Ces deux hommes n’ont pas la même peau, mais ont le même destin. Et ils utilisent les mêmes méthodes pour massacrer les populations. Leur seul objectif : tuer pour sauvegarder leur fauteuil présidentiel. L’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, continue de s’accrocher au pouvoir, malgré son échec à l’élection présidentielle de 2010. Malgré l’appel de la communauté Internationale pour céder le pouvoir au président démocratiquement élu par le peuple ivoirien, M. Alassane Ouattara, Gbagbo campe sur sa position. Les soldats et miliciens qui lui sont proches tuent sans pitié les populations civiles dont le seul péché est d’avoir organisé des manifestations pacifiques pour demander le départ du ‘’putschiste constitutionnel ‘’. Il ne se passe pas de jour sans que les soldats pro-Gbagbo ne commettent des exactions dans la commune d’Abobo, Koumassi, Treichville. Pire, ils tirent à l’arme lourde et non conventionnelle sur la population civile. Des manifestants ont été tués avec des roquettes par des mercenaires à la solde de l’ex -chef de file des Bleus ». Les Droits de l’homme sont bafoués. Et les populations sont privées d’eau et d’électricité dans la commune d’Abobo. Malgré les sanctions pécuniaires, (gel des avoirs), interdiction de sortie du pays par l’Union Européenne (UE), le camp présidentiel continue de tuer les populations civiles. Notamment les partisans du président Alassane Ouattara. Mais le Conseil de Sécurité des Nations Unies, jusqu’à ce jour, n’a pas encore pris de sanctions à l’encontre de Gbagbo. Par contre, les Nations Unies ont adopté des sanctions sévères le week-end dernier contre son homologue libyen le président Mouammar Kadhafi suite à la répression meurtrière contre ses populations. Lesquelles revendiquent un mieux –être. La résolution 1970(2011) de ce Conseil de Sécurité exige un embargo total sur les armes, gel des avoirs et interdiction de sortie du pays. A cela s’ajoute la cessation des violences et la prise en compte des revendications des populations. Le guide de la révolution libyenne tout comme son homologue Gbagbo, a tué des milliers de manifestants avec des armes lourdes. Le dernier bilan fait état de près de trois mille morts. Vraisemblablement, ces dictateurs ont le même destin et ils doivent subir le même sort. Ces assoiffés de pouvoir ne pensent qu’à leur ‘’moi’’. Ils se contrefichent des intérêts de leur Peuple. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit être très ferme avec Laurent Gbagbo comme il l’est avec Kadhafi. Car, depuis la confiscation du pouvoir par l’ex chef de l’Etat Ivoirien, les Nations Unies n’ont prises aucune sanction pouvant contrainte Gbagbo à céder le pouvoir à M. Ouattara. Les Nations unies ne font que condamner les agissements du président sortant. La seule sanction prise est relative est l’envoi des 2000 casques Bleus supplémentaires pour aider les 10.000 autres déjà en terre ivoirienne en d’une protection efficace des populations civiles. D’ailleurs, la résolution a été déjà votée à l’unanimité des membres du Conseil de Sécurité. Mais l’envoi des soldats de maintien de paix traînent toujours. En tout cas, l’attitude « amorphe » qu’affichent les Nations Unies dans la résolution de la crise postélectorale pourrait être facilement interprétée comme du « deux poids deux mesures’’. Ces deux ennemis de la démocratie répondront de leurs actes devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Le Conseil de Sécurité de l’Onu a déjà saisi le Procureur de la CPI sur les atrocités commises en Libye.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé