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Politique Publié le vendredi 6 mai 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: "aucune base légale" à la proclamation de Ouattara (proche Gbagbo)

© AFP
Ivorian president Laurent Gbagbo`s councillor Toussaint Alain and French lawyer Jacques Verges speak to journalists during a press conference in Paris on April 3, 2011
PARIS, Un conseiller du président ivoirien déchu Laurent
Gbagbo a estimé vendredi dans un communiqué qu`il n`existait "aucune base
légale sérieuse" à la proclamation d`Alassane Ouattara comme président de Côte
d`Ivoire, décision qui crée, selon lui, "un précédent fâcheux" en Afrique.
"Il n`existe aucune base légale sérieuse à la décision du Conseil
constitutionnel (...). Cette proclamation est une vraie aberration juridique,
politique et historique", affirme Toussaint Alain, conseiller de M. Gbagbo
basé à Paris, dans un communiqué transmis à l`AFP.
Le Conseil constitutionnel a proclamé jeudi Alassane Ouattara président
après avoir "fait siennes" les décisions "contraignantes" prises par l`Union
africaine (UA) qui avait reconnu M. Ouattara comme nouveau président et
pressait M. Gbagbo de quitter le pouvoir. Il a finalement été arrêté le 11
avril.
Le 3 décembre 2010, le même Conseil constitutionnel, réputé acquis à
Laurent Gbagbo, avait ouvert la plus grave crise de l`histoire du pays en
proclamant le sortant réélu, invalidant les résultats de la commission
électorale indépendante, certifiés par l`ONU, qui donnaient M. Ouattara
vainqueur.
Toussaint Alain affirme que selon la Constitution ivoirienne, "les
décisions du Conseil constitutionnel sont insusceptibles de recours" et qu`il
ne "peut pas s`auto-saisir en annulant la décision prise en décembre".
Le conseiller affirme que la Côte d`Ivoire "se retrouve avec +deux
présidents de la République+": "L`un, Laurent Gbagbo, vainqueur de l`élection
présidentielle de novembre 2010. L`autre, Alassane Ouattara, vainqueur de la
campagne militaire post-électorale".
"Cette forfaiture est un précédent fâcheux. Elle créé de facto une
jurisprudence Ouattara, lourde de conséquences pour l`avenir de la démocratie
et des processus électoraux en Côte d`Ivoire et en Afrique", conclut-il.
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