Dr Affoussy Bamba , avocat à la cour de Paris, est Conseillère spéciale du Premier Ministre Soro et Porte- Parole des Forces Nouvelles. C`est à ce titre qu`elle vient d`effectuer une visite significative en Europe et aux Etats-Unis d` Amérique pour remercier les autorités et gouvernements qui ont reconnu l`élection démocratique du Président Alassane Ouattara et continuent à le soutenir. Dans les locaux de son splendide cabinet sis dans un quartier chic du huitième arrondissement à Paris, elle a accepté de parler de cette mission officielle, et surtout de faire un tour d`horizon de l`actualité ivoirienne avec LeBanco.net. Pour elle, "seule la force armée peut faire partir Laurent Gbagbo".
Pour beaucoup d`observateurs, le commando invisible est en réalité constitué d`éléments des Forces Nouvelles infiltrés pour soutenir Abobo qui est une commune pro Ouattara.Qu`en est-il ?
- Moi je laisse ces observateurs faire leurs supputations. Voyez-vous, le peuple exténué et désespéré se soulève et essaie de résister comme il peut pour arrêter de servir de chair à canon ; dans ces circonstances, c`est de la légitime défense. Ne cherchons pas à savoir qui est derrière, quelle est la main invisible qui tire les ficelles. Ce qui importe c`est la résistance du peuple à l`oppression.
A l`étape actuelle de la crise post-électorale, il est plus que clair que Gbagbo n`a aucune intention de céder le fauteuil à Ouattara ; que font ou que feront les Forces Nouvelles ?
-Ecoutez les Forces Nouvelles sont désormais des forces républicaines ; elles ont donc le devoir républicain de défendre les institutions de la République, et à ce titre, la protection du Président légitime en fait partie. Elles ont l`obligation de répondre à une instruction du Président de la République.
Aviez-vous sincèrement cru que Gbagbo aurait un jour laissé la place à Ouattara sans contrainte ?
- Pour les Forces Nouvelles, il était clair depuis le début que Gbagbo n`aurait jamais laissé le pouvoir sans contrainte. Voyez-vous, si vous avez un fou face à vous, tant que vous ne vous démontrez pas plus fou que lui, vous n`obtenez rien de lui. L`asphyxie économique et financière et toutes les sanctions prises à l`encontre de GBAGBO Laurent ont eu une efficacité certaine, mais il ne cédera pas pour autant le pouvoir qu`il usurpe, et cela même si la Côte d`Ivoire ne comptait plus aucune population, il continuerait de s`accrocher à son fauteuil. L`unique contrainte qui pourra avoir raison de Gbagbo, c`est la force armée. Par conséquent, il faut un commando armé pour résoudre la situation et le faire partir.
Depuis trois mois, on piétine ; qui selon vous est responsable de cet enlisement ?
-Les responsables sont deux : Gbagbo qui bloque tout, l`Union Africaine qui n`assume pas ses responsabilités. Il faut laisser la CEDEAO agir par la force légitime comme elle l`a promis dans son communiqué du 24 décembre 2010 et lui en donner les moyens.
Les combats d`Abobo préfigurent-ils le lancement de la solution militaire envisagée depuis le début ?
-je vous laisse imaginer ce que vous voulez ; mais il est clair que nous sommes en plein là-dedans.
Que pensez-vous de la virulence de ces combats ?
C`est déplorable et malheureux de voir des gens mourir. C`est du sang humain qui coule et le sang humain n`a pas de couleur politique. Ce sont mes compatriotes qui meurent. Il est inacceptable que le cynisme de Gbagbo nous porte jusque là. La faute en incombe à Gbagbo, et avec cela, ce monsieur prétend aimer son pays en se disant patriote, mais, est prêt à tuer tout le monde pour préserver son pouvoir.
La voie diplomatique a-t-elle encore des chances d`aboutir, vous inspire-t-elle confiance?
Je suis juriste de formation et je crois toujours au principe de la diplomatie et je crois qu`elle peut aboutir. Le problème vient des interlocuteurs de la diplomatie, celui à qui elle s`adresse. La complexité dans notre cas, c`est qu`il s`agit de Gbagbo Laurent : vous comprenez dans ces conditions qu`aucune diplomatie malheureusement ne peut marcher, parce qu`il n`y a pas plus aveugle, que celui qui refuse de voir, ni plus sourd que celui qui refuse d`entendre, à preuve, il reste insensible à toutes les sanctions prises à son encontre et à celle de sa famille, contre une telle personne, là où la diplomatie ne suffit plus, il faut lui ajouter autre chose, la manière forte.
Beaucoup d`observateurs disent que désormais, les Forces Nouvelles et le RDR, c`est bonnet blanc, blanc bonnet, c`est vrai ?
Pourquoi ne disent-ils pas la même chose du PDCI ou des autres partis politiques qui soutiennent le Président Ouattara ? je crois que les gens méconnaissent la situation. Ici, il s`agit de reconnaitre le Président élu, d`être républicain, de défendre les institutions de la République. C`est ce à quoi toutes les forces politiques se sont engagées à part la LMP (La Minorité Présidentielle). Nous nous sommes tous engagés du côté de la justice et à ce titre nous sommes tous dans le même bateau pour défendre la Côte d`Ivoire, notre bien à tous.
Quel est la nature de vos rapports avec le RHDP, vous combattez seulement un adversaire commun ou vous avez un projet politique commun ?
Il faut faire chaque chose en son temps. Pour l`instant, finissons le combat en cours, faisons partir Gbagbo et on aura le temps de penser à autre chose.
Le projet de parti unique du RHDP vous concerne-t-il ou vous intéresse -t-il aussi ?
Je préfère vous répondre comme à la précédente question
Parlons maintenant du Premier Ministre Soro, quels sont ses projets politiques immédiats, qu`envisage-t-il pour la présidentielle de 2015 ?
je vous répondrais comme aux questions précédentes. Vous savez la politique est aussi une question de circonstances. Le Premier Ministre Soro avait la responsabilité d`organiser les élections ; qui aurait prévu qu`il aurait été reconduit à son poste de Premier ministre par SEM Alassane Ouattara, d`autant plus que ce poste avait été promis au PDCI ? vous voyez on ne peut procéder par programmations politiques rigides. Tout dépend des circonstances. Donc dans l`immédiat, pour vous répondre, faisons partir Gbagbo, installons le Président Ouattara et on verra après.
Vous étiez récemment aux États-unis pourquoi ? pas sûrement pour de la villégiature ?
(Rire). Ah non, surtout pas ! J`étais en mission officielle pour remercier de la part du Président Ouattara et du Premier Ministre Soro, les autorités et gouvernements qui nous soutiennent. Mais surtout pour parler de la phase successive des pressions visant à déloger Gbagbo. Vous savez, comme je vous le dis, seule la force armée peut faire partir ce monsieur. C`est de cela que nous avons surtout parlé avec les différents gouvernements européens et américain
Quel message voulez-vous lancer à vos militants, et surtout aux ivoiriens en général ?
Je leur demande d`avoir confiance et de soutenir le Président de la République SEM Ouattara et le Premier Ministre Soro. Vous voyez, lorsque vous observez attentivement, vous constatez que le pays, depuis une décennie s`est arrêté, c`est-à-dire depuis l`accession au pouvoir de GBAGBO Laurent. Mais le processus de développement reprendra son cours. C`est sûr, un peu de patience et ça ira.
Que pense l`avocat Affoussy Bamba des nationalisations en cours en Côte-d`Ivoire ?
Juridiquement, elles sont nulles et de nul effet. En principe, une entreprise privée est par essence constituée de capitaux
appartenant essentiellement à des personnes privées, et les pouvoirs publics ou
l`État ne sont pas concernés. La nationalisation d`une entreprise privée, ne peut se faire que par un processus lourd d`indemnisation et avec de surcroît parfois des autorisations. Vous comprendrez donc qu`une nationalisation n`est pas chose aisée pour un gouvernement légal, à fortiori pour un gouvernement illégitime comme celui de GBAGBO Laurent. Donc, juridiquement, je répète,
Quel scénario entrevoyez-vous pour la Côte-d`Ivoire au bout du tunnel ?
- La lumière et rien que la lumière ; le jour se lèvera. Gbagbo est destiné à mal finir.
Des journaux ont écrit que Wattao serait mort Wattao est en vie, il a même fait récemment des déclarations dans la presse.
Avez-vous des ambitions politiques personnelles ?
(rires) Chaque chose en son temps je vous ai déjà répondu. En ce moment précis nous avons la crise post-électorale à résoudre.
Ce qui se passe en ce moment, n`était-il pas prévisible à partir du slogan électoral de Gbagbo « ON GAGNE OU ON GAGNE » ?
-Si ! Et même l`insistance avec laquelle il demandait le désarmement comme préalable aux élections était suspecte. Voilà pourquoi nous n`avions pas désarmé ; Gbagbo n`est pas fiable et nous savions qu`il se serait comporté ainsi. Le Premier Ministre n`avait pas mission de faire un coup d`Etat, il devait organiser les élections et il a accompli sa mission ; c`estl`Union Africaine qui est en train de faillir etpermet que Gbagbo se comporte comme il le fait en ce moment.
Interview réalisée par lebanco.net
Pour beaucoup d`observateurs, le commando invisible est en réalité constitué d`éléments des Forces Nouvelles infiltrés pour soutenir Abobo qui est une commune pro Ouattara.Qu`en est-il ?
- Moi je laisse ces observateurs faire leurs supputations. Voyez-vous, le peuple exténué et désespéré se soulève et essaie de résister comme il peut pour arrêter de servir de chair à canon ; dans ces circonstances, c`est de la légitime défense. Ne cherchons pas à savoir qui est derrière, quelle est la main invisible qui tire les ficelles. Ce qui importe c`est la résistance du peuple à l`oppression.
A l`étape actuelle de la crise post-électorale, il est plus que clair que Gbagbo n`a aucune intention de céder le fauteuil à Ouattara ; que font ou que feront les Forces Nouvelles ?
-Ecoutez les Forces Nouvelles sont désormais des forces républicaines ; elles ont donc le devoir républicain de défendre les institutions de la République, et à ce titre, la protection du Président légitime en fait partie. Elles ont l`obligation de répondre à une instruction du Président de la République.
Aviez-vous sincèrement cru que Gbagbo aurait un jour laissé la place à Ouattara sans contrainte ?
- Pour les Forces Nouvelles, il était clair depuis le début que Gbagbo n`aurait jamais laissé le pouvoir sans contrainte. Voyez-vous, si vous avez un fou face à vous, tant que vous ne vous démontrez pas plus fou que lui, vous n`obtenez rien de lui. L`asphyxie économique et financière et toutes les sanctions prises à l`encontre de GBAGBO Laurent ont eu une efficacité certaine, mais il ne cédera pas pour autant le pouvoir qu`il usurpe, et cela même si la Côte d`Ivoire ne comptait plus aucune population, il continuerait de s`accrocher à son fauteuil. L`unique contrainte qui pourra avoir raison de Gbagbo, c`est la force armée. Par conséquent, il faut un commando armé pour résoudre la situation et le faire partir.
Depuis trois mois, on piétine ; qui selon vous est responsable de cet enlisement ?
-Les responsables sont deux : Gbagbo qui bloque tout, l`Union Africaine qui n`assume pas ses responsabilités. Il faut laisser la CEDEAO agir par la force légitime comme elle l`a promis dans son communiqué du 24 décembre 2010 et lui en donner les moyens.
Les combats d`Abobo préfigurent-ils le lancement de la solution militaire envisagée depuis le début ?
-je vous laisse imaginer ce que vous voulez ; mais il est clair que nous sommes en plein là-dedans.
Que pensez-vous de la virulence de ces combats ?
C`est déplorable et malheureux de voir des gens mourir. C`est du sang humain qui coule et le sang humain n`a pas de couleur politique. Ce sont mes compatriotes qui meurent. Il est inacceptable que le cynisme de Gbagbo nous porte jusque là. La faute en incombe à Gbagbo, et avec cela, ce monsieur prétend aimer son pays en se disant patriote, mais, est prêt à tuer tout le monde pour préserver son pouvoir.
La voie diplomatique a-t-elle encore des chances d`aboutir, vous inspire-t-elle confiance?
Je suis juriste de formation et je crois toujours au principe de la diplomatie et je crois qu`elle peut aboutir. Le problème vient des interlocuteurs de la diplomatie, celui à qui elle s`adresse. La complexité dans notre cas, c`est qu`il s`agit de Gbagbo Laurent : vous comprenez dans ces conditions qu`aucune diplomatie malheureusement ne peut marcher, parce qu`il n`y a pas plus aveugle, que celui qui refuse de voir, ni plus sourd que celui qui refuse d`entendre, à preuve, il reste insensible à toutes les sanctions prises à son encontre et à celle de sa famille, contre une telle personne, là où la diplomatie ne suffit plus, il faut lui ajouter autre chose, la manière forte.
Beaucoup d`observateurs disent que désormais, les Forces Nouvelles et le RDR, c`est bonnet blanc, blanc bonnet, c`est vrai ?
Pourquoi ne disent-ils pas la même chose du PDCI ou des autres partis politiques qui soutiennent le Président Ouattara ? je crois que les gens méconnaissent la situation. Ici, il s`agit de reconnaitre le Président élu, d`être républicain, de défendre les institutions de la République. C`est ce à quoi toutes les forces politiques se sont engagées à part la LMP (La Minorité Présidentielle). Nous nous sommes tous engagés du côté de la justice et à ce titre nous sommes tous dans le même bateau pour défendre la Côte d`Ivoire, notre bien à tous.
Quel est la nature de vos rapports avec le RHDP, vous combattez seulement un adversaire commun ou vous avez un projet politique commun ?
Il faut faire chaque chose en son temps. Pour l`instant, finissons le combat en cours, faisons partir Gbagbo et on aura le temps de penser à autre chose.
Le projet de parti unique du RHDP vous concerne-t-il ou vous intéresse -t-il aussi ?
Je préfère vous répondre comme à la précédente question
Parlons maintenant du Premier Ministre Soro, quels sont ses projets politiques immédiats, qu`envisage-t-il pour la présidentielle de 2015 ?
je vous répondrais comme aux questions précédentes. Vous savez la politique est aussi une question de circonstances. Le Premier Ministre Soro avait la responsabilité d`organiser les élections ; qui aurait prévu qu`il aurait été reconduit à son poste de Premier ministre par SEM Alassane Ouattara, d`autant plus que ce poste avait été promis au PDCI ? vous voyez on ne peut procéder par programmations politiques rigides. Tout dépend des circonstances. Donc dans l`immédiat, pour vous répondre, faisons partir Gbagbo, installons le Président Ouattara et on verra après.
Vous étiez récemment aux États-unis pourquoi ? pas sûrement pour de la villégiature ?
(Rire). Ah non, surtout pas ! J`étais en mission officielle pour remercier de la part du Président Ouattara et du Premier Ministre Soro, les autorités et gouvernements qui nous soutiennent. Mais surtout pour parler de la phase successive des pressions visant à déloger Gbagbo. Vous savez, comme je vous le dis, seule la force armée peut faire partir ce monsieur. C`est de cela que nous avons surtout parlé avec les différents gouvernements européens et américain
Quel message voulez-vous lancer à vos militants, et surtout aux ivoiriens en général ?
Je leur demande d`avoir confiance et de soutenir le Président de la République SEM Ouattara et le Premier Ministre Soro. Vous voyez, lorsque vous observez attentivement, vous constatez que le pays, depuis une décennie s`est arrêté, c`est-à-dire depuis l`accession au pouvoir de GBAGBO Laurent. Mais le processus de développement reprendra son cours. C`est sûr, un peu de patience et ça ira.
Que pense l`avocat Affoussy Bamba des nationalisations en cours en Côte-d`Ivoire ?
Juridiquement, elles sont nulles et de nul effet. En principe, une entreprise privée est par essence constituée de capitaux
appartenant essentiellement à des personnes privées, et les pouvoirs publics ou
l`État ne sont pas concernés. La nationalisation d`une entreprise privée, ne peut se faire que par un processus lourd d`indemnisation et avec de surcroît parfois des autorisations. Vous comprendrez donc qu`une nationalisation n`est pas chose aisée pour un gouvernement légal, à fortiori pour un gouvernement illégitime comme celui de GBAGBO Laurent. Donc, juridiquement, je répète,
Quel scénario entrevoyez-vous pour la Côte-d`Ivoire au bout du tunnel ?
- La lumière et rien que la lumière ; le jour se lèvera. Gbagbo est destiné à mal finir.
Des journaux ont écrit que Wattao serait mort Wattao est en vie, il a même fait récemment des déclarations dans la presse.
Avez-vous des ambitions politiques personnelles ?
(rires) Chaque chose en son temps je vous ai déjà répondu. En ce moment précis nous avons la crise post-électorale à résoudre.
Ce qui se passe en ce moment, n`était-il pas prévisible à partir du slogan électoral de Gbagbo « ON GAGNE OU ON GAGNE » ?
-Si ! Et même l`insistance avec laquelle il demandait le désarmement comme préalable aux élections était suspecte. Voilà pourquoi nous n`avions pas désarmé ; Gbagbo n`est pas fiable et nous savions qu`il se serait comporté ainsi. Le Premier Ministre n`avait pas mission de faire un coup d`Etat, il devait organiser les élections et il a accompli sa mission ; c`estl`Union Africaine qui est en train de faillir etpermet que Gbagbo se comporte comme il le fait en ce moment.
Interview réalisée par lebanco.net