Après des moments très difficiles pendant lesquels, le discours officiel de l’époque les a remplis de haine, de rancœurs et de méchancetés, les Ivoiriens veulent se donner la main. Le pouvoir a changé, le discours également. Maintenant, à travers le pays, l’on ne court plus après les braves, les courageux, ceux qui sortent l’épée dès qu’on leur montre un glaive. Le temps de ces hommes au parler martial et aux allures guerrières, est révolu. La mode est à la fraternité, aux accolades et aux amitiés sincères. Des bonnes volontés sont à la recherche de toutes les haches de guerre pour les enterrer. La tranquillité et le bonheur du bon peuple de Côte d’Ivoire se trouvent au bout de tous ces efforts. Tous les oiseaux de mauvais augure seront déplumés. Les prophéties des vendeurs d’illusions seront jetées à la rivière.
Maintenant, nous avons tous compris que Dieu ne trie pas ses enfants. Il est le père de toutes ces créatures qui peuplent l’univers. Géniteur juste et bon, Il aime toutes ses ouailles de la même façon. Jamais, il ne permettra que le mensonge l’emporte sur la vérité. Il relèvera toujours ceux qui sont mal jugés par les uns et frappés d’ostracisme par les autres. Qu’il fait bon vivre dans notre carré quand la vertu visite toutes ses maisons et que l’amour habite tous les cœurs. La réconciliation se fera d’abord par le discours. Car, souvent, le verbe précède l’action. II traduit le sentiment qu’éprouve un individu. Le langage de la réconciliation est agréable à l’oreille. Mais le bon peuple, pour se réconcilier avec lui-même, ne doit pas s’arrêter aux simples discours, aux affirmations gratuites, aux professions de foi sans lendemain. C’est par les faits, les actes posés que sera scellée la véritable et durable réconciliation. Quand personne ne se sentira exclu, quand tout le monde aura le sentiment d’être associé à la reconstruction du pays, au réarmement moral national, la réconciliation ne sera plus qu’un jeu d’enfant. Le président de la République, bien au fait des réalités sociales, a indiqué, à bon escient, qu’il est le président de tous les Ivoiriens. De ceux qui ont voté pour lui et de ceux qui n’ont pas voté pour lui. Ce discours révolutionnaire, au sens noble du terme, a suscité des attentes qu’il faut satisfaire. Quand les adversaires d’hier auront le sentiment qu’ils puisent à la même source de la justice, ils se regarderont avec beaucoup moins d’animosité. Quand on connait le parcours et la nature du nouveau locataire de notre palais, il y a fort à parier que la réconciliation nationale est une chose possible. Surtout, qu’elle ne mettra pas une éternité pour se réaliser.
Raoul Mapiéchon
Maintenant, nous avons tous compris que Dieu ne trie pas ses enfants. Il est le père de toutes ces créatures qui peuplent l’univers. Géniteur juste et bon, Il aime toutes ses ouailles de la même façon. Jamais, il ne permettra que le mensonge l’emporte sur la vérité. Il relèvera toujours ceux qui sont mal jugés par les uns et frappés d’ostracisme par les autres. Qu’il fait bon vivre dans notre carré quand la vertu visite toutes ses maisons et que l’amour habite tous les cœurs. La réconciliation se fera d’abord par le discours. Car, souvent, le verbe précède l’action. II traduit le sentiment qu’éprouve un individu. Le langage de la réconciliation est agréable à l’oreille. Mais le bon peuple, pour se réconcilier avec lui-même, ne doit pas s’arrêter aux simples discours, aux affirmations gratuites, aux professions de foi sans lendemain. C’est par les faits, les actes posés que sera scellée la véritable et durable réconciliation. Quand personne ne se sentira exclu, quand tout le monde aura le sentiment d’être associé à la reconstruction du pays, au réarmement moral national, la réconciliation ne sera plus qu’un jeu d’enfant. Le président de la République, bien au fait des réalités sociales, a indiqué, à bon escient, qu’il est le président de tous les Ivoiriens. De ceux qui ont voté pour lui et de ceux qui n’ont pas voté pour lui. Ce discours révolutionnaire, au sens noble du terme, a suscité des attentes qu’il faut satisfaire. Quand les adversaires d’hier auront le sentiment qu’ils puisent à la même source de la justice, ils se regarderont avec beaucoup moins d’animosité. Quand on connait le parcours et la nature du nouveau locataire de notre palais, il y a fort à parier que la réconciliation nationale est une chose possible. Surtout, qu’elle ne mettra pas une éternité pour se réaliser.
Raoul Mapiéchon
