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Économie Publié le lundi 21 février 2011 | Le Nouveau Réveil

Décisions de l`Ue relatives aux ports ivoiriens - De sérieuses conséquences signalées - La farine, le gaz, le carburant…vont terriblement manquer

© Le Nouveau Réveil
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays.
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays. Abidjan Le 13 décembre 2010.
Les conséquences de la décision de l`Union européenne (Ue) interdisant l`accostage des bateaux immatriculés dans son espace, dans les ports d`Abidjan (Paa) et de San-Pedro (Pa-Sp) étaient prévisibles. "La mesure de l`Ue a des conséquences graves. 97 à 98% des importations et exportations de la Côte d`Ivoire transitent par l`Europe. Une telle sanction ne peut qu`avoir des conséquences sérieuses sur l`import et l`export. Nos produits principaux agricoles que sont le cacao, le café, la banane… vont, en majorité, en Europe. Seulement 2 à 3% vont en Asie et en Amérique. Vous comprenez donc qu`une telle décision ne pouvait qu`être un coup dur pour la Côte d`Ivoire", nous a confié, un opérateur économique, sous le sceau de l`anonymat. Pour lui, "personne ne pouvait nier les conséquences de la mesure de l`Ue. En tout cas, toute personne ou tout dirigeant lucide ne peut bluffer face à cette décision". D`ailleurs, de son avis, "les conséquences sont déjà très perceptibles avec des produits tel que la farine boulangère qui a connu, en un temps record, une majoration certaine. Le blé vient de l`Europe. Il ne faut pas l`oublier. On peut donc déclarer que cette situation menace nettement la fabrication du pain, cet aliment de grande consommation en Côte d`Ivoire". Joint au téléphone, Constantin Beugré, secrétaire général de la Fédération interprofessionnelle patronale des boulangers et pâtissiers de Côte d`Ivoire (Fipbpci) n`a pas confirmé la pénurie annoncée de la farine boulangère, toutefois, il a relevé la hausse du prix du sac (de farine). "Je ne peux vous informer sur la menace dont vous parlez, nous n`avons pas encore reçu de signal précis. Cependant, je puis dire que depuis quelque quelques semaines, le sac de farine est passé de 15500F à 18000F voire plus ". "Il y a un problème d`approvisionnement", notifient des boulangers. De sources proches des meuniers (industriels de la farine, propriétaires de moulins), l`information n`est ni confirmée, ni infirmée. Toutefois, on aborde ce sujet avec beaucoup de prudence. De peur d`affoler les consommateurs, déjà affaiblis par les multiples effets de la crise ivoirienne post-électorale. A côté de la farine, de nombreux produits dont la majorité est importée d`Europe (matériels électroménagers, produits de consommation…) ne peuvent venir en Côte d`Ivoire. Une pénurie de gaz, de carburant (avec la fermeture annoncée pour le 23 février 2011, de la Société ivoirienne de raffinage, Sir) et de bien d`autres articles de première importance se signale déjà sur le marché. Cette source précise que "les pénuries vont se ressentir très bientôt sur les marchés, dans les grandes surfaces. Car, la plus grande partie des transactions ivoiriennes se font avec l`Europe et en suspendant l`arrivée des bateaux de l`espace Ue dans les ports d`Abidjan et de San-Pedro, cela a des conséquences inimaginables pour la Côte d`Ivoire et singulièrement pour les populations parce que ces transactions se déroulent dans les deux (2) ports ivoiriens : Abidjan et San-Pedro, dans leur nette majorité". Aussi, "cette décision de l`Ue oblige-t-elle les pays de l`Hinterland n`ayant pas une façade maritime (Burkina Faso, Mali…) à contourner aujourd`hui les ports ivoiriens au profit d`autres pays tel que le Ghana, le Togo. Ces deux (2) ports d`Abidjan et de San Pedro perdent, sans conteste, des clients". Une situation qui plombe les opérations dans ces hauts lieux de transaction commerciale. Conséquence : Une perte énorme de devises, certes. Mais, les populations restent les premières victimes de cette décision née de la volonté de confiscation du pouvoir d`Etat par Laurent Gbagbo dont seuls les intérêts de son clan comptent. Koudou Gbagbo reste, donc, le seul responsable des souffrances et de la méchanceté que subit le peuple ivoirien.

C. Kwagne
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