L’ex-médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise post-électorale ivoirienne, Raila Odinga a encore brandi l’option militaire contre Laurent Gbagbo, proclamé président de la République par le Conseil constitutionnel, « en cas d’échec de tout changement de régime pacifique ». C’était au cours d’une conférence de presse dans la capitale kenyane à Nairobi, le mercredi 23 février 2011.
Le Premier ministre kenyan, qui avait proposé ses services à l’UA pour dénouer la crise ivoirienne, a estimé devant la ministre française de l`Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, que Laurent Gbagbo commence à ressentir l’effet des sanctions économiques prises à son encontre. « Un recours à la force pour chasser du pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est toujours envisagé en cas d’échec de tout changement de régime pacifique », a-t-il fait savoir, se référant à la dernière décision de la CEDEAO qui demande au rival d’Alassane Ouattara, déclaré élu par la CEI et soutenu par une grande partie de la communauté internationale, de céder le pouvoir. « Si toutes ces mesures ne suscitent pas un changement de régime, alors bien sûr la force sera utilisée. Quant à savoir quand, je ne peux pas le dire exactement ici », a poursuivi celui qui s’était rendu en Côte d’Ivoire le mardi 18 janvier dernier pour en repartir bredouille, le lendemain, non sans tancer, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le camp de Laurent Gbagbo qui l’a aussitôt récusé. Alcide Djédjé, le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo accusait M Odinga, le mercredi 20 janvier dans la soirée au cours d’une conférence de presse, d’avoir pris fait et cause pour Alassane Ouattara. « Dans le communiqué qu’il a fait, il prend carrément partie pour monsieur Ouattara. Il est resté assez superficiel (..). On ne peut pas nous dire que le blocus du Golf Hôtel est un frein à l’ouverture des discussions (..).D`autant que ceux qui sont au Golf Hôtel voyagent à travers le monde, reviennent. Pourquoi ils ne pourraient pas sortir et participer à une réunion avec le président de la République ? Nous avons décidé de le récuser parce qu’il n’a pas de volonté affichée de régler le problème en Côte d’Ivoire », s’était-il insurgé, juste après le départ de M Odinga. Celui-ci, après plusieurs rencontres avec des chefs d`État africains, avait préconisé un face-à-face entre MM Ouattara et Gbagbo, avant de soutenir, plus tard, des sanctions économiques contre le locataire du palais présidentiel pour le forcer à quitter le pouvoir.
A Addis-Abeba, lors du 16ème sommet des chefs d’Etat africains, il est resté figé sur ses positions, proposant le départ du palais présidentiel, Laurent Gbagbo. « La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont clairement indiqué qu’au cas où les négociations pacifiques ne débouchent pas sur un résultat positif, l’usage légitime de la force est une option qu’ils étudieront », a déclaré hier M. Odinga.
Y.DOUMBIA
Le Premier ministre kenyan, qui avait proposé ses services à l’UA pour dénouer la crise ivoirienne, a estimé devant la ministre française de l`Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, que Laurent Gbagbo commence à ressentir l’effet des sanctions économiques prises à son encontre. « Un recours à la force pour chasser du pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est toujours envisagé en cas d’échec de tout changement de régime pacifique », a-t-il fait savoir, se référant à la dernière décision de la CEDEAO qui demande au rival d’Alassane Ouattara, déclaré élu par la CEI et soutenu par une grande partie de la communauté internationale, de céder le pouvoir. « Si toutes ces mesures ne suscitent pas un changement de régime, alors bien sûr la force sera utilisée. Quant à savoir quand, je ne peux pas le dire exactement ici », a poursuivi celui qui s’était rendu en Côte d’Ivoire le mardi 18 janvier dernier pour en repartir bredouille, le lendemain, non sans tancer, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le camp de Laurent Gbagbo qui l’a aussitôt récusé. Alcide Djédjé, le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo accusait M Odinga, le mercredi 20 janvier dans la soirée au cours d’une conférence de presse, d’avoir pris fait et cause pour Alassane Ouattara. « Dans le communiqué qu’il a fait, il prend carrément partie pour monsieur Ouattara. Il est resté assez superficiel (..). On ne peut pas nous dire que le blocus du Golf Hôtel est un frein à l’ouverture des discussions (..).D`autant que ceux qui sont au Golf Hôtel voyagent à travers le monde, reviennent. Pourquoi ils ne pourraient pas sortir et participer à une réunion avec le président de la République ? Nous avons décidé de le récuser parce qu’il n’a pas de volonté affichée de régler le problème en Côte d’Ivoire », s’était-il insurgé, juste après le départ de M Odinga. Celui-ci, après plusieurs rencontres avec des chefs d`État africains, avait préconisé un face-à-face entre MM Ouattara et Gbagbo, avant de soutenir, plus tard, des sanctions économiques contre le locataire du palais présidentiel pour le forcer à quitter le pouvoir.
A Addis-Abeba, lors du 16ème sommet des chefs d’Etat africains, il est resté figé sur ses positions, proposant le départ du palais présidentiel, Laurent Gbagbo. « La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont clairement indiqué qu’au cas où les négociations pacifiques ne débouchent pas sur un résultat positif, l’usage légitime de la force est une option qu’ils étudieront », a déclaré hier M. Odinga.
Y.DOUMBIA