer les conséquences de la prochaine dévaluation, le vice- gouverneur Compaoré devrait avoir à l’esprit qu’au moins et officiellement, 4 millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire. Ceux-ci participent efficacement et voire plus que lui Jean-Baptiste Compaoré individuellement pris, au développement chaque année, du Burkina Faso. Ce pays est devenu exportateur de fèves de cacao produit dans la zone Ouest, (Vavoua et Bangolo sous contrôle de la rébellion de Guillaume) issues de la fraude et de la contrebande depuis l’éclatement de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002. La cagnotte que son ainé Blaise Compaoré et son filleul Ouattara se partagent se chiffre au bas mot à 100 milliards de Fcfa par an. «Jean Baptiste Compaoré gagnerait dès maintenant à donner de sages conseils à son ainé, Blaise Compaoré. Car, il a pourri l’atmosphère entre nos frères ivoiriens avec qui nous vivons ici en bonne intelligence depuis plus d’un demi- siècle.
On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis… » estime un riche opérateur économique burkinabé basé à Abidjan. A rappeler qu’officiellement, le montant des transferts des masses laborieuses des Burkinabè qui gagnent bien leurs vies en Côte d’Ivoire se chiffre à plusieurs dizaines de milliards de Fcfa par an. Pour être plus précis, voici des données officielles du gouvernement burkinabé. « Sur la base des données du ministère de l'Economie et des Finances (Dgep/Dpam du Burkina Faso, sur les 29 dernières années, le Burkina Faso a reçu au total de ses fils à l'étranger plus de mille deux cents (1200) milliards de francs Cfa soit une moyenne annuelle de 41,58 milliards de Fcfa dont 91,05% proviennent de la Côte d'Ivoire » in : « Rattachement des Burkinabè de l’étranger à leur pays d’origine et leur apport au développement », par Edouard Bouda. Sans commentaire.
Elysée Koffi