Le procureur Koffi Kouadio Simplice a décidé de geler les comptes de certains pontes du régime FPI. Au nombre de 148, ces personnes, civiles et militaires, sont interdites, jusqu’à nouvel ordre, de tous mouvements financiers sur leurs comptes bancaires. Aussi ne peuvent-elles mener aucune transactions sur leurs actions, obligations et autres titres de propriété durant cette mesure. A cet effet, les banques et établissements financiers, à qui la décision a déjà été notifiée par le procureur de la République, sont sommés de veiller à son strict respect.
Il s’agit d’une décision qui, en réalité, n’est rien moins qu’une des mesures conservatoires, en attendant que la Justice entre véritablement dans sa phase active. Elle concerne principalement les personnes ayant participé, de près ou de loin, à l’incitation et l’enlisement de la récente crise postélectorale en Côte d’Ivoire. En effet, durant plus de trois mois après l’élection présidentielle, qui a pourtant vu la victoire du président Alassane Ouattara avec 54,10% des voix, Laurent Gbagbo et ses partisans se sont entêtés à confisquer le pouvoir d’Etat. Le candidat malheureux et ses sbires du LMP, aveuglés par cette boulimie du pouvoir, n’ont pas hésité un seul instant à commettre des actes illégaux allant jusqu’à des crimes de sang et à des crimes économiques. Usurpation du pouvoir, utilisation illégale d’armes de guerre contre des populations civiles, tueries, concussion, appels à la haine, détournements de deniers publics, blanchiment d’argent,… la liste des charges est longue. Cependant, elle devra aboutir à un seul résultat : la Justice. Que chacune des personnes figurant sur cette liste noire, parce qu’ayant pris part aux forfaitures de l’ancien régime, réponde effectivement de ses actes devant les tribunaux. Personnalités politiques, responsables militaires, opérateurs économiques, hommes de médias et bien d’autres, tous doivent être situés sur leurs responsabilités et le rôle qu’ils ont joué dans cette crise qui a fait tant de dégâts. Car, il est temps de mettre fin, de façon définitivement, à l’impunité en Côte d’Ivoire. Gage d’un nouveau départ pour un Etat de Droit.
DS