Les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Et les lendemains vont sans aucun doute
recommencer à chanter pour les Ivoiriens. Eux, qui, durant une bonne décennie, avaient perdu
goût à tout. Au travail car la fonction publique sous la Refondation n’a jamais été autant
désorganisée. Les bureaux ouvrent à 11 heures ne fermer qu’à 16 H. Durant le week-end,
c’est-à-dire le vendredi, les services publics sont littéralement paralysés à compter de 15 H.
Ni le Directeur, ni le chef de service encore moins celui qui a une parcelle de pouvoir ne sont
présents. Occupés que sont certains à des préparatifs de mariage et d’autres à des funérailles.
L’Ecole? Zéro pointé. Alors que l’on pensait que les règne des Profs donnerait à l’Ecole
ivoirienne, sa notoriété, celle-ci n’est jamais aussi mal portée que sous le règne de Gbagbo. Et
il est ainsi de tous les secteurs socio-économiques du pays. Toute chose qui a facilité, voire
accélérer les nombreux scandales en tout genre qui ont meublé la décennie Gbagbo. Et
comme si cela ne suffisait pas, l’ancien président a envoyé la guerre dans son pays. Une crise
qui a duré près d’une décennie aussi et qui exacerbé les rancœurs. Occasionné des milliers de
victimes, autant de blessés et de femmes violées. Devant ces viols, celle qui pourtant incarnait
la gente féminine parce qu’elle était encore ‘’la Première’’ dame du pays n’a eu d’autres mots
que de dire que ces dernières avaient bien trouvé ce qu’elles ont cherché. Il en a été ainsi
durant les dix longues années de pouvoir de Gbagbo. Aucun respect pour les droits de
l’homme, et le droit à la vie. Des faits qui, en réalité ne devraient pas surprendre les
observateurs avertis de la scène politique ivoirienne. C’est Gbagbo qui avait déclaré à
l’occasion de la cérémonie d’hommage aux martyrs (?) cette phrase prémonitoire: «Mille
morts à gauche, mille morts à droite moi j’avance’’. Et les morts à gauche et à droite, il y en a
eu. Mais comme il est de notoriété que tout a une fin, eh bien, la fin de Gbagbo est intervenue
un certain 11 avril de cette année 2011. Après avoir refusé le verdict des urnes, il a été pris à
son propre piège. Il a été dégagé par l’argument de la force après avoir refusé la force de
l’argument. Demain donc, le nouveau président de la république sera investi. Devant un
parterre de chefs d’état africains, mais aussi et surtout, devant le président français Nicolas
Sarkozy. C’est une grande première. C’est même inédit. Le vice-président du comité
d’organisation, Adama Bictogo a qualifié la présence de Sarkozy ‘’d’historique’’. En effet, ils
se comptent du bout des doigts, les présidents africains qui ont eu le privilège de voir leur
investiture attirer autant de monde, en qualité et en quantité. Ouattara l’a réussi. Cette
investiture est la fin d’une époque et le début d’une autre. Elle ouvre une nouvelle ère pour
pays. Une nouvelle ère de prospérité, de gloire, et tout naturellement de pardon. Vous avez dit
pardon? C’est le maître-mot du mandat de Ouattara. Pardon et réconciliation. Car les
Ivoiriens en ont besoin. C’est justement pour cette raison que le président de la république a
mis sur pied une commission dialogue-vérité et réconciliation. Mais en même temps,
l’investiture signifie aussi la fin de l’état de grâce pour le nouvel élu. Dès cet instant, le
compteur est à zéro. Le travail commence. Car du travail, il y en a. Tout est à refaire et à
reconstruire: routes, écoles, commerces, bitume, usines pour emplois des jeunes, habitat, etc.
Et les Ivoiriens attendent beaucoup de nouveau président. Celui-ci en est d’ailleurs conscient.
C’est pour quoi, dans sa campagne, il a tenu à présenter un programme chiffré. Toute chose
qui a fait la différence lors du vote.
Yves-M. ABIET
recommencer à chanter pour les Ivoiriens. Eux, qui, durant une bonne décennie, avaient perdu
goût à tout. Au travail car la fonction publique sous la Refondation n’a jamais été autant
désorganisée. Les bureaux ouvrent à 11 heures ne fermer qu’à 16 H. Durant le week-end,
c’est-à-dire le vendredi, les services publics sont littéralement paralysés à compter de 15 H.
Ni le Directeur, ni le chef de service encore moins celui qui a une parcelle de pouvoir ne sont
présents. Occupés que sont certains à des préparatifs de mariage et d’autres à des funérailles.
L’Ecole? Zéro pointé. Alors que l’on pensait que les règne des Profs donnerait à l’Ecole
ivoirienne, sa notoriété, celle-ci n’est jamais aussi mal portée que sous le règne de Gbagbo. Et
il est ainsi de tous les secteurs socio-économiques du pays. Toute chose qui a facilité, voire
accélérer les nombreux scandales en tout genre qui ont meublé la décennie Gbagbo. Et
comme si cela ne suffisait pas, l’ancien président a envoyé la guerre dans son pays. Une crise
qui a duré près d’une décennie aussi et qui exacerbé les rancœurs. Occasionné des milliers de
victimes, autant de blessés et de femmes violées. Devant ces viols, celle qui pourtant incarnait
la gente féminine parce qu’elle était encore ‘’la Première’’ dame du pays n’a eu d’autres mots
que de dire que ces dernières avaient bien trouvé ce qu’elles ont cherché. Il en a été ainsi
durant les dix longues années de pouvoir de Gbagbo. Aucun respect pour les droits de
l’homme, et le droit à la vie. Des faits qui, en réalité ne devraient pas surprendre les
observateurs avertis de la scène politique ivoirienne. C’est Gbagbo qui avait déclaré à
l’occasion de la cérémonie d’hommage aux martyrs (?) cette phrase prémonitoire: «Mille
morts à gauche, mille morts à droite moi j’avance’’. Et les morts à gauche et à droite, il y en a
eu. Mais comme il est de notoriété que tout a une fin, eh bien, la fin de Gbagbo est intervenue
un certain 11 avril de cette année 2011. Après avoir refusé le verdict des urnes, il a été pris à
son propre piège. Il a été dégagé par l’argument de la force après avoir refusé la force de
l’argument. Demain donc, le nouveau président de la république sera investi. Devant un
parterre de chefs d’état africains, mais aussi et surtout, devant le président français Nicolas
Sarkozy. C’est une grande première. C’est même inédit. Le vice-président du comité
d’organisation, Adama Bictogo a qualifié la présence de Sarkozy ‘’d’historique’’. En effet, ils
se comptent du bout des doigts, les présidents africains qui ont eu le privilège de voir leur
investiture attirer autant de monde, en qualité et en quantité. Ouattara l’a réussi. Cette
investiture est la fin d’une époque et le début d’une autre. Elle ouvre une nouvelle ère pour
pays. Une nouvelle ère de prospérité, de gloire, et tout naturellement de pardon. Vous avez dit
pardon? C’est le maître-mot du mandat de Ouattara. Pardon et réconciliation. Car les
Ivoiriens en ont besoin. C’est justement pour cette raison que le président de la république a
mis sur pied une commission dialogue-vérité et réconciliation. Mais en même temps,
l’investiture signifie aussi la fin de l’état de grâce pour le nouvel élu. Dès cet instant, le
compteur est à zéro. Le travail commence. Car du travail, il y en a. Tout est à refaire et à
reconstruire: routes, écoles, commerces, bitume, usines pour emplois des jeunes, habitat, etc.
Et les Ivoiriens attendent beaucoup de nouveau président. Celui-ci en est d’ailleurs conscient.
C’est pour quoi, dans sa campagne, il a tenu à présenter un programme chiffré. Toute chose
qui a fait la différence lors du vote.
Yves-M. ABIET