‘’Les sages‘’, venus partager avec les nouvelles autorités ivoiriennes leurs expériences en matière de réconciliation nationale, ont écouté, hier, l’ancien président Laurent Gbagbo qui leur a fait bonne impression, selon eux.
The elders (ou les anciens en français), des apôtres de la paix, sont arrivés dimanche en Côte d’Ivoire, le cœur peiné ; ils repartent pleins d’espoir, selon eux. Entre autres choses qui confortent leur optimisme que « la Côte d’Ivoire redeviendra un pays exceptionnel », c’est l’assurance que leur a donnée le président sortant Laurent Gbagbo de jouer sa partition dans la réconciliation nationale. Un important chapitre de la reconstruction post-crise pour lequel le président de la République Alassane Ouattara les a sollicités. The elders, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, l’ex-Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et l’ex-première présidente d’Irlande, Mary Robinson étaient donc, hier matin, à Korhogo où ils ont vu et parlé avec M. Gbagbo, assigné à résidence. « Il avait l’air en forme. Il a même dit en souriant : je mange bien, je dors bien. (…) Il ne nous a pas donné l’impression qu’il contestait les élections présidentielles ou l’autorité de M. Ouattara. Il nous a dit clairement qu’il est important que le pays redevienne normal le plus tôt possible. Les membres de son parti ont aussi accepté le président Ouattara. Donc c’est clair », a confié Kofi Annan, lors de la conférence de presse qu’il a co-animée, lundi, à l’hôtel Pullman au Plateau. « J’ai eu l’impression d’échanger avec un homme qui a compris la situation dans laquelle le pays se trouve », a-t-il ajouté. Desmond Tutu intervenu entre deux propos d’Annan a mentionné qu’ « il (Gbagbo) a aussi demandé une bible ». L’ancien Sg de l’ONU se reprenant a indiqué qu’ils l’ont invité à appeler à la paix. « Pendant notre réunion avec le président Gbagbo, l’archevêque s’est efforcé à l’encourager à lancer ce genre de message. Nous avons tant espoir qu’il va réfléchir à sa participation à la réconciliation nationale », a renchéri pour sa part, Mary Robinson. Les elders disent s’être rendus à Korhogo avec la permission du président de la République, à cause des rumeurs qui circulent sur les conditions d’isolement de l’ex-chef d’Etat. Ils sont retournés rassurés. « Il n’y a pas de solution-miracle. Chaque pays a ses spécificités et chaque pays doit décider ce qu’il doit faire. A savoir dans quelle période et les sujets à aborder pour la réconciliation. C’est pourquoi le processus ne doit pas se faire dans la précipitation », a préconisé l’archevêque. Il a conseillé que la réconciliation soit élargie, dans le consensus, à toutes les sensibilités politiques et à toutes les couches sociales. Sur ce point, l’ex-présidente d’Irlande insiste pour que les femmes soient associées. Parce que, confiera-t-elle, elles se plaignent d’avoir été mises en marge de l’accord politique du processus de paix. Les elders concluent que la réconciliation nationale n’est pas un travail à laisser entre les seules mains du président Ouattara et que tous les Ivoiriens doivent y participer.
Bidi Ignace
The elders (ou les anciens en français), des apôtres de la paix, sont arrivés dimanche en Côte d’Ivoire, le cœur peiné ; ils repartent pleins d’espoir, selon eux. Entre autres choses qui confortent leur optimisme que « la Côte d’Ivoire redeviendra un pays exceptionnel », c’est l’assurance que leur a donnée le président sortant Laurent Gbagbo de jouer sa partition dans la réconciliation nationale. Un important chapitre de la reconstruction post-crise pour lequel le président de la République Alassane Ouattara les a sollicités. The elders, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, l’ex-Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et l’ex-première présidente d’Irlande, Mary Robinson étaient donc, hier matin, à Korhogo où ils ont vu et parlé avec M. Gbagbo, assigné à résidence. « Il avait l’air en forme. Il a même dit en souriant : je mange bien, je dors bien. (…) Il ne nous a pas donné l’impression qu’il contestait les élections présidentielles ou l’autorité de M. Ouattara. Il nous a dit clairement qu’il est important que le pays redevienne normal le plus tôt possible. Les membres de son parti ont aussi accepté le président Ouattara. Donc c’est clair », a confié Kofi Annan, lors de la conférence de presse qu’il a co-animée, lundi, à l’hôtel Pullman au Plateau. « J’ai eu l’impression d’échanger avec un homme qui a compris la situation dans laquelle le pays se trouve », a-t-il ajouté. Desmond Tutu intervenu entre deux propos d’Annan a mentionné qu’ « il (Gbagbo) a aussi demandé une bible ». L’ancien Sg de l’ONU se reprenant a indiqué qu’ils l’ont invité à appeler à la paix. « Pendant notre réunion avec le président Gbagbo, l’archevêque s’est efforcé à l’encourager à lancer ce genre de message. Nous avons tant espoir qu’il va réfléchir à sa participation à la réconciliation nationale », a renchéri pour sa part, Mary Robinson. Les elders disent s’être rendus à Korhogo avec la permission du président de la République, à cause des rumeurs qui circulent sur les conditions d’isolement de l’ex-chef d’Etat. Ils sont retournés rassurés. « Il n’y a pas de solution-miracle. Chaque pays a ses spécificités et chaque pays doit décider ce qu’il doit faire. A savoir dans quelle période et les sujets à aborder pour la réconciliation. C’est pourquoi le processus ne doit pas se faire dans la précipitation », a préconisé l’archevêque. Il a conseillé que la réconciliation soit élargie, dans le consensus, à toutes les sensibilités politiques et à toutes les couches sociales. Sur ce point, l’ex-présidente d’Irlande insiste pour que les femmes soient associées. Parce que, confiera-t-elle, elles se plaignent d’avoir été mises en marge de l’accord politique du processus de paix. Les elders concluent que la réconciliation nationale n’est pas un travail à laisser entre les seules mains du président Ouattara et que tous les Ivoiriens doivent y participer.
Bidi Ignace
