GENEVE - Une délégation d`Alassane Ouattara a annoncé vendredi vouloir présenter un projet de résolution devant le Conseil des droits de l`ONU faisant référence à de possibles poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI) contre le président sortant Laurent Gbagbo.
"Nous devons sortir du discours pour passer à l`action", a déclaré Gervais Jean-Baptiste Kacou, ministre des Affaires Etrangères de M. Ouattara, considéré par la communauté internationale comme le président élu de Côte d`Ivoire, lors d`un briefing sur la situation dans ce pays.
Accompagné de Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre de la Justice, il a ajouté que la Côte d`Ivoire est "en situation de perdition" et "au bord de la guerre civile".
"Il faut que l`ONU sorte de sa logique pour faire autrement. Pourquoi serait-elle seulement observatrice d`une situation calamiteuse?", s`est interrogé M. Kacou.
Cette résolution, qui devrait également demander l`ouverture d`une enquête
internationale sur les violences, devrait être présentée lors de la session
annuelle du Conseil qui se tient à Genève jusqu`au 25 mars. Un débat consacré
à la situation en Côte d`Ivoire devrait en outre se tenir le 14 mars sous la
présidence de la Haut Commissaire Navi Pillay, selon des sources diplomatiques.
Le Conseil de sécurité de l`ONU a exprimé jeudi sa préoccupation face à la détérioration de la situation en Côte d`Ivoire et appelé "toutes les parties à
la retenue la plus grande pour empêcher" que le pays sombre dans la guerre civile.
Le gouvernement français a pour sa part souhaité vendredi que le Conseil des droits de l`homme se saisisse des violences en Côte d`Ivoire et qu`une "commission d`enquête crédible et impartiale sous l`égide de l`ONU" soit mise
en place.
Le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé avoir suspendu certaines de ses opérations dans l`ouest de la Côte d`Ivoire en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Le CICR s`est également déclaré vendredi "inquiet face à la dégradation récente de la situation et à ses conséquences humanitaires".
Depuis la mi-février, la crise née du scrutin de novembre, opposant Laurent
Gbagbo à Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, menace chaque jour davantage d`aboutir à une explosion et renforce la crainte de l`ONU d`une "résurgence de la guerre civile".
Le 23 décembre, le Conseil des droits de l`homme de l`ONU a adopté à l`unanimité une résolution dénonçant les "atrocités" commises en Côte d`Ivoire après les élections.
Dans sa résolution, le Conseil a également décidé de "prendre toutes les mesures appropriées si la situation des droits de l`homme sur le terrain se dégrade", priant le Haut commissariat des Nations Unies de lui "communiquer des informations et de présenter un rapport sur les atteintes et violations des droits de l`homme".
Cinquante personnes ont été tuées dans des violences entre le 24 février et le 3 mars, ce qui porte à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.
"Nous devons sortir du discours pour passer à l`action", a déclaré Gervais Jean-Baptiste Kacou, ministre des Affaires Etrangères de M. Ouattara, considéré par la communauté internationale comme le président élu de Côte d`Ivoire, lors d`un briefing sur la situation dans ce pays.
Accompagné de Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre de la Justice, il a ajouté que la Côte d`Ivoire est "en situation de perdition" et "au bord de la guerre civile".
"Il faut que l`ONU sorte de sa logique pour faire autrement. Pourquoi serait-elle seulement observatrice d`une situation calamiteuse?", s`est interrogé M. Kacou.
Cette résolution, qui devrait également demander l`ouverture d`une enquête
internationale sur les violences, devrait être présentée lors de la session
annuelle du Conseil qui se tient à Genève jusqu`au 25 mars. Un débat consacré
à la situation en Côte d`Ivoire devrait en outre se tenir le 14 mars sous la
présidence de la Haut Commissaire Navi Pillay, selon des sources diplomatiques.
Le Conseil de sécurité de l`ONU a exprimé jeudi sa préoccupation face à la détérioration de la situation en Côte d`Ivoire et appelé "toutes les parties à
la retenue la plus grande pour empêcher" que le pays sombre dans la guerre civile.
Le gouvernement français a pour sa part souhaité vendredi que le Conseil des droits de l`homme se saisisse des violences en Côte d`Ivoire et qu`une "commission d`enquête crédible et impartiale sous l`égide de l`ONU" soit mise
en place.
Le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé avoir suspendu certaines de ses opérations dans l`ouest de la Côte d`Ivoire en raison de la détérioration de la situation sécuritaire.
Le CICR s`est également déclaré vendredi "inquiet face à la dégradation récente de la situation et à ses conséquences humanitaires".
Depuis la mi-février, la crise née du scrutin de novembre, opposant Laurent
Gbagbo à Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, menace chaque jour davantage d`aboutir à une explosion et renforce la crainte de l`ONU d`une "résurgence de la guerre civile".
Le 23 décembre, le Conseil des droits de l`homme de l`ONU a adopté à l`unanimité une résolution dénonçant les "atrocités" commises en Côte d`Ivoire après les élections.
Dans sa résolution, le Conseil a également décidé de "prendre toutes les mesures appropriées si la situation des droits de l`homme sur le terrain se dégrade", priant le Haut commissariat des Nations Unies de lui "communiquer des informations et de présenter un rapport sur les atteintes et violations des droits de l`homme".
Cinquante personnes ont été tuées dans des violences entre le 24 février et le 3 mars, ce qui porte à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.