« Le Président de la République a tenu parole. Les deux mois de salaire sont bel et bien disponibles » comme ont pu le constater les fonctionnaires de la cité du Poro. Et malgré la crise, les fonds sont disponibles contrairement au constat qui a précédé la fermeture des banques. Cependant, cette opération de paiement de deux mois de salaire n'a pas donné la satisfaction escomptée, ou du moins dans l'immédiat, compte tenu des difficultés qui ont vite fait de se signaler hier matin. A Korhogo, les clients de la SIB, la BNI et la BHCI ont tout de suite eu accès aux caisses de la banque dès 08h. Par contre, ceux de la SGBCI et de la BIAO ont dû attendre l'après-midi pour voir les portes s'ouvrir. Les clients de la BICICI et de la Banque Atlantique attendent encore aujourd'hui pour connaître leur sort. Pour les uns, on évoque des problèmes de connexion et pour d'autres on avance qu'il reste quelques réglages à finaliser. Pour corriger ces insuffisances de départ, certaines agences promettent d'ouvrir le dimanche. Mais, au nombre des clients servis, certains, à l'image de Touré Torochon, instituteur, ne cachent pas leur mécontentement. Ils reprochent aux banquiers les prélèvements faits sur leurs salaires. Les engagements mensuels prélevés trois fois. A savoir les prélèvements des mois de février (payé dans les conditions qu'on connait), de mars et d'avril. Tout cela prélevé sur deux mois de salaires. Des salaires largement compromis par les nombreuses dettes contractées pendant les deux mois de disette. Mohamed Coulibaly, chef d'agence de la SIB dit comprendre les clients. Cependant, ajoute-il, il est de leur devoir de leur expliquer les raisons de ces désagréments et surtout d'échanger avec eux pour trouver ensemble un moyen d'apaiser les difficultés auxquelles les clients sont confrontés. Une autre attente des clients est la reprise du service des guichets automatiques qui est annoncée pour la semaine prochaine pour décongestionner les caisses.
Mack Dakota, correspondant
Mack Dakota, correspondant