Il y a du souci à se faire quant au succès de la réconciliation nationale. Car, les premiers responsables de cette crise post-électorale ne regrettent rien de leur acte. Et, le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao-N’Dré, ne fait pas exception. Au terme d’une audience, hier, avec le président de la République, l’ami de Laurent Gbagbo a montré qu’il n’a aucun remords après avoir proclamé son copain gagnant d’une élection qu’il a perdue. « La décision du conseil a été prise en se fondant sur la décision de l’Union africaine qui avait été acceptée par les deux parties puisqu’il avait été indiqué qu’elle sera contraignante », a-t-il justifié sa décision de proclamer Alassane Ouattara vainqueur. Et, le garant ( ?) de la constitution de poursuivre sa défense : « Vous savez que du point de vue juridique, au niveau interne, les décisions prises au plan international l’emportent sur celles prises au plan national». Simplement insultant pour tous les morts de la crise post-électorale et leurs parents. Est-ce seulement maintenant que le camarade du président-déchu se rend compte du caractère « contraignant » de la décision de l’Ua ? Où avait-il rangé ses cours de droit qui disent qu’une décision internationale prévaut sur celle nationale ? Yao’N’Dré et tout le clan Gbagbo doivent comprendre, enfin, que ce genre de mauvaise foi aurait dû être évité pour maintenir intacte la cohésion nationale.
B.K.I.
B.K.I.