Ce n’est pas le temps des lamentations. Il faut se remettre au travail. Dans son dernier message à la Nation, le Président de la République a appelé ses compatriotes au sursaut national face aux défis qui se dressent devant le pays, au sortir de plus d’une décennie de crise politique. Bien plus, Alassane Ouattara a laissé entrevoir l’ossature de son programme de gouvernement à court et moyen terme. Un projet politique qui s’articule autour de la restauration de la paix par la prise de mesures d’apaisement.
Former un Gouvernement d’union
C’est l’instrument exécutif de la réconciliation et de la mise en œuvre de la feuille de route définie par le panel des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. Si les Chefs d’Etat africains ont exclu le partage du pouvoir de leurs options de sortie de crise, il n’en demeure pas moins vrai que l’ouverture demeure un axe essentiel de leurs propositions. Le Chef de l’Etat élu sur la base d’un gouvernement connu de tous et d’un accord politique qui l’a amené à promettre des postes importants de l’Administration ou du Gouvernement à des alliés, avait annoncé lors de la campagne électorale que sa première décision serait de mettre en place un Gouvernement ouvert à toutes les sensibilités politiques, à la société civile et à d’autres compétences en dehors de sa formation d’origine, le RDR ou le RHDP. Mieux, Alassane Ouattara avait promis qu’il ferait appel à des compétences dans la formation politique de Laurent Gbagbo. C’est donc une porte déjà ouverte que le panel des Chefs d’Etat défonce. « Nous nous engageons à construire un gouvernement de rassemblement intégrant les compétences de l’ensemble des partis politiques et de la Société civile en se fondant sur les critères de mérite qui prennent en compte un équilibre judicieux de nos référents géographiques », avait écrit Alassane Ouattara dans ses « Solutions pour changer notre pays en 5 ans ».
Un gouvernement soudé autour d’un projet commun et d’une vision commune, le Vivre Ensemble et les projets ambitieux que le Chef de l’Etat a prévu. C’est-à-dire sur les 5 ans mobiliser en interne comme par les ressources extérieures et financements privés près de 12 000 milliards de francs CFA. Le programme chiffré de l’ancien candidat a séduit ses compatriotes qui lui ont accordé à plus de 54 % leurs suffrages. Les défis sont en effet très nombreux. Alassane Ouattara a promis une nouvelle organisation de système de santé, une reconstruction du système éducatif, du travail pour la Jeunesse, l’amélioration du cadre de vie des populations, la revalorisation du patrimoine culturel ivoirien, la modernisation de l’agriculture, la construction de nouvelles infrastructures au niveau du système de transport etc.
Refonder l’Armée
Pour le Président de la République, c’est une condition sine qua non pour remettre le pays sur le chemin du Vivre Ensemble. Restaurer la paix signifie dans un premier temps mettre fin aux hostilités en reconstruisant l’Etat. D’abord, le Président de la République l’a dit : la sécurité des biens et des personnes doit être le premier des soucis de la future armée à construire. Alassane Ouattara a annoncé pour très bientôt la fusion de deux armées qui ont cohabité depuis septembre 2002. D’un côté, les Forces de Défense et de Sécurité et de l’autre, les Forces Armées des Forces Nouvelles. Selon le Chef de l’Etat, il sera mis en place un Etat Major Intégré. Certainement sous le format du Centre du Commandement Intégré (CCI) mis en place par l’Accord politique de Ouagadougou. Les Généraux Mangou Philippe et Bakayoko Soumaïla ont œuvré ensemble à la restauration de la confiance entre les deux forces ex-belligérantes. Les Ivoiriens ont pu voir entre autre les missions communes réalisées par les FDS et les FAFN.
Réconcilier les Ivoiriens
Autre chantier important pour le Chef de l’Etat, la réconciliation nationale. Il ne s’agit pas là, d’actions de façade ou d’éclat à l’image de la foire organisée il ya 10 ans par l’ancien régime appelé Forum de réconciliation nationale. Alassane Ouattara qui cite souvent en exemple la réussite de la nation sud africaine déchirée en plusieurs races et par plusieurs décennies d’apartheid veut réussir à l’image de Nelson Mandela ou d’Ellen Johnson-Sirleaf au Libéria. Dans ces deux pays, ont été mis en place de véritables commissions de vérité pour restituer les faits tels qu’ils se sont produits et rendre justice aux victimes. Le modèle sud africain a permis à la nation de se pardonner et de vivre entre bourreaux et victimes dans la fraternité et le respect mutuel nécessaire à la cohésion nationale. Notre pays vit des heures difficiles ou l’impensable se produit quand des hommes assermentés, portant des armes se transforment en bourreaux contre des populations civiles pillant, détruisant, brûlant et tuant.
Parachever l’APO
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a annoncé la mise en œuvre de certaines autres mesures. Sans entrer dans les détails, Alassane Ouattara a parlé de la poursuite des réformes prévues dans l’accord politique de Ouagadougou. Il s’agit notamment de la réunification du pays et de l’organisation des futures élections. En effet, les accords politiques prévoient que deux mois, après l’investiture du Président élu, celui-ci devrait se voir confier les armes déposées par les ex-forces belligérantes. Ceci devrait conduire à la restauration complète de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Dans son programme, le Chef de l’Etat a promis l’organisation d’un Référendum pour les réformes institutionnelles. Ce scrutin devrait être suivi quelques mois plus tard certainement avant la fin de l’année par la tenue des élections législatives afin de donner une légitimité à l’Assemblée nationale dont la partition est attendue dans les réformes pour moderniser l’Etat et construire la démocratie.
On le voit, plus que jamais, la Côte d’Ivoire doit se mettre debout. Le plus dur, on le dit, n’est pas de tomber, mais savoir se relever quand on tombe. Le Commandant en chef est en ordre de bataille. Les troupes devraient pouvoir suivre.
Charles Sanga
Former un Gouvernement d’union
C’est l’instrument exécutif de la réconciliation et de la mise en œuvre de la feuille de route définie par le panel des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. Si les Chefs d’Etat africains ont exclu le partage du pouvoir de leurs options de sortie de crise, il n’en demeure pas moins vrai que l’ouverture demeure un axe essentiel de leurs propositions. Le Chef de l’Etat élu sur la base d’un gouvernement connu de tous et d’un accord politique qui l’a amené à promettre des postes importants de l’Administration ou du Gouvernement à des alliés, avait annoncé lors de la campagne électorale que sa première décision serait de mettre en place un Gouvernement ouvert à toutes les sensibilités politiques, à la société civile et à d’autres compétences en dehors de sa formation d’origine, le RDR ou le RHDP. Mieux, Alassane Ouattara avait promis qu’il ferait appel à des compétences dans la formation politique de Laurent Gbagbo. C’est donc une porte déjà ouverte que le panel des Chefs d’Etat défonce. « Nous nous engageons à construire un gouvernement de rassemblement intégrant les compétences de l’ensemble des partis politiques et de la Société civile en se fondant sur les critères de mérite qui prennent en compte un équilibre judicieux de nos référents géographiques », avait écrit Alassane Ouattara dans ses « Solutions pour changer notre pays en 5 ans ».
Un gouvernement soudé autour d’un projet commun et d’une vision commune, le Vivre Ensemble et les projets ambitieux que le Chef de l’Etat a prévu. C’est-à-dire sur les 5 ans mobiliser en interne comme par les ressources extérieures et financements privés près de 12 000 milliards de francs CFA. Le programme chiffré de l’ancien candidat a séduit ses compatriotes qui lui ont accordé à plus de 54 % leurs suffrages. Les défis sont en effet très nombreux. Alassane Ouattara a promis une nouvelle organisation de système de santé, une reconstruction du système éducatif, du travail pour la Jeunesse, l’amélioration du cadre de vie des populations, la revalorisation du patrimoine culturel ivoirien, la modernisation de l’agriculture, la construction de nouvelles infrastructures au niveau du système de transport etc.
Refonder l’Armée
Pour le Président de la République, c’est une condition sine qua non pour remettre le pays sur le chemin du Vivre Ensemble. Restaurer la paix signifie dans un premier temps mettre fin aux hostilités en reconstruisant l’Etat. D’abord, le Président de la République l’a dit : la sécurité des biens et des personnes doit être le premier des soucis de la future armée à construire. Alassane Ouattara a annoncé pour très bientôt la fusion de deux armées qui ont cohabité depuis septembre 2002. D’un côté, les Forces de Défense et de Sécurité et de l’autre, les Forces Armées des Forces Nouvelles. Selon le Chef de l’Etat, il sera mis en place un Etat Major Intégré. Certainement sous le format du Centre du Commandement Intégré (CCI) mis en place par l’Accord politique de Ouagadougou. Les Généraux Mangou Philippe et Bakayoko Soumaïla ont œuvré ensemble à la restauration de la confiance entre les deux forces ex-belligérantes. Les Ivoiriens ont pu voir entre autre les missions communes réalisées par les FDS et les FAFN.
Réconcilier les Ivoiriens
Autre chantier important pour le Chef de l’Etat, la réconciliation nationale. Il ne s’agit pas là, d’actions de façade ou d’éclat à l’image de la foire organisée il ya 10 ans par l’ancien régime appelé Forum de réconciliation nationale. Alassane Ouattara qui cite souvent en exemple la réussite de la nation sud africaine déchirée en plusieurs races et par plusieurs décennies d’apartheid veut réussir à l’image de Nelson Mandela ou d’Ellen Johnson-Sirleaf au Libéria. Dans ces deux pays, ont été mis en place de véritables commissions de vérité pour restituer les faits tels qu’ils se sont produits et rendre justice aux victimes. Le modèle sud africain a permis à la nation de se pardonner et de vivre entre bourreaux et victimes dans la fraternité et le respect mutuel nécessaire à la cohésion nationale. Notre pays vit des heures difficiles ou l’impensable se produit quand des hommes assermentés, portant des armes se transforment en bourreaux contre des populations civiles pillant, détruisant, brûlant et tuant.
Parachever l’APO
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a annoncé la mise en œuvre de certaines autres mesures. Sans entrer dans les détails, Alassane Ouattara a parlé de la poursuite des réformes prévues dans l’accord politique de Ouagadougou. Il s’agit notamment de la réunification du pays et de l’organisation des futures élections. En effet, les accords politiques prévoient que deux mois, après l’investiture du Président élu, celui-ci devrait se voir confier les armes déposées par les ex-forces belligérantes. Ceci devrait conduire à la restauration complète de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Dans son programme, le Chef de l’Etat a promis l’organisation d’un Référendum pour les réformes institutionnelles. Ce scrutin devrait être suivi quelques mois plus tard certainement avant la fin de l’année par la tenue des élections législatives afin de donner une légitimité à l’Assemblée nationale dont la partition est attendue dans les réformes pour moderniser l’Etat et construire la démocratie.
On le voit, plus que jamais, la Côte d’Ivoire doit se mettre debout. Le plus dur, on le dit, n’est pas de tomber, mais savoir se relever quand on tombe. Le Commandant en chef est en ordre de bataille. Les troupes devraient pouvoir suivre.
Charles Sanga