Dès son retour parmi les siens, le maire de Koumassi, président de la coordination Rhdp dans ladite commune s'est mis au travail. A travers cette interview, heureux qu'il est du dénouement final des élections présidentielles, N'Dohi appelle toutes les populations au pardon et à la réconciliation.
Monsieur le maire, votre longue absence aux côtés de vos administrés a dû être une épreuve difficile autant pour vous que pour vos populations ?
Bien sûr que oui. Mais ce n'était pas une absence préparée. C'était une absence rendue impérative par la situation que nous vivons. Elle était rendue nécessaire par la circonstance d'insécurité que nous traversions. Ça a été dur mais je suis resté rattaché à la commune et du lieu où j'étais, j'ai travaillé pour la commune.
De là où vous étiez, comment vous avez accueilli l'arrestation de M. Laurent Gbagbo ?
Vous savez que j'avais foi en cela. J'ai toujours dit qu'il faudrait que ceux d'en face aient un peu plus d'humilité. Si l'humilité les avait habités, on aurait pu éviter tous ces dégâts. On aurait pu épargner toutes ces vies humaines. On aurait pu économiser beaucoup de temps et beaucoup d'argent. Mais malheureusement le pouvoir a aveuglé certains. Mais il fallait que cela intervienne pour que les tueries, les viols, les pillages de domiciles s'arrêtent pour que la souffrance des populations s'arrête. Ce n'est pas facile de travailler dans un pays où il n'y a pas de système bancaire. Ce n'est pas facile de vivre dans un pays où il n'y a pas la sécurité et de système de valeur. Si on prend en compte tout cela et qu'on se réfère à l'injonction de la communauté internationale toute entière, c'est un soulagement pour les Ivoiriens que ceux-là qui sont à la base de leur souffrance soient arrêtés avec à leur tête le premier responsable.
Votre commune a été dans le District d'Abidjan l'une de celles qui ont payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Pouvez-vous nous faire le bilan en termes de pertes en vie humaine ou en dégâts matériels ?
Je peux vous dire précisément que nous avons eu 47 morts et 204 blessés. Et le tissu social s'est quelque peu détérioré avec des jeunes qui s'attaquent entre eux selon leur obédience politique. On est même allé à constater que dans certaines paroisses, c'était beaucoup plus la politique qu'on prêchait plutôt que la parole de Dieu. Nous regrettons tout cela et nous souhaitons vivement que la raison revienne. Et que nous réapprenons à vivre ensemble notre fraternité.
Quelles sont les actions inscrites en priorité sur votre programme ?
Nous nous sommes mis au travail dès notre arrivée. Nous avons rendu visite à certains leaders d'opinion qui avaient initié des actions de réconciliation et de sensibilisation pour leur dire merci. Nous avons parcouru tous les marchés pour rendre visite à nos braves femmes qui y sont. Nous avons visité les locaux des Fds. Et comme nous comptons beaucoup de morts et de blessés, nous allons organiser une séance de prière œcuménique pour le repos des âmes des morts et pour remercier le Seigneur d'avoir limité les pertes et le prier pour la guérison des blessés. Cela se fera ce matin même 07 mai au Foyer.
Le lundi de Pâques déjà, nous avons reçu tout le Rhdp au Qg de campagne et nous avons partagé un repas pour célébrer notre victoire qu'on a voulu nous voler.
Quel est votre message aux populations en cette période pos-crise ?
Notre message est celui du président Alassane Ouattara dont nous sommes le porte-voix en tant qu'élu, mais aussi et surtout en tant que président de la coordination du Rhdp ici à Koumassi. Le président nous demande de cultiver le pardon.
Interview réalisée par Liah Ignace
Monsieur le maire, votre longue absence aux côtés de vos administrés a dû être une épreuve difficile autant pour vous que pour vos populations ?
Bien sûr que oui. Mais ce n'était pas une absence préparée. C'était une absence rendue impérative par la situation que nous vivons. Elle était rendue nécessaire par la circonstance d'insécurité que nous traversions. Ça a été dur mais je suis resté rattaché à la commune et du lieu où j'étais, j'ai travaillé pour la commune.
De là où vous étiez, comment vous avez accueilli l'arrestation de M. Laurent Gbagbo ?
Vous savez que j'avais foi en cela. J'ai toujours dit qu'il faudrait que ceux d'en face aient un peu plus d'humilité. Si l'humilité les avait habités, on aurait pu éviter tous ces dégâts. On aurait pu épargner toutes ces vies humaines. On aurait pu économiser beaucoup de temps et beaucoup d'argent. Mais malheureusement le pouvoir a aveuglé certains. Mais il fallait que cela intervienne pour que les tueries, les viols, les pillages de domiciles s'arrêtent pour que la souffrance des populations s'arrête. Ce n'est pas facile de travailler dans un pays où il n'y a pas de système bancaire. Ce n'est pas facile de vivre dans un pays où il n'y a pas la sécurité et de système de valeur. Si on prend en compte tout cela et qu'on se réfère à l'injonction de la communauté internationale toute entière, c'est un soulagement pour les Ivoiriens que ceux-là qui sont à la base de leur souffrance soient arrêtés avec à leur tête le premier responsable.
Votre commune a été dans le District d'Abidjan l'une de celles qui ont payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Pouvez-vous nous faire le bilan en termes de pertes en vie humaine ou en dégâts matériels ?
Je peux vous dire précisément que nous avons eu 47 morts et 204 blessés. Et le tissu social s'est quelque peu détérioré avec des jeunes qui s'attaquent entre eux selon leur obédience politique. On est même allé à constater que dans certaines paroisses, c'était beaucoup plus la politique qu'on prêchait plutôt que la parole de Dieu. Nous regrettons tout cela et nous souhaitons vivement que la raison revienne. Et que nous réapprenons à vivre ensemble notre fraternité.
Quelles sont les actions inscrites en priorité sur votre programme ?
Nous nous sommes mis au travail dès notre arrivée. Nous avons rendu visite à certains leaders d'opinion qui avaient initié des actions de réconciliation et de sensibilisation pour leur dire merci. Nous avons parcouru tous les marchés pour rendre visite à nos braves femmes qui y sont. Nous avons visité les locaux des Fds. Et comme nous comptons beaucoup de morts et de blessés, nous allons organiser une séance de prière œcuménique pour le repos des âmes des morts et pour remercier le Seigneur d'avoir limité les pertes et le prier pour la guérison des blessés. Cela se fera ce matin même 07 mai au Foyer.
Le lundi de Pâques déjà, nous avons reçu tout le Rhdp au Qg de campagne et nous avons partagé un repas pour célébrer notre victoire qu'on a voulu nous voler.
Quel est votre message aux populations en cette période pos-crise ?
Notre message est celui du président Alassane Ouattara dont nous sommes le porte-voix en tant qu'élu, mais aussi et surtout en tant que président de la coordination du Rhdp ici à Koumassi. Le président nous demande de cultiver le pardon.
Interview réalisée par Liah Ignace
