La situation des personnes handicapées n'est pas du tout reluisante. Elle s'est même empirée du fait de la crise postélectorale avec de nouvelles personnes handicapées. Mais ces personnes vulnérables ne veulent pas rester en marge du processus de reconstruction et de réconciliation de Côte d'Ivoire. Regroupées au sein de la Coordination Nationale des Associations des Personnes Handicapées de Côte d'Ivoire (CNAPHCI), ont tenu une conférence de presse samedi dernier, au Groupe Scolaire les Pingouins à Abobo. « (…) Nous ne voulons plus être laissés pour contre. Nous voulons être des agents de développement », a indiqué le président de la CNAPHCI, M. Koné Yacouba. Il a relevé que les personnes handicapées doivent être impliquées dans toutes les prises de décisions les concernant. « Car toutes actions entreprises sans nous seraient vouées à l'échec », a insisté M. Koné, avant d'inviter les personnes handicapées au pardon et à la tolérance. La coordination de personnes handicapées a également salué la mise en place de la commission ''dialogue, vérité, réconciliation''. « Pour nous il n'y a pas lieu de se précipiter au risque de brimer la victime au profit du bourreau », a t-il averti. M. Koné Yacouba a appelé par ailleurs les différentes associations des personnes handicapées à l'union sacrée autour des idéaux de paix et de démocratie du Président Alassane Ouattara. Toutefois, la CNAPHCI a égrené quelques doléances qu'elle voudrait bien voir satisfaites par le Président de la République. Il s'agit entre autre de la mise en place d'un programme d'urgence, de réinsertion socioprofessionnelle des victimes de la crise, l'implication du gouvernement dans le reclassement des travailleurs devenus handicapés du fait de la crise postélectorale. A cela s'ajoute la réadaptation psychologique des victimes et la réorganisation du système social pour une meilleure prise en compte des préoccupations des personnes handicapées.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé
