Alors que les conditions sécuritaires étaient déjà délétères pour la presse proche de l’opposition, la crise post électorale est venue lui compliquer davantage ses activités. Ainsi, à l’instar de nombre de quotidiens pro-RHDP, ‘’Le Mandat’’ a subi la dictature de Gbagbo et ses serveurs de thé. En effet, le 02 décembre 2010, constatant la mauvaise foi et le dangereux blocage orchestré par les sbires de l’ex-chef de l’Etat à la Commission Electorale Indépendante(CEI), nous prenons la décision de publier tous les résultats du deuxième tour, région par région, dans nos colonnes. Il n’en fallait pas plus pour nous attirer la rage du clan LMP. Et pour cause. Dans la nuit du 02 décembre, deux de nos collaborateurs sont interceptés par des éléments de la Garde Républicaine, en présence du tristement célèbre Général Dogbo Blé, Commandant de cette composante des ex-FDS. Les agents de ‘’Le Mandat’’ feront, cette nuit, les frais de leur appartenance à ce quotidien dont le seul péché était de soutenir la démocratie et la légalité. La soldatesque de Gbagbo les a sérieusement violentés sous l’œil encourageant de Dogbo Blé puis elle a détruit totalement notre parution du lendemain, que nos agents convoyaient à Edipresse pour la distribution et dont la Une portait sur le massacre perpétré par des gendarmes au siège du RDR, à Yopouigon-Wassakara, dans la nuit du 1er décembre 2010. Le malheur de ‘’Le Mandat ne s’arrête pas là. Dans la nuit du 18 février 2011, deux de ses employés qui se rendaient à l’imprimerie sont stoppés net par un détachement du CECOS du Général Guiai Bi Poin, à Marcory-Zone4. Ils passent eux aussi, juste à proximité de la tombe. Outre ses deux atteintes à l’intégrité physique du personnel du journal, les menaces de mort pleuvront via téléphone et Internet. Des hommes de Sansan Kouao, débarqueront à notre Rédaction, armés, pour, disaient-ils, obtenir un démenti au sujet d’un article publié, la veille, dans nos colonnes. Mais malgré toutes ces intimidations et manœuvres sordides visant à étouffer la presse proche du RHDP, ‘’Le Mandat’’ s’est accroché. Evidemment, cela n’est pas fait pour plaire aux caciques de LMP qui suscitent un bouleversement à la tête du Conseil National de la Presse(CNP). L’homme commis à la sale besogne s’appelle Dalli Deby. Un parent à Gbagbo. L’effet est instantané. Le 18 mars 2011, ‘’Le Mandat’’ est suspendu pour 26 parutions, soit un mois, deux jours d’absence sur le marché. Il a fallu l’arrestation du dictateur Laurent Gbagbo,le 11 avril, par les FRCI pour mettre fin à cette mesure arbitraire qui devait prendre fin le16 avril. Mais, bien avant cette délivrance, les deux véhicules de liaison du journal ont été volés par les miliciens pro-Gbagbo à Yopougon, et jusqu’aujourd’hui, nous n’en avons aucune nouvelle.
MASS DOMI
MASS DOMI