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Politique Publié le samedi 14 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Les cinq priorités des gouverneurs et présidents de Conseils Généraux

Contribuer au processus de sortie de crise a travers

• La participation à la mise en œuvre du programme présidentiel d’urgence;

• La contribution à la réintégration sociale et professionnelle des personnes déplacées internes, des ex-combattants et des miliciens ;

• La contribution aux chantiers de reconstruction post-conflit, notamment à travers des idées novatrices telles que la promotion de chantiers-écoles dans les domaines de la construction, des routes, de l’hydraulique… ;

• Le renforcement de la sécurité des populations par la mise en œuvre de la phase nationale du PASU ;

• Le lancement d’un programme de ‘’travaux d’intérêt communautaire’’.

Mettre en place une politique de développement locale basée sur cinq secteurs prioritaires

• Le développement de l’agriculture intensive. Deux projets ont déjà été esquissés à cette fin, un, dénommé ‘’un hectare pour bien vivre’’, pour la réintégration des populations déplacées et l’insertion des jeunes et, un autre, pour l’installation d’écofermes qui pourraient être portées par les conseils généraux;

• La gestion de la salubrité et l’amélioration du cadre de vie par l’élaboration d’un schéma national de gestion des ordures : tri, pré-collecte, collecte, transport, traitement et mise en décharge des ordures ménagères;

• La relance de l’habitat et particulièrement de l’habitat rural à partir des matériaux locaux. Deux projets ont aussi été envisagés, ici, pour la reconstruction des habitations détruites dans la zone Ouest et pour la construction d’écoles et de centres de santé en chantiers-écoles. Cette approche vise, non seulement la qualification des jeunes et la création d’emplois, mais aussi la réduction des coûts de construction ou de réhabilitation de ces bâtiments ;

• La relance de l’activité textile, qu’elle soit artisanale ou industrielle, dans les pôles de développement Nord, Centre-Nord et Ouest. A cet égard et à titre d’exemple, Gonfreville qui était, dans les années 70, le plus gros employeur dans le secteur industriel, devant l’EECI et la PALMINDUTRIE, ne compte plus que 100 employés. Une partie du marché des tenues des « corps habillés » pourrait, à elle seule, permettre la création de plus de 300 emplois dans l’immédiat, à Gonfreville ;

• Le développement d’une stratégie de ‘’labellisation de terroirs’’, pour la promotion de l’artisanat et du tourisme local.

Renforcer les structures organisationnelles des collectivités locales, notamment a travers

• La mise en place d’une faitière des associations d’élus locaux de Côte d’Ivoire ;

• La mise en place d’associations régionales des élus locaux sur la base du découpage de notre pays en 10 pôles de développement tels que retenus par le DSRP ;

• La mise en place, avec le soutien des différents départements ministériels, d’une cellule d’appui technique aux collectivités territoriales ;

• Le renforcement de l’ancrage avec l’Université des Collectivités et la MACOM.

• La mise en place d’une administration des collectivités territoriales.

Renforcer les outils de développement local a travers

• L’élaboration d’indicateurs de mesure des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au niveau local ;

• L’élaboration de plans stratégiques basés sur les potentialités réelles de nos collectivités locales ;

• L’insertion des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables par la mise en œuvre concertée des programmes nationaux et des plans de développement locaux ;

•Le développement de l’intégration régionale ;

Renforcer la coopération régionale

Les Collectivités territoriales attendent aujourd’hui, de l’Etat et des partenaires au développement, l’appui nécessaire pour la réalisation de ce plan d’action. A cet égard, elles restent confiantes, parce que persuadées que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane Ouattara, saura dégager les fonds promis par le candidat du même nom lors de la campagne électorale. Et, il a déjà commencé à le faire, en mettant en place le fonds d’urgence présidentiel, bien avant sa prestation de serment. Ce fonds étant destiné à régler les problèmes d’urgence dans les cinq (5) secteurs prioritaires que sont, l’eau potable, la santé, l’éducation, l’électricité et la salubrité urbaine, domaines de compétence des collectivités locales, il mériterait, selon nous, d’être géré en parfaite symbiose entre les ministères concernés, les faîtières des élus, les services déconcentrés de l’administration et les élus locaux eux-mêmes. C’est pour moi l’occasion de solliciter que vous acceptiez aujourd’hui et devant tous, la lourde tâche de contribuer à rendre la décentralisation plus effective en Côte d’Ivoire. A cet égard, la quarantaine de projets de décrets d’application des lois sur la décentralisation, soumise au gouvernement depuis bientôt deux ans, mériterait d’être signée pour que le transfert des compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales se traduise en actes. Et beaucoup reste encore à faire, notamment la préparation de nouveaux textes dans les domaines financier et domanial où nos attentes restent très fortes. L’Etat doit également nous permettre de concevoir, ensemble, un mécanisme de mesure des incidences financières du transfert des compétences aux collectivités territoriales et procéder, chaque année, à l’affectation des sommes y relatives aux budgets de nos collectivités territoriales respectives.
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