ABIDJAN - Les discussions entre parties en conflit en
Côte d`Ivoire étaient dans l`impasse dimanche, après le rejet par Alassane
Ouattara du haut représentant nommé par l`Union africaine, alors que son rival
Laurent Gbagbo a mobilisé plusieurs milliers de partisans à Abidjan.
Le Conseil de sécurité de l`ONU doit de son côté examiner dans les
prochains jours un projet de résolution, déposé par la France et le Nigeria,
visant à interdire l`utilisation d`armes lourdes à Abidjan, au bord de la
guerre civile, et demandant explicitement le départ du pouvoir de M. Gbagbo.
L`Union africaine a nommé samedi l`ex-ministre cap-verdien des Affaires
étrangères José Brito comme son haut représentant en Côte d`Ivoire, en vue
d`organiser des négociations pour résoudre une crise post-électorale ayant
déjà fait plus de 460 morts, selon l`ONU.
Ces négociations doivent "élaborer un schéma de mise en oeuvre des
propositions" entérinées par l`UA le 10 mars à Addis Abeba, selon un texte de
l`organisation panafricaine qui reconnaît, comme le reste de la communauté
internationale, M. Ouattara comme président légitime.
L`UA demande notamment à M. Ouattara de mettre en place un gouvernement
d`ouverture et d`aider à trouver "une sortie honorable" pour son rival.
A Addis Abeba, le camp Gbagbo avait jugé les décisions de l`UA
"inacceptables".
Mais le 18 mars, Laurent Gbagbo avait "pris acte des cadres de discussion
proposés" par l`UA et dit attendre la venue du haut représentant pour
"envisager" un "schéma de dialogue interivoirien", sans dire ce qui selon lui
devait être à l`ordre du jour des discussions.
Samedi soir, M. Ouattara a récusé la nomination du représentant de l`UA et
"exprimé sa surprise" quant au choix de M. Brito, "compte tenu de ses
relations personnelles et de ses accointances politiques" avec M. Gbagbo.
Le camp Gbagbo s`est par contre logiquement félicité de ce choix: "On
accepte, mais maintenant c`est à l`UA de décider", a indiqué dimanche à l`AFP
le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
"Le Cap Vert a toujours fait preuve de neutralité dans le conflit. C`est
donc une bonne proposition", a-t-il ajouté. Dès le début de la crise, le Cap
Vert avait opté pour une "solution pacifique", écartant l`éventualité d`une
intervention militaire régionale.
Sur le terrain, plusieurs milliers de personnes, essentiellement des
jeunes, se sont rassemblées à Abidjan, de samedi à la mi-journée jusqu`à
dimanche matin, à l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "patriotes"
pro-Gbagbo, pour apporter leur soutien au président sortant.
Pour le porte-parole du gouvernement Gbagbo, "le plus important, c`est de
montrer que le peuple est d`accord avec le président Gbagbo et qu`il est
déterminé, même avec les mains nues, à résister à n`importe quel char, à
n`importe quelle force".
Concernant le projet d`interdiction des armes lourdes à Abidjan, notamment
utilisées par le camp Gbagbo et qui font de nombreuses victimes au sein des
civils, il a répondu: "une armée, c`est une armée. On ne peut pas avoir une
armée sans arme, une armée a besoin d`armes".
Le 22 mars, la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) s`était déclarée
"extrêmement préoccupée par l`utilisation croissante d`armes lourdes, dont des
mitrailleuses, des lance-roquettes et des mortiers" par le camp Gbagbo contre
des civils.
Selon elle, le camp Gbagbo dispose notamment d`hélicoptères d`attaque MI-24
et de lance-roquettes multiples BM-21.
L`eau et l`électricité coupées depuis mercredi soir dans la moitié nord de
la Côte d`Ivoire, sous contrôle des forces pro-Ouattara, ont par ailleurs été
rétablies dimanche matin, selon des habitants.
Côte d`Ivoire étaient dans l`impasse dimanche, après le rejet par Alassane
Ouattara du haut représentant nommé par l`Union africaine, alors que son rival
Laurent Gbagbo a mobilisé plusieurs milliers de partisans à Abidjan.
Le Conseil de sécurité de l`ONU doit de son côté examiner dans les
prochains jours un projet de résolution, déposé par la France et le Nigeria,
visant à interdire l`utilisation d`armes lourdes à Abidjan, au bord de la
guerre civile, et demandant explicitement le départ du pouvoir de M. Gbagbo.
L`Union africaine a nommé samedi l`ex-ministre cap-verdien des Affaires
étrangères José Brito comme son haut représentant en Côte d`Ivoire, en vue
d`organiser des négociations pour résoudre une crise post-électorale ayant
déjà fait plus de 460 morts, selon l`ONU.
Ces négociations doivent "élaborer un schéma de mise en oeuvre des
propositions" entérinées par l`UA le 10 mars à Addis Abeba, selon un texte de
l`organisation panafricaine qui reconnaît, comme le reste de la communauté
internationale, M. Ouattara comme président légitime.
L`UA demande notamment à M. Ouattara de mettre en place un gouvernement
d`ouverture et d`aider à trouver "une sortie honorable" pour son rival.
A Addis Abeba, le camp Gbagbo avait jugé les décisions de l`UA
"inacceptables".
Mais le 18 mars, Laurent Gbagbo avait "pris acte des cadres de discussion
proposés" par l`UA et dit attendre la venue du haut représentant pour
"envisager" un "schéma de dialogue interivoirien", sans dire ce qui selon lui
devait être à l`ordre du jour des discussions.
Samedi soir, M. Ouattara a récusé la nomination du représentant de l`UA et
"exprimé sa surprise" quant au choix de M. Brito, "compte tenu de ses
relations personnelles et de ses accointances politiques" avec M. Gbagbo.
Le camp Gbagbo s`est par contre logiquement félicité de ce choix: "On
accepte, mais maintenant c`est à l`UA de décider", a indiqué dimanche à l`AFP
le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
"Le Cap Vert a toujours fait preuve de neutralité dans le conflit. C`est
donc une bonne proposition", a-t-il ajouté. Dès le début de la crise, le Cap
Vert avait opté pour une "solution pacifique", écartant l`éventualité d`une
intervention militaire régionale.
Sur le terrain, plusieurs milliers de personnes, essentiellement des
jeunes, se sont rassemblées à Abidjan, de samedi à la mi-journée jusqu`à
dimanche matin, à l`appel de Charles Blé Goudé, chef des "patriotes"
pro-Gbagbo, pour apporter leur soutien au président sortant.
Pour le porte-parole du gouvernement Gbagbo, "le plus important, c`est de
montrer que le peuple est d`accord avec le président Gbagbo et qu`il est
déterminé, même avec les mains nues, à résister à n`importe quel char, à
n`importe quelle force".
Concernant le projet d`interdiction des armes lourdes à Abidjan, notamment
utilisées par le camp Gbagbo et qui font de nombreuses victimes au sein des
civils, il a répondu: "une armée, c`est une armée. On ne peut pas avoir une
armée sans arme, une armée a besoin d`armes".
Le 22 mars, la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) s`était déclarée
"extrêmement préoccupée par l`utilisation croissante d`armes lourdes, dont des
mitrailleuses, des lance-roquettes et des mortiers" par le camp Gbagbo contre
des civils.
Selon elle, le camp Gbagbo dispose notamment d`hélicoptères d`attaque MI-24
et de lance-roquettes multiples BM-21.
L`eau et l`électricité coupées depuis mercredi soir dans la moitié nord de
la Côte d`Ivoire, sous contrôle des forces pro-Ouattara, ont par ailleurs été
rétablies dimanche matin, selon des habitants.