"Beaucoup de sang a coulé en Côte d`Ivoire, c`est trop et il est temps d`arrêter. Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix. Et nous sommes arrivés au temps de la paix". C`est en ces termes que le général de corps d`armée, Philippe Mangou, chef d`état-major, a exhorté, hier, les miliciens proches de l`ex-chef d`Etat, Laurent Gbagbo, à déposer les armes. La cérémonie qui s`est tenue dans les locaux du commissariat du 16e arrondissement de Yopougon a enregistré la présence des principaux commandants des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci). Au cours de la cérémonie, une cinquantaine de miliciens ont déposé tour à tour des Kalachnikovs, lance-roquettes et grenades au pied du chef d`état-major. Il les a félicités pour avoir accepté de déposer les armes pour amoindrir les souffrances des populations. Le porte-parole des mouvements armés de Yopougon, Guy Gbétry, a, pour sa part, plaidé auprès des autorités pour qu`il n`y ait pas de représailles sur les éléments qui ont déposé les armes. Il a aussi rassuré les autorités militaires que leurs camarades viendraient à leur tour déposer les armes. Tout en plaidant pour le retour de Charles Blé Goudé et des autres leaders de la galaxie patriotique en Côte d`Ivoire, il a souhaité que les exactions cessent aussi bien sur les militants du Rhdp que sur ceux de La majorité présidentielle(Lmp). Le porte-parole du ministre de la défense, le capitaine Allah Kouakou Léon, a rassuré les miliciens sur la crainte de représailles et sur leur prise en compte dans le processus de réconciliation. Cette cérémonie a été précédée de l`installation du nouveau commissaire du 16e arrondissement, le commissaire Lezou. Pour Eugène Djué,"cette cérémonie marque la fin de la poche de résistance à Yopougon". Il a souligné que les populations de Yopougon ont demandé que le règlement de cette situation ne se fasse pas par la force. Notons qu`un élément des Frci a créé la panique au cours de cette cérémonie. En effet, son arme a déclenché et il a tiré des rafales sur le mur du 16e arrondissement. Le commandant Chérif Ousmane l`a fait embarquer dans un véhicule et il a été conduit à l`état-major. Une vingtaine de jeunes patriotes scandaient à quelques mètres du lieu de la cérémonie,"Gbagbo président, Gbagbo président…"
Jules Claver Aka
Jules Claver Aka