Les dessous de la nomination du frère d’ADO
Ibrahim Ouattara, frère cadet du Président de la République, surnommé photocopie pour sa ressemblance avec Alassane Ouattara, a été nommé au poste de Directeur financier de la Présidence à la place de Jacques Anouma. Les politiques font des choix sur la base de la compétence, de la confiance, de la loyauté, de la disponibilité et d’autres paramètres qui souvent échappent au commun des mortels. La nomination d’Ibrahim Ouattara, obéit à ces facteurs. D’abord question : est-ce parce qu’on est le frère ou le fils du Président de la République, qu’on ne doit pas être nommé à un poste ? Ceux qui connaissent le parcours d’Alassane Ouattara savent qu’il a une très grande confiance pour Ibrahim dont la proximité auprès du Président n’a pourtant pas empêché l’émergence d’autres cadres et compétences au sein du RDR. Ibrahim Ouattara s’est investi dans les questions de finances au sein du RDR. Sa discrétion et son effacement paraissent difficiles à comprendre quand on sait l’influence qui lui est prêtée, ainsi que la confiance que lui voue le Président de la République. Assurément cette discrétion pourrait lui être utile dans la nouvelle mission, tant tout le monde est d’accord pour dire que l’argent n’aime pas le bruit. Nul ne peut dénier les compétences de ce cadre financier et banquier pour ses nouvelles fonctions. La nomination d’Ibrahim Ouattara peut signifier essentiellement ceci : Alassane Ouattara engage sa propre responsabilité et s’interdit le droit de dire qu’il a choisi de mauvais collaborateurs et de mauvaises personnes au cas où. Si demain, Ibrahim réussit, l’honneur du Président et des Ouattara sera sauf. Mais si des difficultés se posent par le fait du Directeur financier, le chef de l’Etat n’aura pas d’excuses. Quand un responsable politique engage à ce point sa responsabilité, on en prend acte. On quitte facilement et rapidement l’étape de l’émotion : « ah bon, il a nommé son propre frère ! Mais n’est-ce pas cela qu’ils ont critiqué ? ». Oui c’est son propre frère. Mais c’est d’abord un citoyen ivoirien, un cadre compétent ayant fait ses preuves ; un homme de confiance, disponible, loyal, honnête. Et puis ce n’est pas cela qui a été reproché à Laurent Gbagbo. Tant de choses ont été dites, mais un tel débat n’a pas été évoqué contre l’ancien Chef de l’Etat durant la campagne électorale.
Charles Kouassi
Ibrahim Ouattara, frère cadet du Président de la République, surnommé photocopie pour sa ressemblance avec Alassane Ouattara, a été nommé au poste de Directeur financier de la Présidence à la place de Jacques Anouma. Les politiques font des choix sur la base de la compétence, de la confiance, de la loyauté, de la disponibilité et d’autres paramètres qui souvent échappent au commun des mortels. La nomination d’Ibrahim Ouattara, obéit à ces facteurs. D’abord question : est-ce parce qu’on est le frère ou le fils du Président de la République, qu’on ne doit pas être nommé à un poste ? Ceux qui connaissent le parcours d’Alassane Ouattara savent qu’il a une très grande confiance pour Ibrahim dont la proximité auprès du Président n’a pourtant pas empêché l’émergence d’autres cadres et compétences au sein du RDR. Ibrahim Ouattara s’est investi dans les questions de finances au sein du RDR. Sa discrétion et son effacement paraissent difficiles à comprendre quand on sait l’influence qui lui est prêtée, ainsi que la confiance que lui voue le Président de la République. Assurément cette discrétion pourrait lui être utile dans la nouvelle mission, tant tout le monde est d’accord pour dire que l’argent n’aime pas le bruit. Nul ne peut dénier les compétences de ce cadre financier et banquier pour ses nouvelles fonctions. La nomination d’Ibrahim Ouattara peut signifier essentiellement ceci : Alassane Ouattara engage sa propre responsabilité et s’interdit le droit de dire qu’il a choisi de mauvais collaborateurs et de mauvaises personnes au cas où. Si demain, Ibrahim réussit, l’honneur du Président et des Ouattara sera sauf. Mais si des difficultés se posent par le fait du Directeur financier, le chef de l’Etat n’aura pas d’excuses. Quand un responsable politique engage à ce point sa responsabilité, on en prend acte. On quitte facilement et rapidement l’étape de l’émotion : « ah bon, il a nommé son propre frère ! Mais n’est-ce pas cela qu’ils ont critiqué ? ». Oui c’est son propre frère. Mais c’est d’abord un citoyen ivoirien, un cadre compétent ayant fait ses preuves ; un homme de confiance, disponible, loyal, honnête. Et puis ce n’est pas cela qui a été reproché à Laurent Gbagbo. Tant de choses ont été dites, mais un tel débat n’a pas été évoqué contre l’ancien Chef de l’Etat durant la campagne électorale.
Charles Kouassi
