Guéi Charles, fonctionnaire d’Etat :
«Allons à l’essentiel»
«Après tout ce qui s’est passé, nous pensons que c’est important que les Ivoiriens se retrouvent. C’est même une bonne chose que d’instaurer une commission réconciliation, vérité. Car après tout palabre, vient la phase de la réconciliation. Mais ce que nous souhaiterions c’est qu’il n’y ait pas de chasse à l’homme. Et qu’on arrête de fustiger certaines personnes par des propos véhéments et injurieux. Parce que très souvent quand on suit la télévision, on continue de diviser les Ivoiriens. Si on veut aller à la paix qu’on y aille sans tirer à boulets rouges sur qui que ce soit. Tous, nous avons commis des erreurs, quel que soit notre bord ».
Adon, menuisier :
«Il n’y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte d’Ivoire »
«On a été affecté par cette crise. Le fait que le pouvoir change de main, n’est pas en soi le problème. Mais beaucoup de défis se présentent aux dirigeants actuels dont la question du chômage et de la réconciliation. Que fait-on des autres confessions religieuses ? On nomme des chrétiens et des musulmans dans la commission. Mais il n’y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte d’Ivoire ? Et puis quelle est la place des chefs traditionnels dans cette réconciliation ? Le Président Ouattara leur avait promis une place de choix dans la campagne. Où en est-on ? Sinon notre souhait est que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire. Au Premier ministre Banny, je demande de mettre la balle à terre en sensibilisant les Ivoiriens ».
Hyacinthe Adou, Démarcheur en Immobilier :
«Ce n’est pas le moment propice pour parler de réconciliation»
« Je ne pense pas que ce soit le moment propice pour parler de réconciliation. Car à l’heure où nous sommes, aucune condition n’est réunie. Les commissariats, les gendarmeries et les différents camps sont encore sous occupation par des hommes en armes. Il n’y a pas d’autorités établies pour qu’on puisse nous parler de commission dialogue-justice-réconciliation. Il faut attendre qu’on rétablisse toutes les institutions dans leur âme et avec tout le sens qu’elles avaient avant de parler de réconciliation. Aujourd’hui on parle de Mgr Ahouana. Mais où était-il quand la crise battait son plein ? Quant au Cheikh Boikary, je ne le connais pas et donc je ne peux pas me prononcer sur lui.
Zoto Bli, sans emploi :
«Il y a beaucoup de choses à faire avant de parler de réconciliation »
« J’aurais préféré que la constitution de la commission de dialogue-justice-réconciliation soit composée des membres du forum des confessions religieuses. Car la paix en elle-même peut venir toute seule. Mais regardez autour de vous. Il y a des hommes en armes. Si on pouvait encaserner tous ces hommes-là, ce serait un grand pas vers la réconciliation. Autre point important, c’est que si l’administration était fonctionnelle, on dirait qu’il y a lueur d’espoir. Mais regardez les brigades de gendarmerie, les commissariats et autres. Ils sont tous occupés. L’Ivoirien en lui-même n’est pas rancunier et le problème de la réconciliation peut aboutir si et seulement si toutes les commodités sont réunies».
Mlle Lucie, débrouillarde:
«Ça n’a pas son sens »
«Il n’y aura pas de commission réconciliation. Ça n’a pas son sens. La réconciliation se trouve dans le cœur de chacun. La lumière se fera entre nous les Ivoiriens. Ça ne se fera pas comme cela. Ça se fera dans le cœur de chaque Ivoirien et dans l’acceptation des uns et des autres. Quand chaque Ivoirien décidera de se réconcilier avec son frère, il y aura l’unité, la paix. Ce que la commission fait, c’est pour mettre la rancœur dans le cœur des Ivoiriens. Ils peuvent faire leur comité comme ils le pensent. Mais ce ne seront pas eux qui mettront la paix dans ce pays. La paix viendra de Dieu et dans le cœur de chacun ».
Kouassi Caroline, Secrétaire:
«Avec le pardon, on peut tout faire »
« Les Ivoiriens doivent nécessairement passer par la réconciliation. Le pardon pour tout ce qui s’est passé. Avec le pardon, on peut tout faire. Entre autres, reconstruire le pays, parler avec son voisin, faire des projets pour le pays comme pour chacun. Le moment est opportun dans la mesure où on doit panser nos plaies. Et les hommes de Dieu ont toute leur place dans cette commission car ils ont avec eux, la manière et pourront toucher les cœurs pour les apaiser. Les hommes de Dieu, en tant que serviteurs de Dieu, ont pour mission de réconcilier et d’apaiser les cœurs brisés. C’est pourquoi, leur présence au sein de cette commission est d’une importance capitale. En principe, tous les pasteurs, prêtres et imams doivent s’impliquer ».
Mlle Guéi Patricia, commerçante :
«Il faut aussi désarmer les cœurs »
« Dans un premier temps, je pourrai dire que tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire c’est par la grâce de Dieu. Il faut toujours quelqu’un pour parler de la part de Dieu. Et c’est Dieu qui a mis ces hommes-là dans cette commission de réconciliation. Ils pourront donc y arriver avec notre soutien bien sûr. On demande aux fonctionnaires d’aller au travail pendant qu’il y a des hommes en armes. Il faut les désarmer. Dans les rues, les hommes sont méfiants et ont gros sur le cœur. Il faut aussi désarmer les cœurs. Cela permettra aux uns et aux autres de s’accepter. Il faut que les Ivoiriens communiquent entre eux par le biais de la commission vérité, réconciliation. Car il ne sert à rien de rester loin pour se lancer des pierres».
Boidigbo Sabrina,
tresseuse :
«Ce ne sera pas facile »
« Avec tout ce qui s’est passé, parler de réconciliation est une bonne chose. Ce ne sera pas facile car beaucoup ont gros sur le cœur. Mais ça vaut la peine d’essayer. Si tout le monde pouvait s’entendre pour oublier le passé, ce serait une bonne chose car sans la réconciliation, le pays ne peut pas avancer. Il faudrait qu’on pense à nos enfants, il faudrait qu’on pense à ceux qui vont venir demain. On a vécu des moments difficiles mais il faudrait qu’on se pardonne pour pouvoir aller de l’avant. Avant toute chose, il faut avoir l’avis de Dieu. Et pour moi, ces hommes de Dieu ont la parole de la réconciliation. Les Ivoiriens ont beaucoup de chose sur le cœur. Seul le dialogue et l’écoute nous feront oublier notre douleur ».
Lattah Hermendel, Docteur en pharmacie :
«La réconciliation s’impose à nous»
«La réconciliation s’impose à nous compte tenu du fait que le pays vient de sortir d’une très grave crise. Pour ne pas que cela se répète, nous devons agir, à l’image de l’Afrique du Sud, qui a instauré une commission vérité, réconciliation. Aujourd’hui, on sait ce que cela a rapporté à ce pays. L’Afrique du Sud amorce le développement et fait partie des pays émergents. Dans l’histoire de tous les peuples, il existe des crises. Et une fois la crise passée, on met en place une commission réconciliation, vérité pour réconcilier tous les fils et filles de ce pays. C’est dans ce sens-là que le Président Ouattara a institué la commission réconciliation vérité présidée par le Premier ministre Charles Konan Banny. Concernant les deux personnalités religieuses, je pense que Monseigneur Ahouana est connu pour son franc-parler ; il en est de même pour l’Imam Boikary Fofana. Et ces leaders religieux peuvent faire l’affaire ».
Réalisé par A. Dedi et David Yala
«Allons à l’essentiel»
«Après tout ce qui s’est passé, nous pensons que c’est important que les Ivoiriens se retrouvent. C’est même une bonne chose que d’instaurer une commission réconciliation, vérité. Car après tout palabre, vient la phase de la réconciliation. Mais ce que nous souhaiterions c’est qu’il n’y ait pas de chasse à l’homme. Et qu’on arrête de fustiger certaines personnes par des propos véhéments et injurieux. Parce que très souvent quand on suit la télévision, on continue de diviser les Ivoiriens. Si on veut aller à la paix qu’on y aille sans tirer à boulets rouges sur qui que ce soit. Tous, nous avons commis des erreurs, quel que soit notre bord ».
Adon, menuisier :
«Il n’y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte d’Ivoire »
«On a été affecté par cette crise. Le fait que le pouvoir change de main, n’est pas en soi le problème. Mais beaucoup de défis se présentent aux dirigeants actuels dont la question du chômage et de la réconciliation. Que fait-on des autres confessions religieuses ? On nomme des chrétiens et des musulmans dans la commission. Mais il n’y a pas que les chrétiens et les musulmans en Côte d’Ivoire ? Et puis quelle est la place des chefs traditionnels dans cette réconciliation ? Le Président Ouattara leur avait promis une place de choix dans la campagne. Où en est-on ? Sinon notre souhait est que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire. Au Premier ministre Banny, je demande de mettre la balle à terre en sensibilisant les Ivoiriens ».
Hyacinthe Adou, Démarcheur en Immobilier :
«Ce n’est pas le moment propice pour parler de réconciliation»
« Je ne pense pas que ce soit le moment propice pour parler de réconciliation. Car à l’heure où nous sommes, aucune condition n’est réunie. Les commissariats, les gendarmeries et les différents camps sont encore sous occupation par des hommes en armes. Il n’y a pas d’autorités établies pour qu’on puisse nous parler de commission dialogue-justice-réconciliation. Il faut attendre qu’on rétablisse toutes les institutions dans leur âme et avec tout le sens qu’elles avaient avant de parler de réconciliation. Aujourd’hui on parle de Mgr Ahouana. Mais où était-il quand la crise battait son plein ? Quant au Cheikh Boikary, je ne le connais pas et donc je ne peux pas me prononcer sur lui.
Zoto Bli, sans emploi :
«Il y a beaucoup de choses à faire avant de parler de réconciliation »
« J’aurais préféré que la constitution de la commission de dialogue-justice-réconciliation soit composée des membres du forum des confessions religieuses. Car la paix en elle-même peut venir toute seule. Mais regardez autour de vous. Il y a des hommes en armes. Si on pouvait encaserner tous ces hommes-là, ce serait un grand pas vers la réconciliation. Autre point important, c’est que si l’administration était fonctionnelle, on dirait qu’il y a lueur d’espoir. Mais regardez les brigades de gendarmerie, les commissariats et autres. Ils sont tous occupés. L’Ivoirien en lui-même n’est pas rancunier et le problème de la réconciliation peut aboutir si et seulement si toutes les commodités sont réunies».
Mlle Lucie, débrouillarde:
«Ça n’a pas son sens »
«Il n’y aura pas de commission réconciliation. Ça n’a pas son sens. La réconciliation se trouve dans le cœur de chacun. La lumière se fera entre nous les Ivoiriens. Ça ne se fera pas comme cela. Ça se fera dans le cœur de chaque Ivoirien et dans l’acceptation des uns et des autres. Quand chaque Ivoirien décidera de se réconcilier avec son frère, il y aura l’unité, la paix. Ce que la commission fait, c’est pour mettre la rancœur dans le cœur des Ivoiriens. Ils peuvent faire leur comité comme ils le pensent. Mais ce ne seront pas eux qui mettront la paix dans ce pays. La paix viendra de Dieu et dans le cœur de chacun ».
Kouassi Caroline, Secrétaire:
«Avec le pardon, on peut tout faire »
« Les Ivoiriens doivent nécessairement passer par la réconciliation. Le pardon pour tout ce qui s’est passé. Avec le pardon, on peut tout faire. Entre autres, reconstruire le pays, parler avec son voisin, faire des projets pour le pays comme pour chacun. Le moment est opportun dans la mesure où on doit panser nos plaies. Et les hommes de Dieu ont toute leur place dans cette commission car ils ont avec eux, la manière et pourront toucher les cœurs pour les apaiser. Les hommes de Dieu, en tant que serviteurs de Dieu, ont pour mission de réconcilier et d’apaiser les cœurs brisés. C’est pourquoi, leur présence au sein de cette commission est d’une importance capitale. En principe, tous les pasteurs, prêtres et imams doivent s’impliquer ».
Mlle Guéi Patricia, commerçante :
«Il faut aussi désarmer les cœurs »
« Dans un premier temps, je pourrai dire que tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire c’est par la grâce de Dieu. Il faut toujours quelqu’un pour parler de la part de Dieu. Et c’est Dieu qui a mis ces hommes-là dans cette commission de réconciliation. Ils pourront donc y arriver avec notre soutien bien sûr. On demande aux fonctionnaires d’aller au travail pendant qu’il y a des hommes en armes. Il faut les désarmer. Dans les rues, les hommes sont méfiants et ont gros sur le cœur. Il faut aussi désarmer les cœurs. Cela permettra aux uns et aux autres de s’accepter. Il faut que les Ivoiriens communiquent entre eux par le biais de la commission vérité, réconciliation. Car il ne sert à rien de rester loin pour se lancer des pierres».
Boidigbo Sabrina,
tresseuse :
«Ce ne sera pas facile »
« Avec tout ce qui s’est passé, parler de réconciliation est une bonne chose. Ce ne sera pas facile car beaucoup ont gros sur le cœur. Mais ça vaut la peine d’essayer. Si tout le monde pouvait s’entendre pour oublier le passé, ce serait une bonne chose car sans la réconciliation, le pays ne peut pas avancer. Il faudrait qu’on pense à nos enfants, il faudrait qu’on pense à ceux qui vont venir demain. On a vécu des moments difficiles mais il faudrait qu’on se pardonne pour pouvoir aller de l’avant. Avant toute chose, il faut avoir l’avis de Dieu. Et pour moi, ces hommes de Dieu ont la parole de la réconciliation. Les Ivoiriens ont beaucoup de chose sur le cœur. Seul le dialogue et l’écoute nous feront oublier notre douleur ».
Lattah Hermendel, Docteur en pharmacie :
«La réconciliation s’impose à nous»
«La réconciliation s’impose à nous compte tenu du fait que le pays vient de sortir d’une très grave crise. Pour ne pas que cela se répète, nous devons agir, à l’image de l’Afrique du Sud, qui a instauré une commission vérité, réconciliation. Aujourd’hui, on sait ce que cela a rapporté à ce pays. L’Afrique du Sud amorce le développement et fait partie des pays émergents. Dans l’histoire de tous les peuples, il existe des crises. Et une fois la crise passée, on met en place une commission réconciliation, vérité pour réconcilier tous les fils et filles de ce pays. C’est dans ce sens-là que le Président Ouattara a institué la commission réconciliation vérité présidée par le Premier ministre Charles Konan Banny. Concernant les deux personnalités religieuses, je pense que Monseigneur Ahouana est connu pour son franc-parler ; il en est de même pour l’Imam Boikary Fofana. Et ces leaders religieux peuvent faire l’affaire ».
Réalisé par A. Dedi et David Yala