Il a été difficile d’avoir un sommeil réparateur hier nuit, à Ouagadougou. Jusqu’à tard dans la nuit (2h du matin au moins), les coups de feu à l’arme automatique ont retenti, par intermittence, dans plusieurs endroits de la capitale burkinabè. En exprimant ainsi, des militaires du camp de l’Unité, Aboubacar Sangoulé Lamizana, entendaient manifester ainsi leur mécontentement face à la condamnation à la peine de prison d’un de leurs promotionnaires. Selon certaines sources, c’est un militaire qui a été jugé et condamné pour violence contre un civil. Certains de ses camarades de corps d’arme n’appréciant pas cette peine privative de liberté, ont cassé le magasin de munitions du camp de l’Unité et ont commencé à tirer en l’air. Cette situation a beaucoup perturbé la circulation dans les parages de ce camp militaire. Puis, la fronde armée s’est propagée dans certains quartiers de la ville où les tirs ont retenti jusqu’à très tard dans la nuit. Au terme de cette nuit trouble, de nombreuses boutiques ont été saccagées et pillées. Ce matin, la capitale burkinabè tourne quelque peu au ralenti, la circulation est fluide car de nombreuses personnes sont restées à domicile. Les banques, marchés, stations-service et commerces sont fermés. Et l’absence de toute communication, pour l’heure de la part des autorités, maintient la psychose et toutes sortes de rumeurs...
In L’observateur
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