Prophète Akpa Calixte Géraldo, 40 ans révolus, est originaire de Dabou ( 30 km à l’ouest d’Abidjan). Le département de Dabou a la réputation d’être un haut lieu de fétichisme parfumé de chrétienté. Akpa a ceci de particulier qu’il n’a jamais prophétisé faux. Dans le milieu chrétien en Côte d’Ivoire, on l’appelle « le chargé des messages du Seigneur ». Il annonce ici, des jours sombres pour les Ivoiriens. Un petit conseil, tout de même, au président de la République, pour éviter que cela n’arrive.
Vous avez la réputation de faire des prophéties qui se réalisent immanquablement. Pouvons-nous rappeler quelques-unes de ces prophéties ?
Prophète Akpa Calixte : Il y a beaucoup de révélations que nous avions faites en son temps et dont l’accomplissement nous donne aujourd’hui le pouvoir de rendre gloire au Seigneur. Nous avions prédit l’échec de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny et son départ de la Primature dans des conditions pas du tout honorables. C’est ce qui s’est passé. Nous avions annoncé l’échec des différents accords signés depuis Marcoussis. Le Seigneur nous avait dit que ces accords n’allaient pas s’accomplir en Côte d’Ivoire. C’est ce qui s’est passé. Laurent Gbagbo et Soro Guillaume ont du recourir à un autre accord, celui de Ouagadougou. Nous avions prophétisé l’échec du Premier ministre Seydou Diarra. Au plan sportif, tous les Ivoiriens ont encore en mémoire notre prophétie en ce qui concerne la défaite des Eléphants footballeurs face au Cameroun, la défaite de la Côte d’Ivoire face à l’équipe égyptienne lors de la Can en 2008 au Ghana. Nous avions aussi prédit déjà en 2007. Pour ce qui concerne Laurent Gbagbo, le Seigneur m’avait dit que tel qu’il se conduisait, il lui avait retiré son onction, il lui avait tourné le dos et qu’il allait être vomi par le peuple. Le Seigneur a dit que s’il ne fuyait pas le pays, il mettrait sa vie en danger. Et à défaut de fuir le pays, il allait se faire arrêter de manière très humiliante. Aujourd’hui, malheureusement, ces choses se sont produites.
Pouvez-vous rappeler les organes de presse et les tribunes que vous aviez choisis pour faire ces prophéties ?
P.A.C : Toutes ces prophéties ont été publiées dans des journaux tels que Soir Info, Le Patriote, Le Jour-Plus, L’Evènement et l’Intelligent d’Abidjan. C’est dans ces organes que ces prophéties ont été publiées. ( Ndlr : Il nous présente son press-book contenant toutes les coupures de ces journaux). Au niveau de la Radio de Côte d’Ivoire, je suis passé à l’émission « Mythe et mystère », avec les animateurs Prosper Djanwé Konan et Juliette Anzian. Et puis une autre émission avec le journaliste Emile Konan Fréjus. C’est donc au cours de ces interviews et de ces émissions et dans les organes de presse que j’ai pu annoncer ce qui allait arriver à la Côte d’Ivoire. Les archives sonores et de presse sont encore là.
Comment ces prophéties vous ont été révélées pour qu’elles s’accordent toujours, en tout cas pour ce que nous savons, avec les évènements de façon précise ?
P.A.C : Je ne bénirai que le Seigneur qui m’a choisi pour son œuvre. En quelque sorte, je pourrai dire que je suis un cobaye de Dieu qui m’utilise beaucoup afin de parler à ses enfants. Je ne suis pas maître de moi. C’est pourquoi, lorsqu’on me demande de marcher selon l’homme, je refuse. Ce que je fais, c’est d’obéir à l’Eternel dans la mesure de mes capacités d’homme. Généralement, c’est lors des prières, par des songes et par des révélations basées sur sa parole. En fonction de ce qu’il me dit, il me donne un passage biblique pour étayer la révélation. Et comme l’histoire n’est pas nouvelle et que ces choses se sont passées dans les temps anciens, il me donne la vision d’actualiser ces révélations par sa parole écrite déjà et déjà vécue par d’autres dans la Bible.
Il n’y a pas longtemps, Dieu vous a révélé la chute de Laurent Gbagbo. Comment cela est arrivé et quels sont les indicateurs précis que Dieu vous avait donnés ?
P.A.C. Premièrement, j’avais insisté sur le fait qu’il avait tourné le dos à Dieu qui l’avait établi et qui lui demandait simplement de revenir à lui afin que le peuple ivoirien puisse connaître la paix. Ce qu’il a toujours refusé de faire. La deuxième, c’était un sincère repentir. Le peuple ivoirien, dans sa totalité, a péché, mais en sa qualité de guide de ce peuple, il en porte l’entière responsabilité. Et le Seigneur voulait que celui qui incarne ce peuple, se repente et l’invite à en faire autant. Troisièmement, le Seigneur m’avait révélé beaucoup d’autres choses que je n’ai malheureusement pas pu lui transmettre à cause de ceux qui l’entouraient... J’ai cherché à le rencontrer, j’avais un message important pour lui, j’ai tout fait pour le rencontrer, mais ses pasteurs, autour de lui, ont fait barrage. Ainsi que des personnes du staff de sa femme Simone Ehivet. Face à cette situation, le Seigneur a compris que Gbagbo n’avait pas d’oreille à écouter ces révélations. C’est alors que je me suis ouvert aux médias pour que lui et le peule soient informés… Hier on ne m’écoutait pas. Mais certains se rappellent avoir lu dans les médias qu’un prophète avait annoncé ces choses qui sont arrivées à Gbagbo et à son épouse. Il y a aussi le fait que Gbagbo a accepté de travailler avec la rébellion dont les tenants ne se sont pas publiquement repentis en avouant leurs crimes contre les Ivoiriens. Dieu n’a jamais voulu cela. Dieu m’avait donc donné un message, dans 2 Corinthien chapitre 6, que j’ai livré. Mais personne n’a voulu m’écouter. Gbagbo cherchait des solutions humaines. C’est pourquoi Dieu, dans sa colère, l’avait dépouillé de tous ses pouvoirs après la résolution 1633. Vous vous rappelez qu’on avait donné tous les pouvoirs au Premier ministre Charles Konan Banny. A partir de là, Gbagbo avait amorcé sa chute. Dieu venait de lui envoyer un signe clair…Ce sont là des indicateurs que le commun des mortels pouvait analyser et comprendre. Mais, spirituellement, Dieu l’avait déchu.
La collaboration avec Soro Guillaume et la rébellion s’inscrivait dans un esprit de pardon. Dieu lui-même n’est-il pardon et amour ?
P.A.C : Non ! Ça ne se fait pas comme ça ! Les tenants de cette rébellion ne s’étaient pas repentis. La repentance doit nécessairement précéder le pardon. Par ailleurs, les ex-rebelles et le président Gbagbo n’avaient pas la même vision. Il était clair que le travail qu’ils allaient faire ensemble était voué à l’échec. L’ex-rébellion n’avait pas de problème avec la population de Côte d’Ivoire. Elle avait un problème politique avec Gbagbo. Gbagbo, en tant qu’établi, son devoir était de lever les yeux vers l’Eternel afin que Dieu règle le problème des Ivoiriens à travers lui. Il s’est dit qu’avec des solutions humaines, il pouvait les régler. Et puis tant qu’il était maintenu à la tête de l’Etat, ça faisait son affaire… Il a préféré des solutions humaines, là où il fallait des solutions spirituelles. Au lieu de chercher à régler le problème des Ivoiriens, il se satisfaisait de rester à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Et le peuple, lui croupissait. Il était donc clair que Dieu ne pouvait pas accepter cela. La preuve, il n’a jamais obtenu ce qu’il espérait. Tout ce qu’il a entrepris n’a jamais abouti. Dieu l’avait lâché…
Vos prophéties étaient tellement dérangeantes que votre vie était menacée au point de fuir le pays et vous retrouver au Ghana ?
P.A.C : Effectivement ! Mais, comme vous le savez, le Seigneur est souverain. A un moment donné, je ne supportais plus ce que je vivais. Par trois fois, ils ont tenté de me tuer, mais ils n’ont pas réussi. Et c’est le Seigneur qui a permis que je quitte la Côte d’Ivoire.
Mais je dis en même temps qu’en me permettant de sortir, il ne voulait pas que je finisse par me corrompre avec des hommes de Dieu dont certains, manifestement, avaient tourné le dos au Seigneur. Ces hommes de Dieu conduisaient l’ancien couple présidentiel à sa chute en utilisant la magie pour faire l’œuvre de Dieu…Ces hommes se sont livrés à beaucoup de choses qui ne glorifiaient pas le Seigneur. Aujourd’hui, le diable se manifeste dans les églises où la perversité est en vogue. Dieu m’a donc envoyé au Ghana en mission jusqu’à ce que, vers la fin de l’année 2010, il me demande de rentrer, parce que ma mission était finie.
Et c’est du Ghana que, une fois de plus, Dieu vous a parlé de la chute de Laurent Gbagbo et vous a montré des signes ?
P.A.C : En étant au Ghana, il m’a permis, en 2009, de revenir au pays pour dire que le Fpi et Laurent Gbagbo vivaient leurs derniers instants au pouvoir. Dieu m’avait envoyé pour annoncer le déclin de Gbagbo. J’avais clairement dit que Gbagbo allait perdre les élections présidentielles. Parce qu’il avait scellé un pacte avec le diable. J’ai fait cette révélation dans le journal Le Jour-Plus dont voici l’exemplaire. J’avais expliqué sa chute. J’avais dit qu’il allait être arrêté, lui et son épouse, dans des conditions humiliantes. C’est Dieu qui m’avait envoyé pour venir expliquer le déclin de Gbagbo. Mais je voudrais dire que le Seigneur aime bien Laurent Gbagbo. Sinon, ce qui devait lui arriver était pire que ce qu’il a subi. Comme je savais qu’il allait inéluctablement tomber, je me suis mis en jeûne pendant 40 jours pour ne pas que le pire lui arrive. J’ai fini ce jeûne le 24 avril 2011. Sa femme Simone, qu’il a qualifiée de Jézabel, qui l’a entrainé dans toute cette méchanceté, devait aussi payer pour ce qu’elle avait fait. Un jour je pleurais, face à la souffrance que les Ivoiriens continuaient d’endurer sous Laurent Gbagbo et sa femme, devant Dieu. Et je lui ai demandé pourquoi tout ce qu’il m’annonce tarde à se réaliser. Parce que j’étais convaincu que ça va se réaliser. C’est là que le Seigneur m’a dit qu’il est Dieu, qu’il est créateur et que ce n’est pas facile pour un père d’accepter de perdre son fils, ses enfants. Et il usait donc de patience afin que beaucoup parviennent à la connaissance de la vérité qu’ils se repentent et qu’ils soient sauvés. La Bible dit « Dieu est lent à la colère ». Mais Laurent Gbagbo n’a pas voulu rectifier le tir. Les fanatiques autour de Gbagbo me disaient : « Tu annonces que c’est fini pour Gbagbo, mais il est toujours au pouvoir ». Je leur ai donné l’exemple du Roi Saul qui, lorsqu’il a été déchu, n’est pas toute de suite parti. Dieu avait oint dans le secret David. Et David avait besoin d’être formé. Et ça mis le temps que ça devait mettre et Saul est parti par la suite. C’est un peu ce qui vient de se passer entre Alassane Ouattara et Gbagbo. Ce dernier avait perdu l’estime de Dieu. Mais, autour de lui, on lui faisait croire qu’il était toujours dans sa grâce. Or, à l’approche des élections présidentielles, Dieu avait déjà oint Alassane Ouattara qui devait lui succéder. C’était irréversible. Pour me résumer, Dieu avait lâché Gbagbo. Il était dans l’illusion d’un pouvoir qui avait déjà été attribué à quelqu’un d’autre, en l’occurrence Alassane Ouattara que Dieu était en train de former dans le secret pour que le moment propice, il vienne s’asseoir.
Aujourd’hui, vous êtes rentré du Ghana avec une révélation concernant les nouvelles autorités. En particulier le président de la République Alassane Ouattara. Que dit cette révélation ?
P.A.C : La crise n’est pas encore finie, malheureusement, comme les hommes le pensent. Je voudrais dire que cette crise politico-militaire, en dépit de la chute de Gbagbo, est encore présente. Elle n’est pas finie. Beaucoup de gens sont encore en train de préparer, dans le secret, des choses qui vont durablement et profondément mettre à mal la cohésion sociale et institutionnelle.
Que préparent ces gens, dans le secret ?
P.A.C : Les gens veulent renverser le président Ouattara…
Est-ce une analyse de la situation politique ou une révélation divine ?
P.A.C : J’ai observé la situation politique et je me suis mis à jeuner pendant 40 jours pour que Dieu m’éclaire sur la suite des événements qui viennent de se produire en Côte d’Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo. Et là, Dieu m’a clairement révélé une série de tentatives de coups d’Etat, des troubles et même du sang.
Est-ce que vous pouvez nous dire si oui ou non ces tentatives de coups d’Etat vont aboutir ?
P.A.C : J’ai déjà la réponse. Le Seigneur fera quelque chose. Mais, le président Ouattara qui est aujourd’hui assis, qui est établi par Dieu, a un certain nombre de choses plus ou moins symboliques à faire, pour que la Côte d’Ivoire sorte à jamais de ce cycle de violences et retrouve définitivement son équilibre d’antan.
D’où peuvent venir ces coups et que doit-il faire pour les éviter ?
P.A.C : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces coups peuvent venir de ses adversaires comme de ses proches. Dieu me l’a dit. Mais, je dois avouer que la probabilité de réussite de ces coups est mince…parce que chaque fois, Dieu me l’a montré hors de danger… Mais, pour ce qu’il doit faire, vous me permettrez de lui réserver la primeur s’il acceptait que je le rencontre. Si le président Ouattara acceptait de m’accorder une audience, je lui dirai tout. Ce n’est pas pour lui, personnellement. C’est pour ces millions d’Ivoiriens dont il a la destinée entre les mains pour les années à venir. Mais si je ne parviens pas à le rencontrer, alors j’utiliserai les mêmes canaux pour m’adresser au peuple afin que les uns et les autres prennent leurs précautions. C’est d’abord à lui que je vais livrer mes révélations. Et il lui appartiendra de parler au peuple, à la lumière des révélations que je lui aurais faites. En tout état de cause, je voudrais dire au peuple de Côte d’Ivoire que toute autorité est établie par Dieu. Dès lors, quiconque conteste le choix de Dieu, se rebelle contre Dieu lui –même. C’est pourquoi, tous les Ivoiriens qui, depuis les années 90, ont commencé à se rebeller contre Dieu, doivent se repentir pour toutes les rebellions et pour toutes les abominations auxquelles ils se sont livrés, pour éviter qu’on ne tombe dans le chaos. Je vous le dis, ce chaos n’est pas loin. Il est à nos portes. Si on persévère dans la rébellion, le pire va se produire…
Vous voulez dire que les Ivoiriens ne sont toujours pas sortis de l’auberge et que l’épée de Damoclès plane toujours sur leur tête ?
P.A.C : Oui ! L’épée est sortie de son fourreau et est suspendue sur la tête des Ivoiriens. Le Seigneur n’a fait que marquer une pause…Pour attendre que son peuple et son principal dirigeant se tournent vers lui, marchent dans sa vision afin qu’ils soient sauvés et libérés. Si ce peuple refuse de marcher dans sa vision et que celui qui guide ce peuple, le président de la République, fait la sourde oreille, malheureusement, c’est ce que nous n’avons pas encore vu qui va arriver. Le pays sera durablement frappé… Ce qui va arriver sera pire que ce nous avons connu.
Vous voulez dire que le pire est devant nous ?
P.A.C : Malheureusement oui. Parce que tout ce que nous sommes en train de faire, n’est pas fait dans le sens d’arranger la situation, encore moins pour glorifier le nom du Seigneur. Si nous n’arrêtons pas, si nous ne marchons pas selon la volonté du Seigneur, malheureusement, je suis au regret de l’annoncer, le peuple ivoirien va vivre un chaos. Un véritable chaos. Si le chef de l’Etat fait ce que Dieu m’a révélé, alors Dieu protégera la Côte d’Ivoire.
Réalisée par Armand B. DEPEYLA
Vous avez la réputation de faire des prophéties qui se réalisent immanquablement. Pouvons-nous rappeler quelques-unes de ces prophéties ?
Prophète Akpa Calixte : Il y a beaucoup de révélations que nous avions faites en son temps et dont l’accomplissement nous donne aujourd’hui le pouvoir de rendre gloire au Seigneur. Nous avions prédit l’échec de l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny et son départ de la Primature dans des conditions pas du tout honorables. C’est ce qui s’est passé. Nous avions annoncé l’échec des différents accords signés depuis Marcoussis. Le Seigneur nous avait dit que ces accords n’allaient pas s’accomplir en Côte d’Ivoire. C’est ce qui s’est passé. Laurent Gbagbo et Soro Guillaume ont du recourir à un autre accord, celui de Ouagadougou. Nous avions prophétisé l’échec du Premier ministre Seydou Diarra. Au plan sportif, tous les Ivoiriens ont encore en mémoire notre prophétie en ce qui concerne la défaite des Eléphants footballeurs face au Cameroun, la défaite de la Côte d’Ivoire face à l’équipe égyptienne lors de la Can en 2008 au Ghana. Nous avions aussi prédit déjà en 2007. Pour ce qui concerne Laurent Gbagbo, le Seigneur m’avait dit que tel qu’il se conduisait, il lui avait retiré son onction, il lui avait tourné le dos et qu’il allait être vomi par le peuple. Le Seigneur a dit que s’il ne fuyait pas le pays, il mettrait sa vie en danger. Et à défaut de fuir le pays, il allait se faire arrêter de manière très humiliante. Aujourd’hui, malheureusement, ces choses se sont produites.
Pouvez-vous rappeler les organes de presse et les tribunes que vous aviez choisis pour faire ces prophéties ?
P.A.C : Toutes ces prophéties ont été publiées dans des journaux tels que Soir Info, Le Patriote, Le Jour-Plus, L’Evènement et l’Intelligent d’Abidjan. C’est dans ces organes que ces prophéties ont été publiées. ( Ndlr : Il nous présente son press-book contenant toutes les coupures de ces journaux). Au niveau de la Radio de Côte d’Ivoire, je suis passé à l’émission « Mythe et mystère », avec les animateurs Prosper Djanwé Konan et Juliette Anzian. Et puis une autre émission avec le journaliste Emile Konan Fréjus. C’est donc au cours de ces interviews et de ces émissions et dans les organes de presse que j’ai pu annoncer ce qui allait arriver à la Côte d’Ivoire. Les archives sonores et de presse sont encore là.
Comment ces prophéties vous ont été révélées pour qu’elles s’accordent toujours, en tout cas pour ce que nous savons, avec les évènements de façon précise ?
P.A.C : Je ne bénirai que le Seigneur qui m’a choisi pour son œuvre. En quelque sorte, je pourrai dire que je suis un cobaye de Dieu qui m’utilise beaucoup afin de parler à ses enfants. Je ne suis pas maître de moi. C’est pourquoi, lorsqu’on me demande de marcher selon l’homme, je refuse. Ce que je fais, c’est d’obéir à l’Eternel dans la mesure de mes capacités d’homme. Généralement, c’est lors des prières, par des songes et par des révélations basées sur sa parole. En fonction de ce qu’il me dit, il me donne un passage biblique pour étayer la révélation. Et comme l’histoire n’est pas nouvelle et que ces choses se sont passées dans les temps anciens, il me donne la vision d’actualiser ces révélations par sa parole écrite déjà et déjà vécue par d’autres dans la Bible.
Il n’y a pas longtemps, Dieu vous a révélé la chute de Laurent Gbagbo. Comment cela est arrivé et quels sont les indicateurs précis que Dieu vous avait donnés ?
P.A.C. Premièrement, j’avais insisté sur le fait qu’il avait tourné le dos à Dieu qui l’avait établi et qui lui demandait simplement de revenir à lui afin que le peuple ivoirien puisse connaître la paix. Ce qu’il a toujours refusé de faire. La deuxième, c’était un sincère repentir. Le peuple ivoirien, dans sa totalité, a péché, mais en sa qualité de guide de ce peuple, il en porte l’entière responsabilité. Et le Seigneur voulait que celui qui incarne ce peuple, se repente et l’invite à en faire autant. Troisièmement, le Seigneur m’avait révélé beaucoup d’autres choses que je n’ai malheureusement pas pu lui transmettre à cause de ceux qui l’entouraient... J’ai cherché à le rencontrer, j’avais un message important pour lui, j’ai tout fait pour le rencontrer, mais ses pasteurs, autour de lui, ont fait barrage. Ainsi que des personnes du staff de sa femme Simone Ehivet. Face à cette situation, le Seigneur a compris que Gbagbo n’avait pas d’oreille à écouter ces révélations. C’est alors que je me suis ouvert aux médias pour que lui et le peule soient informés… Hier on ne m’écoutait pas. Mais certains se rappellent avoir lu dans les médias qu’un prophète avait annoncé ces choses qui sont arrivées à Gbagbo et à son épouse. Il y a aussi le fait que Gbagbo a accepté de travailler avec la rébellion dont les tenants ne se sont pas publiquement repentis en avouant leurs crimes contre les Ivoiriens. Dieu n’a jamais voulu cela. Dieu m’avait donc donné un message, dans 2 Corinthien chapitre 6, que j’ai livré. Mais personne n’a voulu m’écouter. Gbagbo cherchait des solutions humaines. C’est pourquoi Dieu, dans sa colère, l’avait dépouillé de tous ses pouvoirs après la résolution 1633. Vous vous rappelez qu’on avait donné tous les pouvoirs au Premier ministre Charles Konan Banny. A partir de là, Gbagbo avait amorcé sa chute. Dieu venait de lui envoyer un signe clair…Ce sont là des indicateurs que le commun des mortels pouvait analyser et comprendre. Mais, spirituellement, Dieu l’avait déchu.
La collaboration avec Soro Guillaume et la rébellion s’inscrivait dans un esprit de pardon. Dieu lui-même n’est-il pardon et amour ?
P.A.C : Non ! Ça ne se fait pas comme ça ! Les tenants de cette rébellion ne s’étaient pas repentis. La repentance doit nécessairement précéder le pardon. Par ailleurs, les ex-rebelles et le président Gbagbo n’avaient pas la même vision. Il était clair que le travail qu’ils allaient faire ensemble était voué à l’échec. L’ex-rébellion n’avait pas de problème avec la population de Côte d’Ivoire. Elle avait un problème politique avec Gbagbo. Gbagbo, en tant qu’établi, son devoir était de lever les yeux vers l’Eternel afin que Dieu règle le problème des Ivoiriens à travers lui. Il s’est dit qu’avec des solutions humaines, il pouvait les régler. Et puis tant qu’il était maintenu à la tête de l’Etat, ça faisait son affaire… Il a préféré des solutions humaines, là où il fallait des solutions spirituelles. Au lieu de chercher à régler le problème des Ivoiriens, il se satisfaisait de rester à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Et le peuple, lui croupissait. Il était donc clair que Dieu ne pouvait pas accepter cela. La preuve, il n’a jamais obtenu ce qu’il espérait. Tout ce qu’il a entrepris n’a jamais abouti. Dieu l’avait lâché…
Vos prophéties étaient tellement dérangeantes que votre vie était menacée au point de fuir le pays et vous retrouver au Ghana ?
P.A.C : Effectivement ! Mais, comme vous le savez, le Seigneur est souverain. A un moment donné, je ne supportais plus ce que je vivais. Par trois fois, ils ont tenté de me tuer, mais ils n’ont pas réussi. Et c’est le Seigneur qui a permis que je quitte la Côte d’Ivoire.
Mais je dis en même temps qu’en me permettant de sortir, il ne voulait pas que je finisse par me corrompre avec des hommes de Dieu dont certains, manifestement, avaient tourné le dos au Seigneur. Ces hommes de Dieu conduisaient l’ancien couple présidentiel à sa chute en utilisant la magie pour faire l’œuvre de Dieu…Ces hommes se sont livrés à beaucoup de choses qui ne glorifiaient pas le Seigneur. Aujourd’hui, le diable se manifeste dans les églises où la perversité est en vogue. Dieu m’a donc envoyé au Ghana en mission jusqu’à ce que, vers la fin de l’année 2010, il me demande de rentrer, parce que ma mission était finie.
Et c’est du Ghana que, une fois de plus, Dieu vous a parlé de la chute de Laurent Gbagbo et vous a montré des signes ?
P.A.C : En étant au Ghana, il m’a permis, en 2009, de revenir au pays pour dire que le Fpi et Laurent Gbagbo vivaient leurs derniers instants au pouvoir. Dieu m’avait envoyé pour annoncer le déclin de Gbagbo. J’avais clairement dit que Gbagbo allait perdre les élections présidentielles. Parce qu’il avait scellé un pacte avec le diable. J’ai fait cette révélation dans le journal Le Jour-Plus dont voici l’exemplaire. J’avais expliqué sa chute. J’avais dit qu’il allait être arrêté, lui et son épouse, dans des conditions humiliantes. C’est Dieu qui m’avait envoyé pour venir expliquer le déclin de Gbagbo. Mais je voudrais dire que le Seigneur aime bien Laurent Gbagbo. Sinon, ce qui devait lui arriver était pire que ce qu’il a subi. Comme je savais qu’il allait inéluctablement tomber, je me suis mis en jeûne pendant 40 jours pour ne pas que le pire lui arrive. J’ai fini ce jeûne le 24 avril 2011. Sa femme Simone, qu’il a qualifiée de Jézabel, qui l’a entrainé dans toute cette méchanceté, devait aussi payer pour ce qu’elle avait fait. Un jour je pleurais, face à la souffrance que les Ivoiriens continuaient d’endurer sous Laurent Gbagbo et sa femme, devant Dieu. Et je lui ai demandé pourquoi tout ce qu’il m’annonce tarde à se réaliser. Parce que j’étais convaincu que ça va se réaliser. C’est là que le Seigneur m’a dit qu’il est Dieu, qu’il est créateur et que ce n’est pas facile pour un père d’accepter de perdre son fils, ses enfants. Et il usait donc de patience afin que beaucoup parviennent à la connaissance de la vérité qu’ils se repentent et qu’ils soient sauvés. La Bible dit « Dieu est lent à la colère ». Mais Laurent Gbagbo n’a pas voulu rectifier le tir. Les fanatiques autour de Gbagbo me disaient : « Tu annonces que c’est fini pour Gbagbo, mais il est toujours au pouvoir ». Je leur ai donné l’exemple du Roi Saul qui, lorsqu’il a été déchu, n’est pas toute de suite parti. Dieu avait oint dans le secret David. Et David avait besoin d’être formé. Et ça mis le temps que ça devait mettre et Saul est parti par la suite. C’est un peu ce qui vient de se passer entre Alassane Ouattara et Gbagbo. Ce dernier avait perdu l’estime de Dieu. Mais, autour de lui, on lui faisait croire qu’il était toujours dans sa grâce. Or, à l’approche des élections présidentielles, Dieu avait déjà oint Alassane Ouattara qui devait lui succéder. C’était irréversible. Pour me résumer, Dieu avait lâché Gbagbo. Il était dans l’illusion d’un pouvoir qui avait déjà été attribué à quelqu’un d’autre, en l’occurrence Alassane Ouattara que Dieu était en train de former dans le secret pour que le moment propice, il vienne s’asseoir.
Aujourd’hui, vous êtes rentré du Ghana avec une révélation concernant les nouvelles autorités. En particulier le président de la République Alassane Ouattara. Que dit cette révélation ?
P.A.C : La crise n’est pas encore finie, malheureusement, comme les hommes le pensent. Je voudrais dire que cette crise politico-militaire, en dépit de la chute de Gbagbo, est encore présente. Elle n’est pas finie. Beaucoup de gens sont encore en train de préparer, dans le secret, des choses qui vont durablement et profondément mettre à mal la cohésion sociale et institutionnelle.
Que préparent ces gens, dans le secret ?
P.A.C : Les gens veulent renverser le président Ouattara…
Est-ce une analyse de la situation politique ou une révélation divine ?
P.A.C : J’ai observé la situation politique et je me suis mis à jeuner pendant 40 jours pour que Dieu m’éclaire sur la suite des événements qui viennent de se produire en Côte d’Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo. Et là, Dieu m’a clairement révélé une série de tentatives de coups d’Etat, des troubles et même du sang.
Est-ce que vous pouvez nous dire si oui ou non ces tentatives de coups d’Etat vont aboutir ?
P.A.C : J’ai déjà la réponse. Le Seigneur fera quelque chose. Mais, le président Ouattara qui est aujourd’hui assis, qui est établi par Dieu, a un certain nombre de choses plus ou moins symboliques à faire, pour que la Côte d’Ivoire sorte à jamais de ce cycle de violences et retrouve définitivement son équilibre d’antan.
D’où peuvent venir ces coups et que doit-il faire pour les éviter ?
P.A.C : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces coups peuvent venir de ses adversaires comme de ses proches. Dieu me l’a dit. Mais, je dois avouer que la probabilité de réussite de ces coups est mince…parce que chaque fois, Dieu me l’a montré hors de danger… Mais, pour ce qu’il doit faire, vous me permettrez de lui réserver la primeur s’il acceptait que je le rencontre. Si le président Ouattara acceptait de m’accorder une audience, je lui dirai tout. Ce n’est pas pour lui, personnellement. C’est pour ces millions d’Ivoiriens dont il a la destinée entre les mains pour les années à venir. Mais si je ne parviens pas à le rencontrer, alors j’utiliserai les mêmes canaux pour m’adresser au peuple afin que les uns et les autres prennent leurs précautions. C’est d’abord à lui que je vais livrer mes révélations. Et il lui appartiendra de parler au peuple, à la lumière des révélations que je lui aurais faites. En tout état de cause, je voudrais dire au peuple de Côte d’Ivoire que toute autorité est établie par Dieu. Dès lors, quiconque conteste le choix de Dieu, se rebelle contre Dieu lui –même. C’est pourquoi, tous les Ivoiriens qui, depuis les années 90, ont commencé à se rebeller contre Dieu, doivent se repentir pour toutes les rebellions et pour toutes les abominations auxquelles ils se sont livrés, pour éviter qu’on ne tombe dans le chaos. Je vous le dis, ce chaos n’est pas loin. Il est à nos portes. Si on persévère dans la rébellion, le pire va se produire…
Vous voulez dire que les Ivoiriens ne sont toujours pas sortis de l’auberge et que l’épée de Damoclès plane toujours sur leur tête ?
P.A.C : Oui ! L’épée est sortie de son fourreau et est suspendue sur la tête des Ivoiriens. Le Seigneur n’a fait que marquer une pause…Pour attendre que son peuple et son principal dirigeant se tournent vers lui, marchent dans sa vision afin qu’ils soient sauvés et libérés. Si ce peuple refuse de marcher dans sa vision et que celui qui guide ce peuple, le président de la République, fait la sourde oreille, malheureusement, c’est ce que nous n’avons pas encore vu qui va arriver. Le pays sera durablement frappé… Ce qui va arriver sera pire que ce nous avons connu.
Vous voulez dire que le pire est devant nous ?
P.A.C : Malheureusement oui. Parce que tout ce que nous sommes en train de faire, n’est pas fait dans le sens d’arranger la situation, encore moins pour glorifier le nom du Seigneur. Si nous n’arrêtons pas, si nous ne marchons pas selon la volonté du Seigneur, malheureusement, je suis au regret de l’annoncer, le peuple ivoirien va vivre un chaos. Un véritable chaos. Si le chef de l’Etat fait ce que Dieu m’a révélé, alors Dieu protégera la Côte d’Ivoire.
Réalisée par Armand B. DEPEYLA