Les rebelles de Dramane Ouattara qui contrôlent depuis un moment la sous-préfecture d’Anyama commettent de graves exactions sur les populations.
Les populations akyé d’Anyama sont gagnées par le désespoir. Depuis que la rébellion a pris pied dans cette sous-préfecture, la vie jadis paisible a viré au cauchemar. Les dernières nouvelles reçues des chefs de village et cadres d’Anyama sont alarmants : le village d’Akeïkoi a été brûlé en partie mardi dernier, après l’assassinat crapuleux d’un jeune cadre, en l’occurrence Anassin Guy Hector, 32 ans, comptable-gestionnaire de son état et fils d’Anassin Yapi Edouard dont le domicile a été incendié. Les circonstances de la mort du jeune, survenue le samedi 19 mars dernier, sont décrites avec détails par des ressortissants du village.
Selon les témoins, tout a commencé ce samedi aux environs de 09h30mns quand un véhicule de type 4x4, de couleur blanche, à bord duquel se trouvaient 5 individus puissamment armés, a fait irruption dans le village en provenance d’Abobo. “Surprises par les tirs de sommation, les populations dispersées dans tous les sens ont suivi de loin le mouvement du véhicule qui s’est dirigé vers le domicile de M. Anassin Yapi Edouard (administrateur des services financiers), fils du village. C’est au bruit des tirs nourris que l’évidence de l’attaque de son domicile fut avérée. Malgré nos appels au secours des forces de l’ordre, rien n’y fit. Après deux heures de séquestration, le véhicule est ressorti en trombe pour reprendre la direction d’Abobo. Constat : un mort, Anassé Guy Hector, le domicile entièrement saccagé et la somme de 1 350 000 FCFA emportée”.
Après cette triste journée, les rebelles sont revenus à la charge les jours suivants et ont commis encore de nombreux dégâts dans le même village. Plusieurs domiciles pillés et brûlés, des véhicules personnels emportés, des lieux de culte pillés, des personnes séquestrées et bastonnées.
Ces faits malheureux ne se produisent pas seulement à Akeïkoi. Tous les villages akyé d’Anyama, comme Akoupé-Dzeudji, sont aujourd’hui à la merci des rebelles qui y sèment la misère et la désolation au grand malheur des populations. Sans que cela n’interpelle la conscience de Choï
Les populations autochtones victimes des exactions ont quitté la zone pour se réfugier dans les localités environnantes. L’on parle d’environ dix mille déplacés.
La ville d’Anyama est aux mains des rebelles dont les opérations seraient dirigées par Morou Ouattara et Koné Zacharia.
Face à ce désastre, les populations n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers l’Etat qu’elles invitent à tout mettre en œuvre pour libérer la zone. “Nous avons voté le président Gbagbo à 85% des voix à la dernière présidentielle. Nous ne pouvons pas comprendre que l’Etat abandonne nos villages aux mains des rebelles. Nous demandons au gouvernement de libérer et de sécuriser Anyama”, plaident les chefs de village. Ces derniers tiennent également à démentir les informations selon lesquelles ils ont reçu des armes. “Les rebelles disent que nous avons été armés par le président Gbagbo. C’est archi faux. Nous n’avons pas reçu d’armes. Nous avons toujours vécu en parfaite harmonie avec nos frères venus de tous les horizons”, précisent-ils.
Junior Dekassan
Les populations akyé d’Anyama sont gagnées par le désespoir. Depuis que la rébellion a pris pied dans cette sous-préfecture, la vie jadis paisible a viré au cauchemar. Les dernières nouvelles reçues des chefs de village et cadres d’Anyama sont alarmants : le village d’Akeïkoi a été brûlé en partie mardi dernier, après l’assassinat crapuleux d’un jeune cadre, en l’occurrence Anassin Guy Hector, 32 ans, comptable-gestionnaire de son état et fils d’Anassin Yapi Edouard dont le domicile a été incendié. Les circonstances de la mort du jeune, survenue le samedi 19 mars dernier, sont décrites avec détails par des ressortissants du village.
Selon les témoins, tout a commencé ce samedi aux environs de 09h30mns quand un véhicule de type 4x4, de couleur blanche, à bord duquel se trouvaient 5 individus puissamment armés, a fait irruption dans le village en provenance d’Abobo. “Surprises par les tirs de sommation, les populations dispersées dans tous les sens ont suivi de loin le mouvement du véhicule qui s’est dirigé vers le domicile de M. Anassin Yapi Edouard (administrateur des services financiers), fils du village. C’est au bruit des tirs nourris que l’évidence de l’attaque de son domicile fut avérée. Malgré nos appels au secours des forces de l’ordre, rien n’y fit. Après deux heures de séquestration, le véhicule est ressorti en trombe pour reprendre la direction d’Abobo. Constat : un mort, Anassé Guy Hector, le domicile entièrement saccagé et la somme de 1 350 000 FCFA emportée”.
Après cette triste journée, les rebelles sont revenus à la charge les jours suivants et ont commis encore de nombreux dégâts dans le même village. Plusieurs domiciles pillés et brûlés, des véhicules personnels emportés, des lieux de culte pillés, des personnes séquestrées et bastonnées.
Ces faits malheureux ne se produisent pas seulement à Akeïkoi. Tous les villages akyé d’Anyama, comme Akoupé-Dzeudji, sont aujourd’hui à la merci des rebelles qui y sèment la misère et la désolation au grand malheur des populations. Sans que cela n’interpelle la conscience de Choï
Les populations autochtones victimes des exactions ont quitté la zone pour se réfugier dans les localités environnantes. L’on parle d’environ dix mille déplacés.
La ville d’Anyama est aux mains des rebelles dont les opérations seraient dirigées par Morou Ouattara et Koné Zacharia.
Face à ce désastre, les populations n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers l’Etat qu’elles invitent à tout mettre en œuvre pour libérer la zone. “Nous avons voté le président Gbagbo à 85% des voix à la dernière présidentielle. Nous ne pouvons pas comprendre que l’Etat abandonne nos villages aux mains des rebelles. Nous demandons au gouvernement de libérer et de sécuriser Anyama”, plaident les chefs de village. Ces derniers tiennent également à démentir les informations selon lesquelles ils ont reçu des armes. “Les rebelles disent que nous avons été armés par le président Gbagbo. C’est archi faux. Nous n’avons pas reçu d’armes. Nous avons toujours vécu en parfaite harmonie avec nos frères venus de tous les horizons”, précisent-ils.
Junior Dekassan