L'année scolaire 2010-2011 sera bel et bien sauvée. Il n'y aura pas d'année blanche. Le secrétaire général du Synesci et de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH), M. Soro Mamadou été catégorique l'a affirmé hier à sa descente de l'avion à l'aéroport International Félix Houphouët-Boigny. Il vient de rentrer d'un exil ''forcé' du Burkina Faso où il a passé cinq mois.
Le Patriote : Pourquoi cet exil de cinq mois ?
Soro Mamadou : Je devais rentrer effectivement le 04 Décembre, aujourd'hui c'est le 05 Mai. Donc cela fait cinq mois exactement. C'est un exil forcé, du fait que j'étais hors de la ville d'Abidjan. J'étais au Congo Brazzaville le 28 Novembre au 04 Décembre 2010. Avec la fermeture des frontières par le régime Gbagbo, j'ai du prendre des dispositions pratiques pour me rendre au siège du Syndicat National des Enseignants Africains du Burkina Faso. C'est de là que nous avons travaillé en étroite collaboration avec le premier secrétaire général Adjoint du Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI), M.Siaka Traoré, qui a mené dans l'esprit, la lettre de la philosophie du Synesci, et conformément aux décisions démocratiques internes qui ont été prises. Donc, je voudrais le féliciter de façon particulière. Ce, en dépit des menaces de mort, l'incendie de sa maison. Aujourd'hui que l'ordre démocratique a été retrouvé et que la normalité est là, nous ne pouvons que saluer tous les membres du Bureau Exécutif National (BEN) du Synesci et de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH).
LP : Quel est le sentiment qui vous anime actuellement après la chute de Laurent Gbagbo ?
SM : Ecoutez, on ne peut qu'être satisfait, puisque depuis le 04 Décembre 2010, que ce soit le Synesci et la CSH, nous nous sommes engagés à défendre la souveraineté du Peuple, qui a été consacrée le 28 Novembre 2010. Et donc, c'est un sentiment de joie de constater que la dictature rampante qu'on avait voulu nous imposer a eu tort. Elle a été écrasée. C'est un sentiment de joie qui m'anime.
LP : L'école avait arrêté de fonctionner dans les ex-zones CNO depuis près de trois mois et quatorze semaines dans les ex-zones gouvernementales. Avec ce retour au bercail, quelles seront vos premières batailles ?
SM : L'école a été perturbée du fait des positions illogiques, infondées et sans sens du camp de Laurent Gbagbo. Aujourd'hui, c'est une joie de constater a repris ses droits sut toute l'étendue du territoire national et que les enfants de ce pays auront droit à l'éducation et à la formation nécessaire pour leur intégration sociale.
LP : Quel commentaire sur la fermeture des cités universitaires d'Abidjan ?
SM : C'est une mesure à saluer, elle vient à point nommée. Elle permettra d'assainir l'environnement estudiantin. Mais il faut aller plus loin.
LP : En quoi faisant ?
SM : Pour notre part, il faut suspendre toutes les organisations estudiantines et scolaires qui existent en Côte d'Ivoire. Parce que du fait de l'existence de certaines organisations, principalement de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), certains élèves ne pouvaient pas aller dans les salles de classe, certains étudiants ne pouvaient pas aller dans les amphithéâtres. Ce, du fait de la terreur de la FESCI. De notre point de vue, il faut les suspendre, normaliser tout et permettre à tous les élèves qui ont droit à une classe d'y accéder et dans deux ans nous demanderons à tous les étudiants qui veulent promouvoir leur esprit associatif de recréer de nouvelles organisations avec de nouveaux labels. Sinon on serait à la recherche des crimes impunis, non sanctionnées et alors serait en train de faire un procès à la FESCI. Et je pense que ce sera une perte de temps inutile, mieux vaut nous consacrer à la formation des enfants qui en ont besoin.
LP : La Fesci doit elle disparaître ?
SM : Quand je parle de suspension, c'est purement l'arrêt de toutes les activités de ces associations. En clair, c'est une dissolution. Mais on les autorisera que lorsque l'environnement sera totalement sain, lorsque des élèves ne vont plus s'attaquer aux enseignants comme on eu à le constater au lycée Municipal de Port Bouet où les élèves ont pris des briques pour casser sur la tête d'un enseignant et cela est resté impuni. Ou lorsqu'il y a des grabuges, la police, elle-même dit que si c'est telle organisation syndicale, elle ne peut pas intervenir, il faut mettre fin à l'impunité. Et la dissolution de la FESCI et des autres structures du système estudiantin fait partie de la normalisation du pays. Pour que chaque élève qui doit avoir une classe puisse y accéder et que à l'intérieur de la salle y est un environnement d'enseignement. Que l'enseignent n'aie pas peur, que les autres élève n'aient pas également peur. Ce sera un climat convivial. Je voudrais également saluer le premier secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Humanisme (CSH), M. Yao Kouadio, qui a dirigé dans l'esprit démocratique et dans l'esprit de la philosophie de la CSH tout le combat jusqu'au 1er Mai dernier, où il a organisé une cérémonie conformément à nos institutions. Il est à saluer ; j'ai soutenu toutes ses actions. Je salue tous les enseignants du Synesci qui se sont battus jusqu'à ce que la vérité triomphe du mensonge. Mais ça ne pouvait être autrement. En ce sens que François Mitterrand avait dit que « dans la vie des Peuples et des individus tout recul sur les principes affirmés est une bataille perdues », on l'avait dans nos déclarations. C'est perdu ! Ils ont perdu. Je pense qu'il faut aller à la normalisation. Mais en tant que sécretaire général du Synesci et de la CSH, nous allons entrer en contact avec le président de la République, Son Excellence, Alassane Ouattara, avec le Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Mme Kandia Camara pourquoi instaure un cadre un véritable de dialogue franc qui puisse donner une lisibilité, un chronogramme d'exécution des différentes revendications des travailleurs et des enseignants.
LP : Avec les différentes perturbations des enseignements l'année scolaire 2010-2011 peut-elle encore être sauvée ?
SM : L'école est déjà sauvée, elle est ouverte. Je vous donne la garantie. Il suffit de faire un découpage conforme avec la réduction d'un certain nombre de nos vacances. On fera la session normalement et on reprendra l'année scolaire calmement en Novembre 2011. L'année est relancée. Mais il faut assainir l'environnement qu'il soit agréable et propice. En tout cas, les félicitations sont à tous, les forces sociales qui ont engagées la bataille le 04 décembre, mais elles ont sévèrement réprimée dans le sang. Les Forces Républicaines, ont jugé qui ne fallait pas laisser le sang coulé en permanence et ont décidé de restaurer l'ordre. Nous félicitons le Président Ouattara, le Premier Ministre Guillaume Soro, aux FRCI et à toute la population qui s'est battue pour que la souveraineté appartienne au Peuple. C'est ça la démocratie.
Réalisée par Anzoumana Cissé
Le Patriote : Pourquoi cet exil de cinq mois ?
Soro Mamadou : Je devais rentrer effectivement le 04 Décembre, aujourd'hui c'est le 05 Mai. Donc cela fait cinq mois exactement. C'est un exil forcé, du fait que j'étais hors de la ville d'Abidjan. J'étais au Congo Brazzaville le 28 Novembre au 04 Décembre 2010. Avec la fermeture des frontières par le régime Gbagbo, j'ai du prendre des dispositions pratiques pour me rendre au siège du Syndicat National des Enseignants Africains du Burkina Faso. C'est de là que nous avons travaillé en étroite collaboration avec le premier secrétaire général Adjoint du Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI), M.Siaka Traoré, qui a mené dans l'esprit, la lettre de la philosophie du Synesci, et conformément aux décisions démocratiques internes qui ont été prises. Donc, je voudrais le féliciter de façon particulière. Ce, en dépit des menaces de mort, l'incendie de sa maison. Aujourd'hui que l'ordre démocratique a été retrouvé et que la normalité est là, nous ne pouvons que saluer tous les membres du Bureau Exécutif National (BEN) du Synesci et de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH).
LP : Quel est le sentiment qui vous anime actuellement après la chute de Laurent Gbagbo ?
SM : Ecoutez, on ne peut qu'être satisfait, puisque depuis le 04 Décembre 2010, que ce soit le Synesci et la CSH, nous nous sommes engagés à défendre la souveraineté du Peuple, qui a été consacrée le 28 Novembre 2010. Et donc, c'est un sentiment de joie de constater que la dictature rampante qu'on avait voulu nous imposer a eu tort. Elle a été écrasée. C'est un sentiment de joie qui m'anime.
LP : L'école avait arrêté de fonctionner dans les ex-zones CNO depuis près de trois mois et quatorze semaines dans les ex-zones gouvernementales. Avec ce retour au bercail, quelles seront vos premières batailles ?
SM : L'école a été perturbée du fait des positions illogiques, infondées et sans sens du camp de Laurent Gbagbo. Aujourd'hui, c'est une joie de constater a repris ses droits sut toute l'étendue du territoire national et que les enfants de ce pays auront droit à l'éducation et à la formation nécessaire pour leur intégration sociale.
LP : Quel commentaire sur la fermeture des cités universitaires d'Abidjan ?
SM : C'est une mesure à saluer, elle vient à point nommée. Elle permettra d'assainir l'environnement estudiantin. Mais il faut aller plus loin.
LP : En quoi faisant ?
SM : Pour notre part, il faut suspendre toutes les organisations estudiantines et scolaires qui existent en Côte d'Ivoire. Parce que du fait de l'existence de certaines organisations, principalement de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), certains élèves ne pouvaient pas aller dans les salles de classe, certains étudiants ne pouvaient pas aller dans les amphithéâtres. Ce, du fait de la terreur de la FESCI. De notre point de vue, il faut les suspendre, normaliser tout et permettre à tous les élèves qui ont droit à une classe d'y accéder et dans deux ans nous demanderons à tous les étudiants qui veulent promouvoir leur esprit associatif de recréer de nouvelles organisations avec de nouveaux labels. Sinon on serait à la recherche des crimes impunis, non sanctionnées et alors serait en train de faire un procès à la FESCI. Et je pense que ce sera une perte de temps inutile, mieux vaut nous consacrer à la formation des enfants qui en ont besoin.
LP : La Fesci doit elle disparaître ?
SM : Quand je parle de suspension, c'est purement l'arrêt de toutes les activités de ces associations. En clair, c'est une dissolution. Mais on les autorisera que lorsque l'environnement sera totalement sain, lorsque des élèves ne vont plus s'attaquer aux enseignants comme on eu à le constater au lycée Municipal de Port Bouet où les élèves ont pris des briques pour casser sur la tête d'un enseignant et cela est resté impuni. Ou lorsqu'il y a des grabuges, la police, elle-même dit que si c'est telle organisation syndicale, elle ne peut pas intervenir, il faut mettre fin à l'impunité. Et la dissolution de la FESCI et des autres structures du système estudiantin fait partie de la normalisation du pays. Pour que chaque élève qui doit avoir une classe puisse y accéder et que à l'intérieur de la salle y est un environnement d'enseignement. Que l'enseignent n'aie pas peur, que les autres élève n'aient pas également peur. Ce sera un climat convivial. Je voudrais également saluer le premier secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Humanisme (CSH), M. Yao Kouadio, qui a dirigé dans l'esprit démocratique et dans l'esprit de la philosophie de la CSH tout le combat jusqu'au 1er Mai dernier, où il a organisé une cérémonie conformément à nos institutions. Il est à saluer ; j'ai soutenu toutes ses actions. Je salue tous les enseignants du Synesci qui se sont battus jusqu'à ce que la vérité triomphe du mensonge. Mais ça ne pouvait être autrement. En ce sens que François Mitterrand avait dit que « dans la vie des Peuples et des individus tout recul sur les principes affirmés est une bataille perdues », on l'avait dans nos déclarations. C'est perdu ! Ils ont perdu. Je pense qu'il faut aller à la normalisation. Mais en tant que sécretaire général du Synesci et de la CSH, nous allons entrer en contact avec le président de la République, Son Excellence, Alassane Ouattara, avec le Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Mme Kandia Camara pourquoi instaure un cadre un véritable de dialogue franc qui puisse donner une lisibilité, un chronogramme d'exécution des différentes revendications des travailleurs et des enseignants.
LP : Avec les différentes perturbations des enseignements l'année scolaire 2010-2011 peut-elle encore être sauvée ?
SM : L'école est déjà sauvée, elle est ouverte. Je vous donne la garantie. Il suffit de faire un découpage conforme avec la réduction d'un certain nombre de nos vacances. On fera la session normalement et on reprendra l'année scolaire calmement en Novembre 2011. L'année est relancée. Mais il faut assainir l'environnement qu'il soit agréable et propice. En tout cas, les félicitations sont à tous, les forces sociales qui ont engagées la bataille le 04 décembre, mais elles ont sévèrement réprimée dans le sang. Les Forces Républicaines, ont jugé qui ne fallait pas laisser le sang coulé en permanence et ont décidé de restaurer l'ordre. Nous félicitons le Président Ouattara, le Premier Ministre Guillaume Soro, aux FRCI et à toute la population qui s'est battue pour que la souveraineté appartienne au Peuple. C'est ça la démocratie.
Réalisée par Anzoumana Cissé