Une investiture républicaine. C'est ainsi que le vice-président du comité d'organisation de l'investiture du Président de la République, en charge des relations avec les partis politiques, Adama Bictogo, a qualifié, hier, au cours d'une conférence de presse animée à l'Hôtel Ivoire, la cérémonie qui aura lieu le 21 mai prochain, à Yamoussoukro. Selon le conférencier, le thème ''la Côte d'Ivoire rassemble'', traduit en lui-même le qualificatif: « (…) Cette investiture est la tribune qui permettra, de façon sobre et digne, d'envoyer un message à la Côte d'Ivoire et aux Ivoiriens leur disant que le pays a traversé un moment difficile, mais reste debout, prête à avancer vers le progrès. D'autant plus que pendant 10 ans, le pays est resté fermé à la communauté internationale» a-t-il précisé. C'est pourquoi, il a appelé les Ivoiriens dans leur ensemble, à «s'approprier cette investiture qui marque le début d'une nouvelle ère, d'une Côte d'Ivoire nouvelle qui se veut plus dynamique, qui veut se réconcilier avec elle-même.» Pour le vice-président du comité d'organisation, la cérémonie d'investiture du 21 mai prochain annonce de nombreux défis, notamment le défi de l'emploi, de la santé, de l'école. En clair, le président de la République devra «venir confirmer à nouveau, le pacte qu'il a fait avec le peuple» à l'occasion de la campagne électorale. A cet effet, ajoutera celui qui a mené la campagne du candidat Ouattara dans la région de l'Agnéby, «l'esprit des Ivoiriens doit accompagner les festivités.» Des festivités qui se veulent ''historiques'' dans la mesure, où le président de la République française, Nicolas Sarkozy est annoncé et sera présent parmi ses homologues africains. «C'est historique qu'un chef d'Etat français se rende à l'investiture d'un chef d'Etat africain» n'a pas manqué de souligner le conférencier. Mais cela s'explique: «La communauté internationale a refusé que la démocratie soit assassinée en Côte d'Ivoire, elle a refusé que le diktat des armes s'impose, pour magnifier la démocratie». Pour ce qui concerne les aspects pratiques, Adama Bictogo a fait savoir que tout se passe bien. 23 délégations de chefs d'Etat ont déjà confirmé leur présence à Yamoussoukro. Il a tenu à rassurer les uns et les autres sur l'aspect sécuritaire. Pour faire définitivement le point des préparatifs, le vice-président du comité d'organisation de l'investiture, le ministre Marcel Amon-Tano, anime cet après-midi, une conférence de presse.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET