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Société Publié le jeudi 19 mai 2011 | Nord-Sud

Privé laïc : Les fondateurs n’ont pas encore reçu les 4 milliards

Si dans le secondaire public, l’école semble revenir lentement mais sûrement à la normale, ce n’est pas encore gagné dans le privé laïc. Les enseignants ont du mal à reprendre effectivement la craie à cause des arriérés de salaires qui avoisinent, pour certains, un an (collège Victor Hugo d’Adjamé). Pendant que leurs collègues du public ont reçu deux mois de salaires, début mai.

Samedi, au cours de son assemblée générale extraordinaire à la Bourse du travail, le syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire (Syneplaci) a menacé qu’ils rentreraient en grève si l’Etat et les fondateurs n’agissent pas vite. Camara Oumar, le Sg du syndicat, a déposé un préavis de grève et donne jusqu’à la fin du mois. Les 4 milliards de Fcfa promis par l’Etat aux fondateurs pour leur permettre de « démarrer », sont devenus la principale source de tension.

Les fondateurs estiment que la somme est loin de suffire au payement même d’un mois de salaire, les enseignants ne veulent rien savoir. Mais beaucoup d’entre eux ignorent que l’argent est encore au stade de décaissement.

Commentaire de Sou­ma­horo Vassiriki, secrétaire national à la communication du Syndicat national des employés de l’enseignement privé secondaire de Côte d’Ivoire (Syneepseci): « Les quatre milliards n’ont pas encore été remis aux fondateurs. C’est seulement maintenant que le service technique du ministère de l’Economie et des finances est en train de procéder au décaissement ». Et le syndicaliste de préciser : « Si rien n’est fait à ce niveau, il y aura une perturbation de l’école. Il faut que l’Etat prenne la pleine mesure de la situation ».

Hier, Yao N’Dri, Sg du Syndicat national des employés de l’enseignement privé du secondaire de Côte d’Ivoire (Syneepseci), a rassuré qu’ils feront tous pour sauver l’année scolaire. Sans manquer de soulever l’épineux problème des arriérés de salaire. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à son siège à Adjamé, N’Dri Kouakou Bernard, Sg par intérim de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (Fesaci), est revenu sur ces salaires. Il a demandé à l’Etat de se pencher sur le cas des enseignants du privé. Mais aussi ceux des Epn et des retraités de la Cnps. C’est donc une menace patente qui plane au-dessus du privé laïc. Ce secteur compte environ 60% des élèves du système éducatif ivoirien. En 2005, le ministère de l’Education nationale enregistrait 660.152 élèves, secteurs privé et public confondus. Ce chiffre ayant augmenté, c’est plus de 400.000 élèves au privé qui sont menacés par les grèves qui se profilent à l’horizon. Mardi, au cours d’une rencontre avec les syndicats, Kandia Camara, le ministre de l’Education a promis se pencher sur ces problèmes.

Raphaël Tanoh
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