"Je viens donner ma poitrine pour libérer mon pays!", lance un jeune partisan du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, venu lundi avec des milliers d`autres s`enrôler dans l`armée: il veut "combattre les rebelles" qui menacent le régime.
"On veut kalach!" (un fusil d`assaut Kalachnikov), scande en choeur un
groupe de jeunes en file indienne.
A l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes", les plus
fervents partisans de M. Gbagbo, ces jeunes hommes, crâne rasé et nu ou
casquette vissée sur le crâne, ont convergé vers le camp Galliéni qui abrite
l`état-major de l`armée, dans le quartier du Plateau, coeur du pouvoir.
Guillaume, 30 ans, tee-shirt rouge et jeans, a déserté son salon de
coiffure pour s`inscrire et sauver une Côte d`Ivoire "envahie par les
rebelles".
Des insurgés soutenant Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale, ont infiltré les quartiers d`Abidjan et menacent le
régime à coups d`embuscades et d`attaques, de jour comme de nuit.
Guillaume ne cache pas sa satisfaction après avoir rempli une fiche frappée
des mots: "Recensement des volontaires au recrutement militaire". "Je suis
prêt à aller en formation aujourd`hui pour mourir pour ma patrie", clame-t-il.
Arrivé de Yopougon (quartier ouest d`Abidjan), fief électoral de son
mentor, Olivier, chômeur, souhaite s`engager pour "venger" ses frères et
soeurs tués dans l`ouest du pays, région la plus durement frappée par la crise
politico-militaire née en 2002 d`un putsch raté de rebelles, désormais alliés
à M. Ouattara.
Gérant d`un bar, François veut porter l`uniforme pour "libérer son pays des
colons et donner sa vie pour la liberté du peuple noir", en écho avec le credo
anticolonialiste de Laurent Gbagbo, pourfendeur de l`ancienne tutelle
française.
Sur une estrade dominant l`immense terrain où les volontaires sont serrés
les uns contre les autres, le général Philippe Mangou, chef d`état-major des
Forces de défense et de sécurité (FDS), tient le micro au côté de Charles Blé
Goudé, "général de la rue" pour ses inconditionnels.
"Est-ce que je peux compter sur vous pour la défense de la souveraineté de
la Côte d`Ivoire?", interpelle l`officier en treillis, sous une chaleur
torride. "Oui!", crient les jeunes.
Mais, quitte à décevoir certains qui se voyaient déjà sous les drapeaux, le
général Mangou déclare: "donnez vos coordonnées" et "repartez tranquillement,
on vous convoquera le moment opportun".
Accusé de vouloir donner des armes aux jeunes alors qu`Abidjan flambe et
que la crise post-électorale a déjà fait près de 440 morts depuis fin 2010
selon l`ONU, Charles Blé Goudé se justifiait, une fois le rassemblement achevé.
"C`est parce que nous voulons éviter une guerre civile et la guerre
ethnique que nous avons demandé aux jeunes qui le désirent d`aller se faire
enrôler dans l`armée régulière, la seule habilitée à faire face à la montée de
l`insécurité", dit-il à l`AFP.
S`il juge la mobilisation "au-delà de nos espérances", l`organisation
laissait à désirer. "Un désordre total", déplore un volontaire, reparti sans
pouvoir s`inscrire.
"On veut kalach!" (un fusil d`assaut Kalachnikov), scande en choeur un
groupe de jeunes en file indienne.
A l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes", les plus
fervents partisans de M. Gbagbo, ces jeunes hommes, crâne rasé et nu ou
casquette vissée sur le crâne, ont convergé vers le camp Galliéni qui abrite
l`état-major de l`armée, dans le quartier du Plateau, coeur du pouvoir.
Guillaume, 30 ans, tee-shirt rouge et jeans, a déserté son salon de
coiffure pour s`inscrire et sauver une Côte d`Ivoire "envahie par les
rebelles".
Des insurgés soutenant Alassane Ouattara, reconnu président par la
communauté internationale, ont infiltré les quartiers d`Abidjan et menacent le
régime à coups d`embuscades et d`attaques, de jour comme de nuit.
Guillaume ne cache pas sa satisfaction après avoir rempli une fiche frappée
des mots: "Recensement des volontaires au recrutement militaire". "Je suis
prêt à aller en formation aujourd`hui pour mourir pour ma patrie", clame-t-il.
Arrivé de Yopougon (quartier ouest d`Abidjan), fief électoral de son
mentor, Olivier, chômeur, souhaite s`engager pour "venger" ses frères et
soeurs tués dans l`ouest du pays, région la plus durement frappée par la crise
politico-militaire née en 2002 d`un putsch raté de rebelles, désormais alliés
à M. Ouattara.
Gérant d`un bar, François veut porter l`uniforme pour "libérer son pays des
colons et donner sa vie pour la liberté du peuple noir", en écho avec le credo
anticolonialiste de Laurent Gbagbo, pourfendeur de l`ancienne tutelle
française.
Sur une estrade dominant l`immense terrain où les volontaires sont serrés
les uns contre les autres, le général Philippe Mangou, chef d`état-major des
Forces de défense et de sécurité (FDS), tient le micro au côté de Charles Blé
Goudé, "général de la rue" pour ses inconditionnels.
"Est-ce que je peux compter sur vous pour la défense de la souveraineté de
la Côte d`Ivoire?", interpelle l`officier en treillis, sous une chaleur
torride. "Oui!", crient les jeunes.
Mais, quitte à décevoir certains qui se voyaient déjà sous les drapeaux, le
général Mangou déclare: "donnez vos coordonnées" et "repartez tranquillement,
on vous convoquera le moment opportun".
Accusé de vouloir donner des armes aux jeunes alors qu`Abidjan flambe et
que la crise post-électorale a déjà fait près de 440 morts depuis fin 2010
selon l`ONU, Charles Blé Goudé se justifiait, une fois le rassemblement achevé.
"C`est parce que nous voulons éviter une guerre civile et la guerre
ethnique que nous avons demandé aux jeunes qui le désirent d`aller se faire
enrôler dans l`armée régulière, la seule habilitée à faire face à la montée de
l`insécurité", dit-il à l`AFP.
S`il juge la mobilisation "au-delà de nos espérances", l`organisation
laissait à désirer. "Un désordre total", déplore un volontaire, reparti sans
pouvoir s`inscrire.