Nous avons rencontré, hier à Yamoussoukro, la chefferie traditionnelle Akouè. La rencontre s’est déroulée au siège du tribunal coutumier, dans le village de N’Gokro, sis au quartier Assabou. A cette occasion, sur le parterre de notables présents, l’honneur est revenu au Secrétaire permanent de la chefferie, M. Kouassi Yao Maurice de répondre à nos questions. Entretien.
Le Patriote : Le président Alassane Ouattara sera investi ce samedi, ici à Yamoussoukro. Comment ressentez-vous ce choix porté sur votre localité ?
Kouass Yao Maurice : Il faut dire que c’est un honneur pour nous. C’est une joie et une reconnaissance. Le président Alassane Ouattara, en décidant de venir faire son investiture à Yamoussoukro, nous honore. Pour nous, c’est l’histoire qu’il est en train de faire renaître. Il est en train de pérenniser les actes du président Félix Houphouët Boigny. Nous sommes tous comblés. Et cela, à plusieurs niveaux.
LP : Lesquels ?
KYM : D’abord, parce que lui-même étant disciple du président Houphouët Boigny. Mais aussi, parce qu’il a assimilé les vertus cardinales du président Houphouët Boigny. Il est celui qui, aujourd’hui, décide de suivre le chemin tracé par Félix Houphouët Boigny. Il est aussi celui qui a décidé de pérenniser les actes d’Houphouët Boigny à Yamoussoukro. A cet effet, il vient de nommer récemment un des Boigny à la tête du Gouvernorat de Yamoussoukro, en la personne d’Augustin Thiam qui est en même temps notre chef de canton et notre chef de village. Nous ne saurons donc combien de fois le remercier.
LP : Quelle sera la part de la chefferie de Yamoussoukro dans cette d’investiture du président de la République ?
KYM : Je pourrai dire que c’est d’abord notre affaire. C’est nous qui allons recevoir tous ceux qui viendrons. Et c’est ce que nous sommes en train de préparer. Nous allons recevoir les chefs qui viendront de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. C’est la raison pour laquelle la réception des chefs est uniquement réservée à la notabilité de N’Gokro. C’est elle qui va recevoir tous les rois, chefs de cantons et chefs de villages de Côte d’Ivoire. Pour nous, c’est un honneur. Et nous en sommes heureux.
LP : Nous sommes à quelques heures de cette cérémonie. Peut-on avoir une idée du nombre de têtes couronnés qui seront présentes à cet évènement ?
KYM : C’est clair que toute la Côte d’Ivoire voudrait être présente à cette cérémonie à Yamoussoukro, surtout les chefs. Nous avons tous vu la démonstration qui a été faite pour Alassane Ouattara avant le second tour de l’élection présidentielle. Et c’est toujours cette même motivation qui anime les chefs de la région des Lacs et de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Nous avons 95 départements. Et dans chaque département, nous pouvons avoir une cinquantaine de chefs. Si nous voulons donc prendre tous ces chefs des 95 départements, c’est sûr que nous n’allons pas pouvoir contenir dans la salle de la Fondation. C’est pourquoi, nous nous sommes contentés d’invités les rois, chefs de cantons et de tribus et certains chefs de villages. Nous allons les accueillir, afin qu’ensemble, nous puissions participer à cette grande fête.
LP : Peut-on avoir un avant-goût de l’accueil que la chefferie de Yamoussoukro réserve à Alassane Ouattara et à ses hôtes ?
KYM : Au niveau traditionnel, quand le tam-tam parleur sort, cela veut dire qu’il y a une autorité qui est là. Nous avons souhaité faire sortir les onze tam-tams qui constituent la tribu des Akouè. Mais, nous nous sommes dit que le président de la République a beaucoup à faire, surtout que nous sortons d’une crise. Nous ne voulons donc pas l’épuiser. Alors, nous avons demandé que ce soit seulement trois tam-tams qui viennent. Il y a un qui sera au Palais présidentiel où va loger le président, pour dire que le Roi est là. Il y a un qui sera à la Fondation, pour souhaiter la bienvenue à tous les rois et chefs qui viendront. Enfin, il y a un qui sera à l’aéroport, pour dire au président « voici la porte qui est ouverte, nous vous recevons ». C’est ainsi que les choses vont se passer à notre niveau. Parce que dans le pays Akan, le tam-tam est signe de pouvoir. Et dès que le tam-tam est sorti, c’est tout le peuple Akouè qui est sorti.
LP : Après cette cérémonie, le président Alassane Ouattara a promis venir s’installer définitivement ici à Yamoussoukro. Quel sentiment cela vous procure ?
KYM : Comme je l’ai dit plus haut, cela entre dans le cadre de la pérennisation des œuvres du président Houphouët Boigny. Notre père Houphouët a tracé les sillons et nous a demandé que nous les élargissions. C’est ce que va faire le président Alassane Ouattara. Et nous en sommes très heureux. Nous allons prier tous les mânes et les ancêtres, pour que cette mission qu’il est venu accomplir se fasse dans la paix.
LP : Pour vous qui écoutez beaucoup les populations de Yamoussoukro, quelles sont les principales difficultés auxquelles elles sont confrontées ?
KYM : Il y en a plusieurs. Aujourd’hui, nous avons nos jeunes qui sont sans emploi. Il y a le problème de l’habitat. Le problème de la pérennisation des villages. Parce qu’aujourd’hui, Yamoussoukro est déclarée « zone d’autorité publique ». Dans ce cas, où place-t-on les villages ? Que fait-on avec les populations ? C’est un problème foncier qui a besoin d’être résolu. Et nous pensons que le président Alassane Ouattara, avec qui nous allons parler, aura une oreille attentive face à nos préoccupations.
Réalisé par Diawara Samou
Photos : Tano E.
(Envoyés spéciaux)
Le Patriote : Le président Alassane Ouattara sera investi ce samedi, ici à Yamoussoukro. Comment ressentez-vous ce choix porté sur votre localité ?
Kouass Yao Maurice : Il faut dire que c’est un honneur pour nous. C’est une joie et une reconnaissance. Le président Alassane Ouattara, en décidant de venir faire son investiture à Yamoussoukro, nous honore. Pour nous, c’est l’histoire qu’il est en train de faire renaître. Il est en train de pérenniser les actes du président Félix Houphouët Boigny. Nous sommes tous comblés. Et cela, à plusieurs niveaux.
LP : Lesquels ?
KYM : D’abord, parce que lui-même étant disciple du président Houphouët Boigny. Mais aussi, parce qu’il a assimilé les vertus cardinales du président Houphouët Boigny. Il est celui qui, aujourd’hui, décide de suivre le chemin tracé par Félix Houphouët Boigny. Il est aussi celui qui a décidé de pérenniser les actes d’Houphouët Boigny à Yamoussoukro. A cet effet, il vient de nommer récemment un des Boigny à la tête du Gouvernorat de Yamoussoukro, en la personne d’Augustin Thiam qui est en même temps notre chef de canton et notre chef de village. Nous ne saurons donc combien de fois le remercier.
LP : Quelle sera la part de la chefferie de Yamoussoukro dans cette d’investiture du président de la République ?
KYM : Je pourrai dire que c’est d’abord notre affaire. C’est nous qui allons recevoir tous ceux qui viendrons. Et c’est ce que nous sommes en train de préparer. Nous allons recevoir les chefs qui viendront de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. C’est la raison pour laquelle la réception des chefs est uniquement réservée à la notabilité de N’Gokro. C’est elle qui va recevoir tous les rois, chefs de cantons et chefs de villages de Côte d’Ivoire. Pour nous, c’est un honneur. Et nous en sommes heureux.
LP : Nous sommes à quelques heures de cette cérémonie. Peut-on avoir une idée du nombre de têtes couronnés qui seront présentes à cet évènement ?
KYM : C’est clair que toute la Côte d’Ivoire voudrait être présente à cette cérémonie à Yamoussoukro, surtout les chefs. Nous avons tous vu la démonstration qui a été faite pour Alassane Ouattara avant le second tour de l’élection présidentielle. Et c’est toujours cette même motivation qui anime les chefs de la région des Lacs et de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Nous avons 95 départements. Et dans chaque département, nous pouvons avoir une cinquantaine de chefs. Si nous voulons donc prendre tous ces chefs des 95 départements, c’est sûr que nous n’allons pas pouvoir contenir dans la salle de la Fondation. C’est pourquoi, nous nous sommes contentés d’invités les rois, chefs de cantons et de tribus et certains chefs de villages. Nous allons les accueillir, afin qu’ensemble, nous puissions participer à cette grande fête.
LP : Peut-on avoir un avant-goût de l’accueil que la chefferie de Yamoussoukro réserve à Alassane Ouattara et à ses hôtes ?
KYM : Au niveau traditionnel, quand le tam-tam parleur sort, cela veut dire qu’il y a une autorité qui est là. Nous avons souhaité faire sortir les onze tam-tams qui constituent la tribu des Akouè. Mais, nous nous sommes dit que le président de la République a beaucoup à faire, surtout que nous sortons d’une crise. Nous ne voulons donc pas l’épuiser. Alors, nous avons demandé que ce soit seulement trois tam-tams qui viennent. Il y a un qui sera au Palais présidentiel où va loger le président, pour dire que le Roi est là. Il y a un qui sera à la Fondation, pour souhaiter la bienvenue à tous les rois et chefs qui viendront. Enfin, il y a un qui sera à l’aéroport, pour dire au président « voici la porte qui est ouverte, nous vous recevons ». C’est ainsi que les choses vont se passer à notre niveau. Parce que dans le pays Akan, le tam-tam est signe de pouvoir. Et dès que le tam-tam est sorti, c’est tout le peuple Akouè qui est sorti.
LP : Après cette cérémonie, le président Alassane Ouattara a promis venir s’installer définitivement ici à Yamoussoukro. Quel sentiment cela vous procure ?
KYM : Comme je l’ai dit plus haut, cela entre dans le cadre de la pérennisation des œuvres du président Houphouët Boigny. Notre père Houphouët a tracé les sillons et nous a demandé que nous les élargissions. C’est ce que va faire le président Alassane Ouattara. Et nous en sommes très heureux. Nous allons prier tous les mânes et les ancêtres, pour que cette mission qu’il est venu accomplir se fasse dans la paix.
LP : Pour vous qui écoutez beaucoup les populations de Yamoussoukro, quelles sont les principales difficultés auxquelles elles sont confrontées ?
KYM : Il y en a plusieurs. Aujourd’hui, nous avons nos jeunes qui sont sans emploi. Il y a le problème de l’habitat. Le problème de la pérennisation des villages. Parce qu’aujourd’hui, Yamoussoukro est déclarée « zone d’autorité publique ». Dans ce cas, où place-t-on les villages ? Que fait-on avec les populations ? C’est un problème foncier qui a besoin d’être résolu. Et nous pensons que le président Alassane Ouattara, avec qui nous allons parler, aura une oreille attentive face à nos préoccupations.
Réalisé par Diawara Samou
Photos : Tano E.
(Envoyés spéciaux)