Le choix de Charles Konan Banny par le Président Ouattara pour diriger la commission dialogue vérité et réconciliation le 2 mai dernier, suscite encore débat. Cette semaine, c’est l’hebdomadaire Jeune Afrique qui analyse les atouts de l’ancien patron de la Bceao.
On lui prête des intentions présidentielles. Loin d’être neutre pour avoir joué un rôle politique de premier plan (Premier ministre de 2005 à 2007), Charles Konan Banny, cet amateur de rugby ne manque pas d’atouts. ‘’ Charles Konan Banny est issu d’une grande famille baoulé du centre de la Côte d’Ivoire. Pour réconcilier les Dioula du nord et les Bété du centre-ouest, Banny le Baoulé est bien placé’’, écrit le confrère. Mais ce n’est pas tant son appartenance ethnique qui milite en sa faveur. L’homme s’est forgé une philosophie politique : l’art du compromis. Une méthode qu’il a expérimentée à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) de 1990 à 2005 en tant que gouverneur. Loin de sa Côte d’Ivoire natale, CKB a suivi la brouille entre l’actuel Président Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié. Le banquier Charles Konan Banny avait à cette époque tenté une médiation même si elle ne fut pas fructueuse. ‘’Sous la présidence Bédié, au plus fort de l’ivoirité et de la campagne anti-Ouattara, il a essayé, en vain, de réconcilier les deux hommes. (…) Premier ministre de décembre 2005 à mars 2007, il a tout de même réussi à décrisper les relations Gbagbo-Soro lors de quatre tables rondes à Yamoussoukro’’, relate Jeune Afrique. Vous avez dit Gbagbo ? C’est sur le rapprochement des pro-Gbagbo, encore sous le choc de la déchéance de leur leader, et les militants du Rhdp que tout le monde attend l’adepte du « compromis dynamique ». Mais comme le révèle l’hebdomadaire panafricain, Banny a gardé les contacts avec le camp Gbagbo.
Ses probables leviers dans le camp Gbagbo
Même s’ils sont pour l’instant arrêtés, Sokouri Bohui, Alcide Djédjé et bien d’autres de la maison Gbagbo sont au nombre de ses contacts. CKB a été au plus fort de la crise postélectorale, l’une des rares personnalités à franchir le blocus terrestre imposé par les Fds pour se rendre au Golf hôtel. Seul Banny pouvait avoir ce privilège en raison de ses relations avec ce qu’il était convenu d’appeler le camp présidentiel. La médiation c’est son dada. ‘’Après la chute de Gbagbo, il a tenté d’apaiser la violente querelle entre les frères ennemis Guillaume Soro et Ibrahim Coulibaly. A deux reprises, il a parlé au téléphone avec IB. (…) En juillet 2010 quand a couru la rumeur de sa candidature à la présidentielle, Banny a été violemment attaqué lors d’une réunion du bureau politique du PDCI. Il a fallu un tête-à-tête Bédié-Banny pour calmer le jeu’’, rappelle le confrère non sans relever les griefs qui pèsent contre l’homme du centre, au sens politique et géographique du terme. Ses différentes médiations n’ont pas donné les résultats escomptés. Il est présenté selon J.A comme serviteur de la France. Une image qui ne fait pas bon ménage avec la mentalité ivoirienne « made by Gbagbo ».
S.Débailly
On lui prête des intentions présidentielles. Loin d’être neutre pour avoir joué un rôle politique de premier plan (Premier ministre de 2005 à 2007), Charles Konan Banny, cet amateur de rugby ne manque pas d’atouts. ‘’ Charles Konan Banny est issu d’une grande famille baoulé du centre de la Côte d’Ivoire. Pour réconcilier les Dioula du nord et les Bété du centre-ouest, Banny le Baoulé est bien placé’’, écrit le confrère. Mais ce n’est pas tant son appartenance ethnique qui milite en sa faveur. L’homme s’est forgé une philosophie politique : l’art du compromis. Une méthode qu’il a expérimentée à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) de 1990 à 2005 en tant que gouverneur. Loin de sa Côte d’Ivoire natale, CKB a suivi la brouille entre l’actuel Président Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié. Le banquier Charles Konan Banny avait à cette époque tenté une médiation même si elle ne fut pas fructueuse. ‘’Sous la présidence Bédié, au plus fort de l’ivoirité et de la campagne anti-Ouattara, il a essayé, en vain, de réconcilier les deux hommes. (…) Premier ministre de décembre 2005 à mars 2007, il a tout de même réussi à décrisper les relations Gbagbo-Soro lors de quatre tables rondes à Yamoussoukro’’, relate Jeune Afrique. Vous avez dit Gbagbo ? C’est sur le rapprochement des pro-Gbagbo, encore sous le choc de la déchéance de leur leader, et les militants du Rhdp que tout le monde attend l’adepte du « compromis dynamique ». Mais comme le révèle l’hebdomadaire panafricain, Banny a gardé les contacts avec le camp Gbagbo.
Ses probables leviers dans le camp Gbagbo
Même s’ils sont pour l’instant arrêtés, Sokouri Bohui, Alcide Djédjé et bien d’autres de la maison Gbagbo sont au nombre de ses contacts. CKB a été au plus fort de la crise postélectorale, l’une des rares personnalités à franchir le blocus terrestre imposé par les Fds pour se rendre au Golf hôtel. Seul Banny pouvait avoir ce privilège en raison de ses relations avec ce qu’il était convenu d’appeler le camp présidentiel. La médiation c’est son dada. ‘’Après la chute de Gbagbo, il a tenté d’apaiser la violente querelle entre les frères ennemis Guillaume Soro et Ibrahim Coulibaly. A deux reprises, il a parlé au téléphone avec IB. (…) En juillet 2010 quand a couru la rumeur de sa candidature à la présidentielle, Banny a été violemment attaqué lors d’une réunion du bureau politique du PDCI. Il a fallu un tête-à-tête Bédié-Banny pour calmer le jeu’’, rappelle le confrère non sans relever les griefs qui pèsent contre l’homme du centre, au sens politique et géographique du terme. Ses différentes médiations n’ont pas donné les résultats escomptés. Il est présenté selon J.A comme serviteur de la France. Une image qui ne fait pas bon ménage avec la mentalité ivoirienne « made by Gbagbo ».
S.Débailly