Le camp commando d’Abobo s’est-il rallié ou pas aux insurgés d’Abobo ? La question est sur toutes les lèvres. Aux premières heures de la résistance des insurgés, le bruit a couru au sujet d’un éventuel ralliement des éléments de cet escadron dont les Ivoiriens en général et les habitants d’Abobo en particulier, gardent encore un mauvais souvenir du temps où un certain capitaine Be Kpan en était le patron. Et ce, suite à l’affaire du charnier de Yopougon en 2000. Depuis lors, ce camp est suivi de près par les organisations de défense de droit de l’homme et notamment les responsables de la Cour pénale internationale. Ce qui a donné du poids à ce bruit de ralliement, c’est que les éléments de ce camp commando, de l’avis de plusieurs témoins, n’ont pas pris part aux combats qui ont opposé les insurgés aux soldats et miliciens de Gbagbo. Ils auraient préféré observer une certaine neutralité. D’où les spéculations sur leur éventuel ralliement. En tout état de cause, le mystère reste entier. Devenus moins agressifs et se cantonnant dans leur camp, les éléments de l’escadron d’Abobo continuent de jouer au mort. Est-ce une stratégie militaire pour bien cerner l’ennemi ou simple réalisme du terrain ? Une chose est certaine, le camp commando d’Abobo s’est vidé de plusieurs de ses éléments. Concernant le massacre des femmes jeudi dernier, un lourd soupçon pèse sur les éléments de ce camp. Car, plusieurs témoins ont rapporté que les chars sont quittés au camp commando avant d’aller perpétrer leur forfaiture.
E.K
E.K