Dis-moi comment tu parles, je te dirai qui tu es. Mardi soir, le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire a fait une adresse radiotélévisée à la Nation. C’était la Tous les observateurs, à cette occasion, ont remarqué le ton qu’il a utilisé, les mots qu’il a choisis, les thèmes qu’il a traités. A l’unanimité, ils sont arrivés à la conclusion qu’un homme d’Etat est parvenu à la tête du pays. Jamais, Alassane Ouattara ne s’est départi de son humilité. Quelqu’un d’autre à sa place aurait puisé dans le vocabulaire martial pour sa première prestation. Comme le coq, il aurait chanté sa victoire sur les autres mâles de la basse-cour. Il aurait menacé de disparition tous ceux qui auraient eu l’outrecuidance de n’avoir pas opté pour lui.
Le nouveau président de la République se soucie, au premier chef, du devenir de ses compatriotes. Il réaffirme son respect pour la vie humaine. « L’assassinat d’un seul Ivoirien, l’arrestation et la détention arbitraire d’un seul de nos concitoyens, constitue un motif suffisant d’indignation et de révolte ; aucune conscience humaine ne peut accepter ces graves atteintes aux droits de l’homme et au droit à la vie». Voilà qui nous change du discours dominant jusque-là qui faisait de la vie humaine, le dernier des soucis des princes gouvernants. Conscient de la situation délétère dans lequel se trouve son pays depuis des mois, Alassane Ouattara refuse de mettre de l’huile sur le feu en attisant la haine et en renforçant les rancœurs. Vis-à-vis de ses adversaires politiques, il n’utilisera pas un mot plus gros que l’autre. Sans minimiser la très grande responsabilité de Laurent Gbagbo dans ce qui arrive au pays, il l’interpellera avec courtoisie. Il lui tendra la main sans chercher à l’humilier : « Au président Laurent Gbagbo, je voudrais dire qu’il est temps, dans l’intérêt supérieur de la Nation, qu’il accepte de se confirmer à la volonté des Ivoiriens et aux décisions de l’Union africaine, notre organisation continentale ». Malgré les adversités, l’on peut donc parler à son adversaire sans chercher à démontrer qu’il est nul et qu’il ne représente rien au monde. Quant à Yao N’Dré, l’homme par qui le scandale est arrivé, il n’essuiera pas le courroux de la victime. Simplement, il lui sera demandé de réparer la faute qu’il a commise. Pas pour la gloire du président désigné par la voix populaire, mais pour faire respecter la volonté du peuple exprimée dans les urnes. Car, dira-t-il en parlant pour l’avenir qu’« aucune institution n’est au-dessus du peuple souverain ». Alassane Ouattara, ne se veut pas moralisateur. Il est bien dans son rôle de garant des intérêts supérieurs de la Nation.
Pour sa première sortie au retour d’un voyage qui a ajouté une autre palme à sa couronne, Alassane Ouattara s’est montré plus soucieux de la cohésion sociale, de la réconciliation de son peuple, de la nécessité de rassemblement de ses concitoyens Que de chanter et de fêter sa victoire totale sur le président sortant. Et pour cause. «Il nous faut bâtir une nation, construire un pays moderne et développé, en mettant les talents et les compétences de tous nos valeureux fils et filles, au service du bien-être de notre pays, au service du bien-être de l’ensemble de nos concitoyens », affirmera-t-il. Le verbe construit ou détruit, selon son utilisation. Alassane Ouattara a choisi de bâtir son pays avec l’ensemble de ses frères et sœurs. Il a donc parlé en conséquence. En vrai homme d’Etat.
Raoul Mapiéchon
Le nouveau président de la République se soucie, au premier chef, du devenir de ses compatriotes. Il réaffirme son respect pour la vie humaine. « L’assassinat d’un seul Ivoirien, l’arrestation et la détention arbitraire d’un seul de nos concitoyens, constitue un motif suffisant d’indignation et de révolte ; aucune conscience humaine ne peut accepter ces graves atteintes aux droits de l’homme et au droit à la vie». Voilà qui nous change du discours dominant jusque-là qui faisait de la vie humaine, le dernier des soucis des princes gouvernants. Conscient de la situation délétère dans lequel se trouve son pays depuis des mois, Alassane Ouattara refuse de mettre de l’huile sur le feu en attisant la haine et en renforçant les rancœurs. Vis-à-vis de ses adversaires politiques, il n’utilisera pas un mot plus gros que l’autre. Sans minimiser la très grande responsabilité de Laurent Gbagbo dans ce qui arrive au pays, il l’interpellera avec courtoisie. Il lui tendra la main sans chercher à l’humilier : « Au président Laurent Gbagbo, je voudrais dire qu’il est temps, dans l’intérêt supérieur de la Nation, qu’il accepte de se confirmer à la volonté des Ivoiriens et aux décisions de l’Union africaine, notre organisation continentale ». Malgré les adversités, l’on peut donc parler à son adversaire sans chercher à démontrer qu’il est nul et qu’il ne représente rien au monde. Quant à Yao N’Dré, l’homme par qui le scandale est arrivé, il n’essuiera pas le courroux de la victime. Simplement, il lui sera demandé de réparer la faute qu’il a commise. Pas pour la gloire du président désigné par la voix populaire, mais pour faire respecter la volonté du peuple exprimée dans les urnes. Car, dira-t-il en parlant pour l’avenir qu’« aucune institution n’est au-dessus du peuple souverain ». Alassane Ouattara, ne se veut pas moralisateur. Il est bien dans son rôle de garant des intérêts supérieurs de la Nation.
Pour sa première sortie au retour d’un voyage qui a ajouté une autre palme à sa couronne, Alassane Ouattara s’est montré plus soucieux de la cohésion sociale, de la réconciliation de son peuple, de la nécessité de rassemblement de ses concitoyens Que de chanter et de fêter sa victoire totale sur le président sortant. Et pour cause. «Il nous faut bâtir une nation, construire un pays moderne et développé, en mettant les talents et les compétences de tous nos valeureux fils et filles, au service du bien-être de notre pays, au service du bien-être de l’ensemble de nos concitoyens », affirmera-t-il. Le verbe construit ou détruit, selon son utilisation. Alassane Ouattara a choisi de bâtir son pays avec l’ensemble de ses frères et sœurs. Il a donc parlé en conséquence. En vrai homme d’Etat.
Raoul Mapiéchon