Un peu plus de trente minutes pour faire le point au Chef de l’Etat, de la séance extraordinaire de l’Institution qu’il dirige et qui a eu lieu le matin. C’est l’objectif de la rencontre que le président du Conseil Constitutionnel, Yao N’Dré, a eue avec le président le République, hier jeudi en fin d’après-midi, au Golf Hôtel. Entouré pour la circonstance du premier ministre, Guillaume Soro, du secrétaire générale de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, du chef de cabinet, Sidy Touré, du Garde des Sceaux, Ahoussou Jeannot, du Conseil spécial Koné Mamadou, Le président de la République, Alassane Ouattara a attentivement écouté le président du Conseil Constitutionnel et les trois membres de son bureau qui l’accompagnaient. A sa sortie d’audience, Yao N’Dré, s’est prêté aux questions de la presse. En substance, le juge électoral a fait savoir qu’il a évoqué la question du retour à la paix en Côte d’Ivoire sans oublier d’en donner quelques conditions. « Nous avons évoqué avec le Président de la République, Alassane Ouattara quelques soucis c’est-à-dire la confiance pour que ceux qui ont sont à l’extérieur reviennent pour bâtir le pays. Donc, la confiance et la cohésion sociale pour que le pays aille de l’avant. Que ceux qui le courage de revenir soient rassurés, que tout le monde soit rassuré », a-t-il dit. En dépit de la situation difficile, Yao N’Dré garde espoir en capacité de dépassement des Ivoiriens pour que la paix soit une réalité en Côte d’Ivoire. Car, il est convaincu que « le pays demeure et les citoyens passent ». Concernant l’arrêt que le Conseil constitutionnel vient de prendre en sa séance extraordinaire quelques heures plus tôt, Yao N’Dré a affirmé qu’il est conforme aux résolutions de l’Union africaines rendues le 10 mars 2011. Lesquelles résolutions, a-t-il rappelé, « sont contraignantes pour toutes les parties ». En outre, en tant que juriste, cette fois avec plus de « lucidité », il a précisé que « au plus juridique, les décisions prises au plan international l’emportent sur celles prises au plan interne ».
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté