L’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, l’Archevêque anglican, Desmond Tutu, ex-président de la Commission Vérité-Réconciliation en Afrique du Sud et Mary Robinson, ancienne présidente d’Irlande, tous membres des Elders, un groupe indépendant de dirigeants mondiaux qui œuvrent pour la paix et les droits de l’homme, ont séjourné en Côte d’Ivoire durant 48 heures. Avant leur départ hier, ils ont animé une conférence de presse pour faire le point de leur séjour. Nous vous proposons l’intégralité de leurs échanges avec les journalistes.
Propos liminaires
Koffi Annan :
«On quitte la Côte d’Ivoire avec espoir»
Je voudrais commencer par dire combien, nous le Groupe des Sages, sommes très contents d’être là. On a eu de très bonnes discussions avec le président, le Premier ministre et ses ministres. On a eu l’occasion d’aborder pas mal de questions. Y compris économiques, la question de la sécurité, de la stabilisation de l’économie, emplois pour les jeunes et les femmes et la question de la création de la Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation. Nous sommes convaincus que le président et son gouvernement ont décidé d’aller de l’avant aussi vite que possible sur toutes ces questions. On a eu l’occasion aussi de consulter la Société civile, l’association des femmes, les leaders de partis politiques, l’opposition. On quitte la Côte d’Ivoire avec espoir et qu’évidemment, il faut réconcilier les Ivoiriens. Il faut guérir le pays. Mais vous avez tous du travail à faire. Ce n’est pas un travail qu’on doit laisser au président Ouattara tout seul. Je vous supplie de vous impliquer, de travailler ensemble. Il faut vous focaliser sur ce que vous avez en commun au lieu de ce qui vous divise. Il y a une seule Côte d’Ivoire. Il faut travailler ensemble pour stabiliser ce pays extraordinaire. La Côte d’Ivoire a vécu un moment extraordinaire et je suis convaincu qu’elle peut devenir ce beau pays qu’il était. Il y a une chose que je voulais aussi ajouter. Ce matin, (NDLR Hier), avec la permission du président Ouattara, comme il y a des bruits qui courent à gauche et à droite, concernant la santé de l’ex-président Gbagbo, nous sommes allés le voir. Il était en bonne santé. Il était lui-même. Il a dit qu’il était bien traité. Il nous a même dit textuellement ‘’je mange bien, je dors bien’’. On était contents qu’il dise qu’il était très bien traité.
Mgr Desmond Tutu: «Ouattara a la carrure d’un président»
Etant un homme âgé, je voudrais vous dire combien nous sommes impressionnés, combien nous avons été impressionnés par la qualité de toutes ces personnes que nous avons rencontrées. J’ai dit à mes collègues que j’étais profondément impressionné par le nouveau président. Il a la carrure d’un président. Nous avons également rencontré d’autres groupes, et ce matin, (NDLR hier) nous avons rencontré des groupes de femmes. Ce pays a des possibilités de devenir un pays exceptionnel par la qualité de son héritage. Nous sommes venus dans l’espoir d’encourager le processus d’apaisement. Et moi personnellement, j’apporte l’expérience que nous avons eue en Afrique du Sud, concernant la Commission Vérité et Réconciliation. Il n’y a pas de solution miracle. Chaque pays a sa propre spécificité. Et chaque pays doit décider de ce qui doit être fait de lui-même. A savoir quelle est la période à prendre en compte, et différents autres éléments qui concernent cette commission. Ce que nous avons particulièrement encouragé le président à faire, c’est que ce processus ne devrait pas se faire dans la précipitation. Et que ce devait être un processus élargi et consultatif. Un processus dont les populations de ce pays doivent s’approprier. Et donc, nous ne voulons pas que dans cette ferveur et cette volonté de réconciliation, on se précipite. Nous avons eu l’impression que les conseils et recommandations que nous avons donnés ont été pris en compte et ont rencontré une oreille très attentive. Nous sommes venus ici le cœur peiné, à cause de tout ce qui est arrivé ces dernières semaines. Et nous repartons le cœur plein d’espoir. Espoir que la Côte d’Ivoire va renaitre de ses cendres. Et qu’elle doit devenir ce pays nourrissant, ce pays de paix, ce beau pays qu’elle a toujours été dans le passé.
Mary Robinson:
«Les femmes doivent jouer un rôle d’égalité dans les médiations»
Pour nous, c’est une visite très spéciale. Nous avons vu ce qui s’est passé ici en Côte d’Ivoire. Mais il y a eu d’autres problèmes et le monde était très préoccupé. Pour nous, c’était très important de venir ici pour rencontrer tous les gens et surtout d’essayer à notre modeste façon de soutenir le processus de réconciliation et de soutenir la paix. Je voudrais mentionner deux points: le premier que je voulais souligner est celui du rôle des femmes ivoiriennes. Avant cette conférence nous les avons rencontrées. Elles étaient vraiment impressionnantes mais très frustrées de ne pas pouvoir jouer un rôle très important ici avant le conflit pour le prévenir et maintenant pour être impliquées dans le processus de réconciliation. Je voudrais vraiment souligner que l’année dernière nous avons organisé le dixième anniversaire de la révolution du Conseil de sécurité. Nous avons dit que dans les situations de conflits, les femmes doivent jouer un rôle d’égalité dans les médiations. Justement nous sentons que l’esprit dans ce pays est bon maintenant. Nous avons rencontré hier, (NDLR dimanche) les membres de la société civile. Tout le monde veut la réconciliation nationale et la paix. Alors si les femmes ivoiriennes jouent un rôle cela va accélérer la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire. Le second point, c’est qu’il y aura la création d’une Commission vérité et réconciliation. Mais quel est le lien entre la réconciliation et la justice pour les crimes qui doivent être punis par la justice. Je crois que c’est très important d’expliquer qu’il s’agit de deux choses. Il y a beaucoup de pays qui ont des commissions vérité et réconciliation, mais aussi ont des systèmes de justice. Nous avons souligné l’importance de ces deux conditions pour le futur et la vraie réconciliation. Une des femmes a dit qu’on a d’abord besoin de vérité, de la réconciliation et enfin de justice. Je pense que cela est très important.
Réponses aux questions des journalistes
Kofi Annan: Cette année dans les mois qui arrivent nous avons autour de 19 à 20 élections qui doivent avoir lieu en Afrique. Il est très important que les élections soient gérées de manière transparente. Donc pour toutes ces élections qui s’annoncent, il est important que chacun sache qu’il y a des règles du jeu. Ces règles consistent à accepter que dans une élection vous venez pour gagner ou pour perdre. Donc il faut accepter le résultat des urnes. Nous sommes tellement conscients de l’importance de l’intégrité des élections que récemment nous avons mis en place une commission entre la Fondation Kofi Annan et IDA de Stockholm pour garantir l’intégrité des élections. Si nous ne pouvons pas avoir cette intégrité dans les élections, cela conduit inévitablement à des situations de violence, à des situations conflictuelles après les élections qui empêchent la vie économique et les populations de travailler tranquillement. Je voudrais conclure en disant que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est un grand message pour l’Afrique et pour le reste du monde. Et la manière dont cela s’est terminé comporte aussi un message. Cela signifie tous ceux qui ont l’intention de nuire au processus électoral et démocratique doivent payer le prix de leur acte.
Q: Vous avez rencontré l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, quel est son état d’esprit et sent-il responsable de ce qui s’est passé?
KA: Nous n’étions pas là pour établir sa culpabilité ni faire des commentaires sur son état d’esprit. Je dois dire qu’il avait l’air en forme. Il nous a dit clairement que c’est important que le pays devienne normal le plus vite possible, que l’économie reprenne, les élèves commencent à aller à l’école, les activités reprennent tout cela sur la base de la réconciliation. Effectivement comme le groupe de sages lui avait parlé de la nécessité de réconciliation qui est le devoir de chaque Ivoirien, on doit tout faire pour encourager les gens à se réconcilier. Donc j’ai eu l’impression de voir un homme qui a compris la situation dans laquelle le pays se trouve et les efforts que les uns et les autres sont en train de faire pour réconcilier le pays. Nous l’avons encouragé que le moment venu, lui-même doit parler pour dire à ses partisans de se calmer et se réconcilier avec les autres populations. J’espère que cela viendra plus tôt que tard.
Desmond Tutu : Il a aussi demandé une Bible
Q: Vous avez dit qu’il est important que le Président Laurent Gbagbo s’exprime pour accélérer la réconciliation. Va-t-il reconnaître que le Président élu c’est Alassane Ouattara car à Yopougon, ses partisans continuent d’être en armes.
DM: Durant notre séjour avec le Président Gbagbo, l’archevêque Desmond Tutu s’est efforcé de l’encourager véritablement à lancer ce genre de message. Nous avons bon espoir qu’il va réfléchir sur sa contribution à la réconciliation qui va consister à lancer ce genre de message. Hier (avant-hier, ndlr) lorsque nous avons rencontré la société civile, les membres étaient de sensibilités politiques différentes. Ils ont pu s’asseoir entre eux, je pense qu’il serait très intéressant de les amener ensemble à se réunir, se rencontrer pour travailler. Et donc lui, en tant que leader, il sera d’une grande utilité dans le processus de réconciliation.
Kofi Annan: Il ne nous a pas donné l’impression qu’il contestait l’élection et l’autorité du Président Ouattara. Je crois qu’il a accepté avec la conversation qu’on a eue avec lui, le langage a été clair. On a aussi eu l’occasion de rencontrer les membres de son parti qui ont aussi accepté que le Président Ouattara est élu et qu’il est le Président. Et pour ceux qui ne sont pas à l’hôtel Pergola il demande de les protéger, donc c’est clair.
Propos recueillis par Yves-M. ABIET
Propos liminaires
Koffi Annan :
«On quitte la Côte d’Ivoire avec espoir»
Je voudrais commencer par dire combien, nous le Groupe des Sages, sommes très contents d’être là. On a eu de très bonnes discussions avec le président, le Premier ministre et ses ministres. On a eu l’occasion d’aborder pas mal de questions. Y compris économiques, la question de la sécurité, de la stabilisation de l’économie, emplois pour les jeunes et les femmes et la question de la création de la Commission Dialogue-Vérité et Réconciliation. Nous sommes convaincus que le président et son gouvernement ont décidé d’aller de l’avant aussi vite que possible sur toutes ces questions. On a eu l’occasion aussi de consulter la Société civile, l’association des femmes, les leaders de partis politiques, l’opposition. On quitte la Côte d’Ivoire avec espoir et qu’évidemment, il faut réconcilier les Ivoiriens. Il faut guérir le pays. Mais vous avez tous du travail à faire. Ce n’est pas un travail qu’on doit laisser au président Ouattara tout seul. Je vous supplie de vous impliquer, de travailler ensemble. Il faut vous focaliser sur ce que vous avez en commun au lieu de ce qui vous divise. Il y a une seule Côte d’Ivoire. Il faut travailler ensemble pour stabiliser ce pays extraordinaire. La Côte d’Ivoire a vécu un moment extraordinaire et je suis convaincu qu’elle peut devenir ce beau pays qu’il était. Il y a une chose que je voulais aussi ajouter. Ce matin, (NDLR Hier), avec la permission du président Ouattara, comme il y a des bruits qui courent à gauche et à droite, concernant la santé de l’ex-président Gbagbo, nous sommes allés le voir. Il était en bonne santé. Il était lui-même. Il a dit qu’il était bien traité. Il nous a même dit textuellement ‘’je mange bien, je dors bien’’. On était contents qu’il dise qu’il était très bien traité.
Mgr Desmond Tutu: «Ouattara a la carrure d’un président»
Etant un homme âgé, je voudrais vous dire combien nous sommes impressionnés, combien nous avons été impressionnés par la qualité de toutes ces personnes que nous avons rencontrées. J’ai dit à mes collègues que j’étais profondément impressionné par le nouveau président. Il a la carrure d’un président. Nous avons également rencontré d’autres groupes, et ce matin, (NDLR hier) nous avons rencontré des groupes de femmes. Ce pays a des possibilités de devenir un pays exceptionnel par la qualité de son héritage. Nous sommes venus dans l’espoir d’encourager le processus d’apaisement. Et moi personnellement, j’apporte l’expérience que nous avons eue en Afrique du Sud, concernant la Commission Vérité et Réconciliation. Il n’y a pas de solution miracle. Chaque pays a sa propre spécificité. Et chaque pays doit décider de ce qui doit être fait de lui-même. A savoir quelle est la période à prendre en compte, et différents autres éléments qui concernent cette commission. Ce que nous avons particulièrement encouragé le président à faire, c’est que ce processus ne devrait pas se faire dans la précipitation. Et que ce devait être un processus élargi et consultatif. Un processus dont les populations de ce pays doivent s’approprier. Et donc, nous ne voulons pas que dans cette ferveur et cette volonté de réconciliation, on se précipite. Nous avons eu l’impression que les conseils et recommandations que nous avons donnés ont été pris en compte et ont rencontré une oreille très attentive. Nous sommes venus ici le cœur peiné, à cause de tout ce qui est arrivé ces dernières semaines. Et nous repartons le cœur plein d’espoir. Espoir que la Côte d’Ivoire va renaitre de ses cendres. Et qu’elle doit devenir ce pays nourrissant, ce pays de paix, ce beau pays qu’elle a toujours été dans le passé.
Mary Robinson:
«Les femmes doivent jouer un rôle d’égalité dans les médiations»
Pour nous, c’est une visite très spéciale. Nous avons vu ce qui s’est passé ici en Côte d’Ivoire. Mais il y a eu d’autres problèmes et le monde était très préoccupé. Pour nous, c’était très important de venir ici pour rencontrer tous les gens et surtout d’essayer à notre modeste façon de soutenir le processus de réconciliation et de soutenir la paix. Je voudrais mentionner deux points: le premier que je voulais souligner est celui du rôle des femmes ivoiriennes. Avant cette conférence nous les avons rencontrées. Elles étaient vraiment impressionnantes mais très frustrées de ne pas pouvoir jouer un rôle très important ici avant le conflit pour le prévenir et maintenant pour être impliquées dans le processus de réconciliation. Je voudrais vraiment souligner que l’année dernière nous avons organisé le dixième anniversaire de la révolution du Conseil de sécurité. Nous avons dit que dans les situations de conflits, les femmes doivent jouer un rôle d’égalité dans les médiations. Justement nous sentons que l’esprit dans ce pays est bon maintenant. Nous avons rencontré hier, (NDLR dimanche) les membres de la société civile. Tout le monde veut la réconciliation nationale et la paix. Alors si les femmes ivoiriennes jouent un rôle cela va accélérer la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire. Le second point, c’est qu’il y aura la création d’une Commission vérité et réconciliation. Mais quel est le lien entre la réconciliation et la justice pour les crimes qui doivent être punis par la justice. Je crois que c’est très important d’expliquer qu’il s’agit de deux choses. Il y a beaucoup de pays qui ont des commissions vérité et réconciliation, mais aussi ont des systèmes de justice. Nous avons souligné l’importance de ces deux conditions pour le futur et la vraie réconciliation. Une des femmes a dit qu’on a d’abord besoin de vérité, de la réconciliation et enfin de justice. Je pense que cela est très important.
Réponses aux questions des journalistes
Kofi Annan: Cette année dans les mois qui arrivent nous avons autour de 19 à 20 élections qui doivent avoir lieu en Afrique. Il est très important que les élections soient gérées de manière transparente. Donc pour toutes ces élections qui s’annoncent, il est important que chacun sache qu’il y a des règles du jeu. Ces règles consistent à accepter que dans une élection vous venez pour gagner ou pour perdre. Donc il faut accepter le résultat des urnes. Nous sommes tellement conscients de l’importance de l’intégrité des élections que récemment nous avons mis en place une commission entre la Fondation Kofi Annan et IDA de Stockholm pour garantir l’intégrité des élections. Si nous ne pouvons pas avoir cette intégrité dans les élections, cela conduit inévitablement à des situations de violence, à des situations conflictuelles après les élections qui empêchent la vie économique et les populations de travailler tranquillement. Je voudrais conclure en disant que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est un grand message pour l’Afrique et pour le reste du monde. Et la manière dont cela s’est terminé comporte aussi un message. Cela signifie tous ceux qui ont l’intention de nuire au processus électoral et démocratique doivent payer le prix de leur acte.
Q: Vous avez rencontré l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, quel est son état d’esprit et sent-il responsable de ce qui s’est passé?
KA: Nous n’étions pas là pour établir sa culpabilité ni faire des commentaires sur son état d’esprit. Je dois dire qu’il avait l’air en forme. Il nous a dit clairement que c’est important que le pays devienne normal le plus vite possible, que l’économie reprenne, les élèves commencent à aller à l’école, les activités reprennent tout cela sur la base de la réconciliation. Effectivement comme le groupe de sages lui avait parlé de la nécessité de réconciliation qui est le devoir de chaque Ivoirien, on doit tout faire pour encourager les gens à se réconcilier. Donc j’ai eu l’impression de voir un homme qui a compris la situation dans laquelle le pays se trouve et les efforts que les uns et les autres sont en train de faire pour réconcilier le pays. Nous l’avons encouragé que le moment venu, lui-même doit parler pour dire à ses partisans de se calmer et se réconcilier avec les autres populations. J’espère que cela viendra plus tôt que tard.
Desmond Tutu : Il a aussi demandé une Bible
Q: Vous avez dit qu’il est important que le Président Laurent Gbagbo s’exprime pour accélérer la réconciliation. Va-t-il reconnaître que le Président élu c’est Alassane Ouattara car à Yopougon, ses partisans continuent d’être en armes.
DM: Durant notre séjour avec le Président Gbagbo, l’archevêque Desmond Tutu s’est efforcé de l’encourager véritablement à lancer ce genre de message. Nous avons bon espoir qu’il va réfléchir sur sa contribution à la réconciliation qui va consister à lancer ce genre de message. Hier (avant-hier, ndlr) lorsque nous avons rencontré la société civile, les membres étaient de sensibilités politiques différentes. Ils ont pu s’asseoir entre eux, je pense qu’il serait très intéressant de les amener ensemble à se réunir, se rencontrer pour travailler. Et donc lui, en tant que leader, il sera d’une grande utilité dans le processus de réconciliation.
Kofi Annan: Il ne nous a pas donné l’impression qu’il contestait l’élection et l’autorité du Président Ouattara. Je crois qu’il a accepté avec la conversation qu’on a eue avec lui, le langage a été clair. On a aussi eu l’occasion de rencontrer les membres de son parti qui ont aussi accepté que le Président Ouattara est élu et qu’il est le Président. Et pour ceux qui ne sont pas à l’hôtel Pergola il demande de les protéger, donc c’est clair.
Propos recueillis par Yves-M. ABIET